Lumos Maxima 3.0
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 [Flashback] Stuttgart • We were young

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Kézabel L. S-Einsworth

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lumos maxima


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MessageSujet: [Flashback] Stuttgart • We were young   [Flashback] Stuttgart • We were young Icon_minitimeVen 18 Jan - 11:25




•• We were young ••


Stuttgart, Allemagne - Année 2003
Aurora - 16 ans
Tobias - 14 ans
Claudia - 13 ans
Emilie & Georg - 11 ans
Niklaus - 9 ans
Diana - 6 ans
Rudy - 1 an

~ La très jolie petite fille qu’était Diana, six ans, était ravie. Sa sœur, toujours si belle, toujours si aimable et généreuse, avait un rendez-vous. Un vrai, rendez-vous. Ne vous méprenez pas, ils sortiraient seulement au cinéma. Et le jeune homme avait été invité à dîner. C’était ainsi que les choses se passaient, dans la famille Baumgartner. Il n’était absolument pas question que sa sœur se retrouve dehors avec un garçon trop longtemps, sans surveillance. Dieu ne le permettrait pas. Et dans le cas présent, Dieu était le père de la jeune fille. Pourtant, Diana avait beau être ravie et assister à sa première histoire d’amour de la sorte, un pincement au cœur incontrôlable la saisis. Sa sœur lui échappait oui. Aurora avait toujours été comme une deuxième maman pour elle. Vivre dans une famille de sept enfants était loin d’être une chose facile. Les parents Baumgartner passait le plus clair de leur temps au travail. Alors, Aurora et Tobias, les deux ainés, jouaient le rôle de parent, dans cette famille. C’était Tobias qui commandait tout le monde, macho comme l’était son père ; Aurora elle tenait le rôle de mère de famille. Elle s’occupait des enfants, les lavait, leur donnait à manger et les mettait au lit. Diana ne l’avait jamais vu se plaindre. Un jour, l’enfant lui avait demandé pourquoi elle faