En général le samedi il n'y avait jamais grand chose à faire, c'était le jour où tous le monde se reposait, prenait son temps, rattrapait son retard pour les devoirs, révisait un peu avant les BUSEs ou les ASPICs, cherchait les études qu'ils allaient faire l'année d'après ou les options qu'ils allaient prendre. Bref, ce n'était pas un jour où il y avait beaucoup d'animation à Poudlard, on n'ira pas jusqu'à dire que c'est mort, mais disons que la vie s'écoulait plus lentement. Comme chaque weekend, en tout cas quand il le pouvait, William flemmardait dans son lit avec grand plaisir, appréciant de regarder s'égrener lentement les minutes & les heures sans être obligé de se lever de son lit. En fait s'il avait pu, il aurait pris plaisir à rester dans son lit jusqu'à une heure avancée de l'après midi, rien que pour le plaisir de ne rien faire, mais il ne le pouvait malheureusement pas. Il avait promis à sa tante de venir aux Trois-Balais… Il n’en avait pas du tout envie mais une promesse étant, il se devait de la tenir…
A 11h30, Will se motiva à sortir de son lit & après s'être bien étiré, il fila sous la douche pour finir de se réveiller. Eau froide & eau chaude en alternance pendant 5 minutes, juste le temps de lui remettre les idées en place. Une fois lavé, réveillé & habillé, il prit de quoi travailler et sortit de son dortoir. Au passage, il croisa sa sœur aînée Ashley qui était en pleine discussion avec la nouvelle Star de Gryffondor… Le fameux Tyler Rogers… Le jeune garçon ne dit rien et fit comme s’il n’avait point sa sœur en prenant le chemin de la sortie de la Salle Commune. Il ne faisait guère attention à son chemin, prenant une direction quelconque. Il savait qu’il se dirigeait vers Pré-au-Lard mais il se moquait pas mal des gens qu’il bousculait car il ne faisait nullement attention à ce qu’il était en train d’accomplir à ce moment même… Le reste de sa progression jusqu’à Pré-au-Lard se passa sans problème. Comme toujours, il savait qu'il y arriverait avec quelques minutes d’avance, par rapport à l’heure qu’il avait décidé auparavant.
Il avait les yeux baissés tout le long de sa progression tandis qu’il pensait à des multitudes de choses… Il ne souhaitait pas aller aux Trois-Balais… Il n’aimait pas sa tante qui, bien qu’étant sa tutrice depuis la perte subite de ses parents, ne savait pas s’occuper de sa sœur et lui… Le jeune garçon était devenu depuis le jour de la mort de ses parents, un petit garçon solitaire qui ignorait totalement les autres et ce même ses camarades de dortoir… Pis que tout, il se détachait totalement de sa sœur aînée avec laquelle avant ce drame, il ne cessait de traîner tellement il l’adorait… Mais aujourd’hui, plus rien de tout cela ! Juste de simples bonjours lorsque le garçon en avait envie. Lorsqu’il daignait parler à une personne… Lorsqu’il vit finalement l’enseigne des Trois-Balais, il se mit à ralentir et à se dire qu’il n’aurait pas du venir… Mais il pénétra tout de même dans la pièce principale de l’Auberge et vit plusieurs élèves de l’Ecole en train de siroter de chopes de bieraubeurre… Il ne s’en préoccupa point et se dirigea vers les cuisines où se trouvait surement sa tante Eden… Une fois arrivé aux cuisines, il s’annonça d’une voix éteinte :
En sous-vêtements face au miroir, elle se détaillait en silence. La tête légèrement penchée, elle ne bougeait plus depuis près d’un quart d’heure. Depuis qu’elle s’était réveillée en fait. Silencieuse et pensive, elle se détaillait de long en large. Pourquoi ? Allez savoir. Il n’y avait pas de raison particulière, elle était juste absorbée par son reflet. Mais venant d’elle, ce n’est pas franchement surprenant. Elle finit par sortir de ses pensées pour se diriger vers la penderie de sa chambre qu’elle ouvrit d’un mouvement rapide. Passant ses vêtement en revu, elle finit par opter pour un simple jean noir et un joli pull à manche courte de couleur rose orangé. Après quoi elle entreprit de démêler sa chevelure et de nouer un joli ruban de la même couleur que son haut dans ses cheveux. Ouvrant un tiroir, elle en sortit une paire de chaussettes mauves. Après les avoir mises aux pieds, elle les fixa un long moment en silence. Mauve … Elle n’aimait pas le mauve. Qu’est-ce qu’elle foutait avec du mauve dans ses tiroirs ? Et puis d’ailleurs, mauve, c’est un mot affreux. Presque aussi moche que la couleur elle-même. Prise d’un accès de folie, elle retira finalement ses chaussettes quelle fit bruler avant d’en enfiler des noires. Voilà. C’était bien mieux ainsi.
Elle passa le reste de la matinée à ranger l’appartement du sol au plafond. Elle savait bien qu’en début d’après-midi, les clients allaient afflués dans son bar puisque c’était le jour de sortit des jeunes élèves à Pré-au-lard mais qu’importe. Elle avait nettoyé le bar de fond en comble la veille au soir, avant d’aller dormir, elle savait qu’il n’y avait pas un grain de poussière là en bas, à moins bien-sûre qu’Alexan ou Kristopher ne soit passé par là, ce dont elle doutait très sincèrement. Si tel était le cas, elle les tuerait tous les deux sans chercher à comprendre lequel des deux était responsable, comme ça elle retrouverait la paix et peut-être que son cerveau se remettrait à fonctionner correctement en même temps. Quoi que ça faisait bien longtemps que son cerveau n’avait plus fonctionné correctement et l’arrivée d’Alex et de Kristopher dans sa vie n’avait pas arrangé la situation. C’était ainsi qu’elle s’était retrouvée à courir après toute les saletés de l’appartement, après tous les poils et tous les grains de poussières. C’était sa façon de se défouler. Genre la fille totalement logique, elle dépense toute son énergie déjà le matin au réveil alors qu’elle sait qu’une grosse journée l’attends aux Trois-Balais dans l’après-midi et dans la soirée. Mais à part ça, tout va bien …
Elle n’avait pas entendu son neveu arriver. Elle savait bien qu’il devait venir, c’est vrai, mais elle avait totalement zappé ce fait de son esprit, si bien que quand le jeune homme est arrivé, elle était dans l’arrière-boutique pour contrôler les stocks. Quelques élèves de Poudlard, ceux qui étaient partit les plus tôt de l’école, étaient déjà arrivés et avaient déjà étaient servis. Une voix derrière elle la fit soudain sursauter. C’était William qui venait d’arriver. Fronçant les sourcils en entendant tatie – ne leur avait-elle pas déjà dit qu’elle voulait qu’ils l’appellent par son prénom ? – elle finit par afficher un sourire et par se tourner vers son neveu, un carton rempli de bièraubeurre dans les bras.
- Oh Willy ! Tu tombes très bien ! Tu pourrais me filer un coup de main s’il te plait ? Prends un carton et ramène le au bar, tu seras adorable !
Je sais, oui, je sais que tu vas rouspéter. Mais si pour une fois tu voulais bien faire un effort … Ils me manquent à moi aussi tu sais ? Ma sœur, son mari, ma famille …
Je fais ce que je peux. Je ne suis pas parfaite, loin de là. Mais personne ne l’est Alors s’il te plait Laisse-moi faire de mon mieux.
Toi et ta sœur, vous êtes ma dernière famille Je ferais tout pour vous garder près de moi Je vous aime d’un amour sincère Ne me fermez pas la porte …
Je vous en supplie ♥
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lumos maxima
Sujet: Re: A new breath [Eden] Mar 9 Oct - 6:22
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William & Eden
Lundi 11 Septembre 2021, Les Trois-Balais Pré-Au-Lard
Le garçonnet de 13 ans qu’était William se trouvait dans l’auberge de sa chère tante et se demandait pourquoi il était venu en réalité alors qu’il n’en avait nullement envie ce matin. Il aurait préféré rester dans son dortoir à lire ou à faire une occupation digne de lui. Au lieu de cela, il était dans une auberge qu’il ne supportait guère et de surcroît, il était face à cette tante qui ne savait point s’occuper de lui… Il se demandait souvent pourquoi le sort s’était acharné sur lui et sa famille… Dire qu’ils vivaient heureux tous ensemble avant que ce foutu drame ne viennent les frapper et leur arracher à cette joie… Le jeune adolescent avait été anéanti par cette terrible perte et il était devenu une personne totalement solitaire qui pouvait se montrer imperméable à tout ce qui l’entourait… D’ailleurs à cause de ce sort terrible qu’on leur avait infligé, il s’est retrouvé sous la tutelle d’un oncle un peu étrange qui avait peur de prendre ses responsabilités de tuteur donc il délaissait légèrement les deux enfants… Et sous la tutelle d’une tante totalement dépassée par les événements. William aimait son oncle et sa tante mais il avait peur que ceux-ci ne les délaissent réellement à cause du fait qu’ils ne savent pas vraiment comment s’occuper d’eux…
Je t’aime Tatie, Mais tu n’es pas EUX… Malgré tous tes efforts, Tu ne seras jamais comme eux…
Après s’être manifesté afin que sa tante remarque finalement sa présence, William attendait patiemment que celle-ci daigne finalement lui accorder son attention. Sa tante était occupée à compter ses stocks et semblait totalement ailleurs donc il en avait déduit qu’elle avait du être surprise de l’entendre. Avant qu’elle ne parle, Will ne cessait d’évaluer sa tante du regard et même s’il la trouvait un peu incapable de s’occuper de lui, il n’empêchait qu’il l’aimait bien. Quoi de plus normal vu qu’elle était de son sang et de plus, c’était la seule famille qui lui restait. Elle s’était finalement retourné vers lui, portant un carton de bierauberres dans les bras elle avait légèrement froncé les sourcils lorsqu’elle avait entendu le mot « Tatie » mais elle lui sourit. Will ne lui rendit pas son sourire et continuait de la regarder d’un air morose…
« Oh Willy ! Tu tombes très bien ! Tu pourrais me filer un coup de main s’il te plait ? Prends un carton et ramène le au bar, tu seras adorable ! » lui demanda-t-elle avec son sourire. Ce ne plaisait nullement à Will mais il s’était promis d’être un peu plus gentil avec sa tante donc il répondit d’une voix toujours éteinte :
« D’accord… Passe-moi le carton. »
Il avait fait en sorte de ne pas prononcer le mot « tatie » car il savait qu’elle n’aimait guère qu’Ashley et lui l’appellent ainsi. Elle préférait de loin qu’ils l’appellent par son prénom. Bref, il prit le carton des mains de sa tante et se dirigea vers le bar, sans rien ajouter. Il y avait déjà quelques étudiants de Poudlard qui attendaient sûrement leurs amis avant de commander leurs boissons. William ne fit guère attention à eux et continuait son chemin jusqu’au comptoir afin de déposer le carton. Puis il retourna voir sa tante afin de prendre un autre carton qu’il ramena aussitôt au bar et ainsi de suite. Lorsqu’il eut terminé ce qu’il devait faire, il se planta devant sa tante avec toujours cet air renfrogné et lui dit d’une voix morose : « Et maintenant, que dois-je faire ? » Intérieurement, il se disait qu’il n’aurait jamais du venir car ainsi, il aurait pu échapper à ces tâches. Mais il avait promis de venir et de passer de temps en compagnie de sa tante donc il resterait même s’il n’en avait pas du tout envie.
Lorsque sa sœur était morte, Eden avait cru que sa vie allait cesser. Et puis, on lui avait collé deux enfants dans les pattes. Bien sûre, Eden les aimait tellement qu’elle n’aurait jamais pu vouloir s’en séparer. La preuve, pour eux, elle avait même accepté la présence d’un certain Alexan McLaghan dans leurs vies. Oui, la jeune femme était vraiment prête à tout pour sa famille. Mais visiblement ça ne marchait pas dans les deux sens. Surtout que la jeune femme n’avait pas vraiment eu le temps de faire son deuil. On lui avait immédiatement offert deux adolescents en crise, pour tout héritage. Elle n’avait pas souvent eu l’occasion de pleurer sa sœur. Surtout qu’elle devait se montrer forte, pour les enfants justement. Mais William ne semblait jamais avoir compris cela, tout comme il ne comprenait pas qu’elle faisait tous les efforts du monde pour lui, pour que leur relation se passe au mieux. Ça aurait été tellement plus facile s’il avait été capable de faire des efforts lui aussi. Mais il n’en faisait rien, il refusait toute forme d’éducation, sous prétexte qu’elle n’était pas sa mère. De temps en temps, elle aurait aimé lui crier dessus pour lui dire qu’elle avait perdu sa sœur avant même qu’il ne perde sa mère. Elle aurait aimé lui dire qu’elle n’avait jamais voulu avoir deux enfants, qu’elle avait abandonné sa propre fille à la naissance et qu’il devait s’estimer heureux de ce qu’il avait. Mais elle n’en faisait jamais rien, consciente que ça ne servirait qu’à le braquer d’avantage.
Oh, mais que vais-je faire de toi mon garçon ? N’y a-t-il vraiment rien qui puisse te faire plaisir ? Je fais de mon mieux tu sais mais tu ne m’aides pas vraiment … Je ferais des efforts, n’hésites pas à en faire autant.
La jeune femme demanda donc à son neveu de l’aider à apporter les cartons au bar. Il s’executait mais elle devinait que c’était de mauvaise volonté. Soupirant, la jeune femme retourna dans la salle principale pour vider les cartons et poser les bouteilles sur les étagères, afin d’être sûre d’avoir assez de stock pour tenir toute la journée. Bien sûre, elle aurait pu faire tout cela avec l’aide de la magie, mais elle le faisait rarement : elle avait bien plus la sensation du travail bien fait quand elle faisait ses tâches quotidiennes elle-même. Et puis, la magie ne devait pas être utilisée pour n’importe quoi et n’importe comment, c’était ce qu’elle essayait d’apprendre aux enfants. Si elle n’en faisait pas de même, elle aurait du mal à leur inculquer ces valeurs et ils allaient forcément prendre le mauvais plie, alors autant montrer l’exemple. C’était d’ailleurs comme ça que sa propre sœur fonctionnait et elle ne voulait pas que les enfants aient une éducation autre que celle que leurs parents leur avaient donnée. Elle n’était pas eux, ce n’était pas à elle de leur enseigner des valeurs, elle, elle avait juste à poursuivre ce qui avait été commencé sur le même modèle.
Et maintenant, que dois-je faire ?
Oh … Zut. Peut-être n’aurait-elle pas dû lui demander de l’aide. Peut-être que maintenant il avait l’impression qu’elle l’avait uniquement fait venir pour l’exploiter. Se sentant soudain bête, la jeune femme se mordilla la lèvre et secoua la tête en signe de dénégation.
- Rien, ça ira merci. Tu veux un chocolat chaud ? Ou une bièreaubeurre peut-être ?
Elle lui souriait, tentant sans doute de se racheter. Bon, elle n’était pas méchante, elle n’avait pas été désagréable ou quoi que ce soit avec lui mais elle avait toujours mis un point d’honneur à ce que ces enfants se sentent bien chez elle. S’ils n’étaient pas à l’aise, forcément ils seraient désagréables. Alors elle ferait tout ce qu’il fallait pour les rendre plus heureux et plus respectueux. Sinon, elle allait finir par rendre les armes et les enterrer au fond du jardin.
- Alors, Willy, comment c’est passée ta rentrée ? Ton emploi du temps te convient ? Et tes nouveaux professeurs ?
Allez-mon petit, parle-moi. La famille c’est sacré tu sais. Et tes parents n’auraient pas voulu ça Alors fait un effort S’il te plait
Juste pour moi ♥
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lumos maxima
Sujet: Re: A new breath [Eden] Sam 3 Nov - 23:16
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William & Eden
Samedi 11 Septembre 2021, Les Trois Balais
Lorsqu’il eut terminé d’accomplir la tâche que lui avait donnée sa tante, le jeune garçonnet de 13 ans la regardait fixement, tout en attendant calmement qu’elle daigne lui dire autre chose. Oui, il resterait en sa compagnie aujourd’hui même si l’envie ne lui prenait point. Il ne détestait pas sa tante, loin de là mais c’était juste qu’elle n’était pas comme sa MAMAN… Il était encore jeune même s’il était en âge de comprendre que ses parents n’auraient jamais voulu qu’il se comporte ainsi avec sa tante et tutrice… Malheureusement, la douleur du petit garçon était telle qu’il ne supportait plus rien, il ne voyait que la fin se déplaçait de jour en jour… Intérieurement, il avait une telle frayeur de vivre et d’ailleurs cette peur l’empêcher de travailler parfois. Heureusement que ce n’était que le début de l’année car il aurait déjà pris un retard colossal. Ses professeurs disaient qu’il avait du potentiel mais qu’il était trop perturbé, ce qui l’empêchait d’exploiter au maximum la totalité de son cerveau… Bref revenons à la scène actuelle : William attendait les prochaines directives de sa tante dans un calme légèrement froid…
- Rien, ça ira merci. Tu veux un chocolat chaud ? Ou une bièreaubeurre peut-être ?
Elle avait dit cela avec un sourire qui en disait long sur son petit sentiment de gêne. Avait-elle compris qu’il avait pensé qu’elle lui avait demandé de venir uniquement pour faire des tâches ménagères ? Peut-être mais peu importe, le garçon n’avait nullement besoin de boire quoique ce soit aujourd’hui, par conséquent, il répondit simplement :
« Non merci Eden, je n’ai pas tellement soif. »
Il la fixait toujours et ses pensées dérivaient sur le temps où il s’entendait bien avec sa tante qu’il avait toujours trouvé fantastique auparavant. Avant que ses parents ne meurent bien entendu… Pourquoi les choses en sont-elles arrivées ainsi ? Il baissa les yeux mais les reporta tout aussitôt sur sa tante…
- Alors, Willy, comment c’est passée ta rentrée ? Ton emploi du temps te convient ? Et tes nouveaux professeurs ? disait-elle en continuant de lui sourire. William haussa légèrement un sourcil et feignit de ne point avoir entendu le surnom. En effet, il n’aimait pas vraiment qu’on l’appelle ainsi car cela lui rappelait ce film moldu avec un Orque… « Sauvez Willy » voilà le titre d’ailleurs… Le garçon détestait ce film qu’il trouvait puéril et pas digne d’intérêt.
« Bof comme l’année dernière en fin de compte, bien que j’ai un peu plus d’heures occupées avec les nouvelles matières que j’ai choisies dont l’Arithmancie et l’Etude des Runes. Les professeurs… Toujours les mêmes, vieux gâteux etc… Et la présence des Aurors dans l’enceinte de l’Ecole m’exaspère également mais cela ne tient qu’à moi bien sur… »
Il s’interrompit, craignant en avoir trop dit sur ses pensées… Il regarda sa tante et attendit sa réaction…
Voilà tatie, Je t’ai parlée Je t’ai même avouée Certaines de mes pensées Les plus enfouies Au plus profond De mon cœur meurtri… Je t’aime, Ne m’abandonne pas s’il te plaît…
Eden faisait de gros efforts pour garder son calme en présence de William ou même d’Ashley. Elle savait qu’une erreur de sa part pourrait être fatale pour sa relation avec les deux jeunes gens. Bien sûre, elle comprenait bien ce qu’ils ressentaient, et quelque part, elle ne leur en voulait pas. Mais ce genre de comportement lui déplaisait fortement. Après tout, elle n’avait pas demandé à être leur tutrice. C’était sa sœur qui en avait décidé ainsi. Et puis en même temps, il y avait aussi autre chose … Elle était très en colère contre William et Ashley qui avaient tous les deux oubliés qu’elle avait perdu une sœur quand ils avaient perdu une mère. Cette même sœur qui l’avait pratiquement élevée, comme si elle avait été sa mère avant d’être la mère de ses propres enfants. Alors oui, il lui arrivait parfois d’être très en colère contre ces enfants ingrats, qui n’imaginaient pas à quel point ils avaient de la chance. Ils vivaient hors du besoin dans un des endroits les plus fréquentés de tout Pré-au-lard, ils avaient une tante qui serait toujours là pour eux, sur qui ils pourraient toujours compter. Oui, ils avaient vraiment de la chance d’avoir quelqu’un sur qui compter. Eden ne comprenait donc pas pourquoi William avait tant de mal à accepter sa présence. Aurait-il préféré finir dans une famille dont il ignorait l’existence plutôt qu’avec sa chère et tendre tante qui l’aimait sincèrement ?
Surtout que fut un temps, leur relation n’était pas du tout la même. Car il y avait encore quelque temps William appréciait vraiment sa tante. Qu’est ce qui avait bien put changer, en si peu de temps ? Elle n’était pas réellement différente. Certes, elle avait un comportement un peu bizarre, mais elle était loin d’être méchante. Et puis … Elle comprenait bien que William avait perdu des personnes qui lui étaient chères, mais il devait oublier qu’il n’était pas le seul à se retrouver dans ce cas. Eden se doutait bien que sa sœur était elle aussi très affectée. Pire, elle-même était beaucoup plus touchée qu’elle ne le montrait. William ne semblait pas se rendre compte, qu’avant qu’il ne perde une mère, Eden avait perdu une sœur, une amie, une confidente. La seule personne qui pendant toute sa vie l’avait soutenue, dans les moments les plus difficiles. Jenna était la fille qui l’avait aidée à redevenir sobre, elle était la personne qui l’avait aidé à s’affirmer, à se rebeller contre ceux qui la maltraitaient, bref, elle avait fait d’elle la personne qu’elle était aujourd’hui. Et il était claire que sans Bai’, Eden ne serait pas grand-chose aujourd’hui. Alors oui, bien qu’elle ne le montrait pas pour ne pas en rajouter à sa souffrance, Eden était plus qu’agacée par le comportement de son neveu. Et certes, pour l’instant elle le laissait tranquille, mais un jour il faudrait qu’il se rende compte que ses actes avaient des conséquences et qu’il allait devoir en payer le prix. Un jour, les gens arrêteraient de se soucier du fait qu’il avait perdu ses parents, parce que leurs vies à eux continuaient et ils auraient un jour des problèmes plus important que ceux du jeune garçon. Mais pour l’instant, la jeune femme essayait de se montrer compréhensive et essayait de ne pas lui en tenir rigueur, même si c’était difficile.
Bof comme l’année dernière en fin de compte Bien que j’ai un peu plus d’heures occupées Avec les nouvelles matières que j’ai choisies Dont l’Arithmancie et l’Etude des Runes. Les professeurs … Toujours les mêmes, vieux gâteux etc… Et la présence des Aurors dans l’enceinte de l’Ecole m’exaspère également Mais cela ne tient qu’à moi bien sur…
- J’ai entendu dire que tu avais une nouvelle prof en défense contre les forces du mal. Elle ne te plait pas ?
Eden avait vaguement entendu parler de l’arrivée du nouveau professeur, mais elle ne s’y était pas vraiment attardée. Elle savait qu’elle aurait un jour l’occasion de mieux connaître Diana Baumgartner, car elle ne doutait pas une seule seconde qu’elle serait à nouveau une fois convoquée par l’un des professeurs de Poudlard, au sujet du comportement isolé de son neveu ou des bêtises de sa nièce. Faites des gosses … D’ailleurs, pendant qu’elle tenait William, il était peut-être temps de remettre les pendules à l’heure.
- Ecoute William, je sais que tu n’as aucune envie d’avoir cette conversation, mais il le faut. J’aimerais, si possible, que cette année, tu fasses des efforts pour ne pas attirer l’attention sur toi. Si tu te fais renvoyer, tu sais très bien que ton avenir est très largement compromis. Tu comprends ce que j’essaye de te dire ?
Eh voilà, on entrait dans les sujets qui fachent. Elle ne doutait pas une seconde que William n’apprécierait pas. Mais ça suffisait, de le laisser faire n’importe quoi. Il fallait qu’il se réveille, s’il ne voulait pas tout gâcher. Et tant pis si pour cela, elle devait le secouer.
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lumos maxima
Sujet: Re: A new breath [Eden] Dim 30 Déc - 6:50
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William & Eden
Samedi 11 Septembre 2021, Les Trois Balais
La Famille ? D’après le site internet Wikipédia des Moldus, la famille une communauté de personnes réunies par des liens de parenté existant dans toutes les sociétés humaines… Elle est dotée d'un nom, d'un domicile, et crée entre ses membres une obligation de solidarité morale et matérielle, censée les protéger et favoriser leur développement social, physique et affectif. Et pour les religions, elle se compose généralement d’un père, d’une mère et des enfants… Mais pour le petit William sa famille n’était autre que sa tante, son oncle et sa sœur… Il les aimait sincèrement mais ils ne remplaceraient jamais ses vrais parents, leur grand amour lui manquait tellement et pesait énormément sur son cœur meurtri… A cause de cela, il en oubliait même que sa tante devait être toute aussi affectée que lui par la mort de ses parents vu que sa mère était la sœur d’Eden… Et d’ailleurs l’oncle Alexan également devait être tout aussi affecté vu que son frère était le père du petit garçon… Mais il s’en moquait car son existence avait complètement cessé lorsque l’incident s’était déroulé et d’ailleurs dans son malheur, il s’était totalement éloigné de sa grande sœur alors qu’avant il ne se séparait jamais…
Oh grande faucheuse ! A quand l’heure de mon trépas ? Pour que je puisse les rejoindre ?
Aujourd’hui, au lieu de trainer avec ses amis (euh William a des amis depuis quand ?), bref rectification, au lieu de trainer vers je ne sais où dans Pré-Au-Lard, le petit garçon avait accepté la demande de sa tante de venir au Trois-Balais… Il se devait d’y aller car il fallait qu’il renoue des véritables liens avec sa famille même si par rapport à son comportement actuel, il aurait du mal à accepter le retour de l’amour des gens dans sa vie… Il n’y croyait plus, pour lui toutes les personnes qu’il aimait sont maudites et sont prédestinées à mourir… Et il ne voulait pas les perdre… Peut-être était-ce donc à cause de ça qu’il se comportait ainsi avec les gens et surtout avec sa propre famille… Surement ! Mais il fallait vraiment un décodeur pour comprendre le petit William McLaghan…
-J’ai entendu dire que tu avais une nouvelle prof en défense contre les forces du mal. Elle ne te plait pas ?
La voix de sa tante sortit le garçon de la légère torpeur dans laquelle il s’était aventuré durant quelques secondes… Elle lui parlait de cette professeur qui était d’origine Allemande… Euh comment s’appelait-elle d’ailleurs ? Il avait comme un trou de mémoire… Ha oui ça y est ! Diana Baumgartner. Que pouvait lui dire le petit garçon ? De toute façon, il n’appréciait guère le corps enseignant de Poudlard… Tout ce qu’il attendait d’eux, c’était qu’ils lui foutent un peu la paix car il ne souhaitait point être suivi constamment… Il n’aimait vraiment pas ça : il voulait être seul !
Papa ! Maman ! Pourquoi m’avez-vous laissé ainsi ? Pourquoi êtes-vous partis ?
Le petit était vraiment mal dans sa peau et il ne souhaitait vraiment pas le montrer aux autres… Ils ne pourraient le comprendre car il n’avait pas vécu la même chose… Perdre des êtres chers c’était comme perdre une partie de soi : celle qu’avait perdu le jeune garçon c’était la partie aimante et affable… Ce qui lui restait ce n’était que l’ombre de lui-même…
-Ecoute William, je sais que tu n’as aucune envie d’avoir cette conversation, mais il le faut. J’aimerais, si possible, que cette année, tu fasses des efforts pour ne pas attirer l’attention sur toi. Si tu te fais renvoyer, tu sais très bien que ton avenir est très largement compromis. Tu comprends ce que j’essaye de te dire ?
Sa tante le sortit de nouveau de ses pensées… Ne pas attirer l’attention sur lui ? Mais il faisait en sorte de rester dans l’ombre, il ne voulait qu’on l’embête mais il semblerait que ce n’était guère au goût des professeurs ainsi qu’à celui de sa tante. Il inspira doucement et fit face à sa tante…
« Oui j’ai parfaitement compris Eden. Mais je ne vois pas ce que tu veux dire par faire des efforts pour ne pas attirer l’attention sur moi. Je ne suis pas un élève turbulent à ce que je sache… Si les profs n’aiment pas que je sois seul, ben c’est leur problème et d’abord c’est mon choix. Et ouais on a une nouvelle prof de DCFM. Elle est spéciale et si tu veux que je te dise la vérité, elle me fait peur ! »
Alors dis-moi Eden Que dois-je faire ? Car en étant dans l’ombre J’évite vraiment qu’on Me remarque mais D’après toi et les profs C’est ainsi qu’on me remarque… Merde à la fin… En communauté on se fait remarquer Et seul également… Que faire ?
La jeune Eden avait toujours été doté d’une patience hors du commun, qui lui était d’ailleurs franchement utile. Persécutée par ses camarades durant toute sa scolarité, Eden avait eu besoin de beaucoup de patience pour ne pas craquer. Et la patience avait été payante, car elle avait finalement trouvé quatre braves garçons qui avaient su la protéger. Et certes, puisqu’ils étaient plus âgés qu’elle, ils n’étaient pas restés suffisamment longtemps pour la protéger jusqu’au bout, mais ils lui avaient offert un peu de répit, si bien qu’elle avait finalement décidé que le jeu en valait la chandelle. Car finalement, avec le temps, la belle Eden avait fini par devenir la femme qu’elle était aujourd’hui : généreuse et amicale, jolie femme, propriétaire d’une auberge à seulement trente ans. Et tutrice de deux adolescents. Comment aurait-elle par ailleurs put expliquer à Ashley et à William que le seul regret qu’elle avait dans la vie, était pour elle d’avoir abandonné son bébé à un couple d’inconnus dès sa naissance ? Car là était la raison pour laquelle Eden les maternait autant. Pleines de regrets, elle compensait ce qu’elle n’avait pas eu avec eux. Certes, elle pouvait se montrer trop étouffante, il n’en était pas moins que la jeune femme ne faisait tout cela que pour les protéger, pour les préserver, pour qu’ils aient tout ce qu’ils veulent. Elle ne pouvait pas ramener leurs parents, sinon elle l’aurait déjà fait depuis longtemps. Mais elle pouvait les aider, les éduquer et les gâter. Mais ces derniers temps, William mettait vraiment sa patience à rudes épreuves …
Certes, elle savait que la perte de ses parents avait profondément blessé William, pour avoir elle-même perdu sa sœur bien-aimée et son beau-frère adoré. Après tout, le couple ne l’avait-il pas accueillit sous leur toit, quand elle était au plus mal ? Oui, elle leur devait beaucoup et c’était là, la principale raison pour laquelle elle prenait le plus grand soin de leurs enfants. Mais ces derniers temps, William la poussait un peu trop, à force d’exagérer. Car si Eden voulait bien être la gentille tatie, elle refusait de se laisser prendre pour une idiote par un gamin de treize ans. Il allait finir par rentrer dans le rang, quitte à ce qu’elle doive se montrer un peu plus ferme. Car si sa sœur voyait ce que son fils était en train de devenir, il ne fait nul doute qu’elle serait très mécontente. Eden ayant juré qu’elle ferait tout pour que de là où elle était, sa sœur puisse être fière de ses enfants, était bien obligée de le secouer un peu.
Oui j’ai parfaitement compris Eden. Mais je ne vois pas ce que tu veux dire par Faire des efforts pour ne pas attirer l’attention sur moi. Je ne suis pas un élève turbulent à ce que je sache … Si les profs n’aiment pas que je sois seul Ben c’est leur problème et d’abord c’est mon choix. Et ouais on a une nouvelle prof de DCFM. Elle est spéciale et si tu veux que je te dise la vérité Elle me fait peur !
La jeune Eden, dont la patience commençait doucement à fissurer, ne put retenir un soupir agacé. Oui, William n’était pas un élève turbulent, mais l’année passée, elle avait été convoquée plusieurs fois pour son comportement. Il était toujours à l’écart, toujours seul, toujours silencieux et les professeurs s’inquiétaient. Rajoutez à cela qu’Ashley c’était faites une nouvelle amie répondant au doux nom de Mikayla, qui ne cessait de l’entrainer dans ses conneries et vous obtiendrait le nombre de fois où Eden avait été convoqué pour l’un ou l’autre des deux enfants. Alors oui, elle avait dans l’espoir que cette année, les choses changent. Elle avait déjà réglé le problème avec Ashley, qui semblait d’ailleurs s’être calmée. Mais finalement, la jeune femme restait une Gryffondor imprévisible et bagarreuse, donc ce n’était pas surprenant. Mais elle allait de l’avant et reprenait le goût à la vie. C’était une bonne chose. Contrairement à son frère …
- Ecoute William, tu sais très bien de quoi je parle. Tes professeurs sont inquiets pour toi. Ça fait plus d’un an. Alors oui, personne ne s’attends de toi à ce que tu oublies, personne ne pourra oublier. Mais petit à petit, les gens finiront par en avoir marre de comportement. Bientôt tu ne seras plus le petit garçon qui a perdu ses parents. Parce que les gens ont leurs propres problèmes et qu’ils ne se soucieront plus de ce que tu ressens. Et au final, ils seront juste agacés par ton comportement.
Se mordant la lèvre, elle le fixait en silence, de ses deux beaux yeux bleus. Peut-être y allait-elle un peu fort, mais en même temps, il avait besoin qu’on le réveil. Car ce qu’elle disait n’était pas faux. Les humains sont égoïstes et préfèrent se concentrer sur leur propre vie plutôt que sur celle des autres. Après tout, tout le monde à ses problèmes et ne se soucie guère de la vie des autres au final.
- Tes parents n’auraient pas voulu ça, crois-moi …
Voilà là son dernier argument Douloureux ? Peut-être Pertinent ? Sans aucun doute
Il était temps maintenant Qu’il se réveille et qu’il aille de l’avant Car plus personne ne comprendrait bientôt La douleur qui l’habitait Sauf elle, sauf Alexan, sauf Ashley Oui, au sein de leur petite famille Mais même à sa famille, il tournait le dos …
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lumos maxima
Sujet: Re: A new breath [Eden] Ven 4 Jan - 5:24
A NEW BREATH...
William & Eden
Samedi 11 Septembre 2021, Les Trois Balais
Dans notre vie il y a Tant de choses qu’on voit Sans les comprendre (…) Tous ensembles avec toi Nous sommes un !
Le petit garçon avait le rythme de ce chant d’un célèbre film d’animation Moldu, dont le titre était « The Lion King 2 », nous sommes un comme disait si bien la musique qui parlait de la famille royale des Lions… En regardant Eden, sa tante qui essayait tant bien que mal de le faire sortir de sa solitude, William se disait qu’elle était ce qui lui restait de cette famille que tout enfant de son âge souhaitait posséder… Mais elle n’était pas ses parents et ne le serait jamais, cependant il se devait de lui donner une chance de bien les élever… Car oui, il savait au plus profond de son âme que ses parents n’auraient apprécié son comportement envers sa tante et son oncle… Mais ses parents n’étaient plus de ce monde donc ils ne sauraient jamais ce qu’ils en auraient pensé… Des fines larmes lui venaient aux yeux mais il parvint à les masquer en fermant lentement ses yeux… Il les garda longtemps fermés jusqu’à ce que ses larmes se soient taries puis il les rouvrit faisant face de nouveau à sa tante qui semblait légèrement excédée…
- Ecoute William, tu sais très bien de quoi je parle. Tes professeurs sont inquiets pour toi. Ça fait plus d’un an. Alors oui, personne ne s’attends de toi à ce que tu oublies, personne ne pourra oublier. Mais petit à petit, les gens finiront par en avoir marre de comportement. Bientôt tu ne seras plus le petit garçon qui a perdu ses parents. Parce que les gens ont leurs propres problèmes et qu’ils ne se soucieront plus de ce que tu ressens. Et au final, ils seront juste agacés par ton comportement.
Sa tante disait cela avec une pointe d’exaspération dans la voix. Elle avait de quoi l’être car même s’il ne voulait guère se l’avouer, le petit garçon savait que son comportement solitaire énervait sa tante qui souhaitait qu’il aille de l’avant… Mais c’était là qu’était le problème : il ne souhaitait pas aller de l’avant… Son monde était mort ce jour-là où ses parents avaient perdu la vie… Etait-ce un comportement égoïste ? Peut-être pour vous mais votre avis n’importe peu pour le jeune Gryffondor… Dans son monde, il n’y avait que lui… Et quelques fois la seule famille qui lui restait encore en ce monde cruel !
-Tes parents n’auraient pas voulu ça, crois-moi …
A ces mots, le petit garçon avait baissé la tête et avait murmuré d’une voix tellement basse mais Eden avait du surement l’entendre :
« Si tu le dis, mais mes parents ne sont plus là pour me le dire malheureusement… »
Conscient donc que sa tante aurait pu l’entendre, il leva de nouveau les yeux sur elle et inspira longuement de manière légèrement lasse :
« Je le sais Eden… De toute façon les élèves de l’Ecole ne sont guère bons et semblent tous faux : donc je ne pourrais me socialiser avec eux, je n’ai pas du tout confiance en eux. Mais tu as raison, et je te promets que j’essaierai de m’ouvrir un peu aux autres… »
Cela lui coûtait de dire cette phrase car il n’y croyait pas vraiment mais c’était un garçon d’honneur donc il allait accomplir ce qu’il avait promis à sa tante. Il était grand temps qu’il retourne au château, il en avait sa claque de rester ici pour se prendre des remontrances… Il leva donc de nouveau les yeux sur sa tante et demanda calmement avec une pointe de gentillesse :
« As-tu de nouveau besoin de moi ? Ou bien, je peux partir pour me promener un peu dans Pré-Au-Lard avant de retourner à Poudlard ? »
Haïr est si facile. L’amour demande du courage. Et Eden la courageuse, la guerrière, aimait les enfants plus que tout au monde. Ceux de sa sœur bien évidemment. Et elle était sûre que si elle avait gardé son propre enfant, il serait plus qu’heureux avec sa petite maman qui le couvrirait d’amour. Mais elle était trop jeune et elle n’était pas prête. Alors elle avait préféré laisser son bébé à un couple qui saurait s’en occuper. Chose qu’elle avait regretté chaque jour de sa vie. Mais si on y réfléchissait bien, éternelle enfant, elle n’avait pas été prête non plus à accueillir dans sa vie les enfants de sa sœur, craignant de ne pas savoir s’en occuper. Oui, c’était finalement une peur qui revenait chez la jeune Eden. Pauvre petite … Quoi qu’il en soit, elle avait finalement ouvert sa porte en grand aux deux enfants et elle ne s’en sortait pas trop mal si on y réfléchissait bien. Ils avaient un toit sur la tête, une chambre chacun et sans rouler sur l’or, ils ne manquaient de rien grâce à la popularité de l’auberge. Qu’auraient-ils put vouloir de plus ? Oui, leurs parents. Mais à part ça ? Ils s’en sortaient beaucoup mieux qu’Eden elle-même quand elle avait été jeune. Et l’ingratitude du jeune garçon commençait à entamer la patience de la jeune Eden. Bien qu’elle soit de toute façon suffisamment calme pour ne pas lui crier dessus, elle n’était absolument pas du genre à s’emporter facilement, il n’avait pas à craindre qu’elle se mette à lui hurler dessus. Mais quand même, il était exaspérant ce petit. Elle ne prétendait pas pouvoir un jour remplacer Bailey. Non ça jamais, parce que sa sœur était bien trop merveilleuse pour être remplacée et que de toute façon on ne remplace jamais une mère. Mais quand même … Elle faisait des efforts quoi !
Si tu le dis, mais mes parents ne sont plus là pour me le dire malheureusement …
La voix était basse, un murmure presque inaudible, malheureusement elle avait entendu. Un verre en main, elle sera le poing si fort que le verre fin se brisa sous ses doigts, lui coupant la peau au passage. Oui, bien. Ses parents n’étaient plus là. Mais elle les avait suffisamment bien connus pour savoir qu’ils n’auraient pas voulu que leur fils devienne un sale gosse qui n’en faisait qu’à sa tête, qui désobéissait, repoussait même sa sœur … Et qui se renfermait sur lui-même. Non ils n’étaient plus là. Mais il ne fallait pas être intelligent pour savoir qu’ils n’auraient pas voulu ça.
Je le sais Eden … De toute façon les élèves de l’Ecole Ne sont guère bons et semblent tous faux Donc je ne pourrais me socialiser avec eux Je n’ai pas du tout confiance en eux. Mais tu as raison, et je te promets Que j’essaierai de m’ouvrir un peu aux autres…
L’écoutant à peine, Eden agita sa baguette pour que le verre brisé soit nettoyé, avant d’envelopper sa main dans un linge propre. Ca lui apprendrait à jouer les tutrices du dimanche tiens ! Il était évident que William ne voulait pas d’elle comme tante, comme tutrice, comme amie … Comme rien en fait. Il ne voulait tout simplement pas d’elle. Haussant les épaules elle planta finalement un regard dépourvu d’émotions sur le petit garçon. Après tout qu’il fasse ce qu’il voulait. Elle-même, quand elle était jeune, ne c’était pas franchement entendue avec ses camarades. Mais elle, elle avait été rejetée par les autres pour sa différence, elle n’avait jamais cherché la solitude. Enfin …
As-tu de nouveau besoin de moi ? Ou bien, je peux partir pour me promener Un peu dans Pré-Au-Lard avant de retourner à Poudlard ?
Et voilà le coup de grâce … William devait sans doute être une des seules personnes au monde à avoir réussit à vexer la jeune Eden. Ce qui en soit était bien rare puisqu’elle n’était pas franchement … sensible à ce genre de chose. Posant un regard blessé sur le jeune homme, elle finit par hausser les épaules. Bien, s’il croyait qu’elle l’avait juste fait venir parce qu’elle avait besoin d’aide, qu’il en soit ainsi. Ouvrant la caisse, elle en sortit une poignée de gallions qu’elle tendit à William.
- Tiens. Tout travail mérite salaire puisque l’on vit dans un monde où les jeunes ne peuvent plus aider leur pauvre tante par simple bonne volonté. Je te souhaite une excellente journée. Maintenant excuses-moi, j’ai du travail.
Vexée, blessée la jeune femme retourna dans l’arrière boutique Qu’ils aillent tous au diable puisque c’était ainsi Tant d’ingratitude, lui brisait simplement le cœur Tant de méchanceté gratuite, lui faisait regretter sa bien aimée sœur
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Sam 29 Sep - 9:19
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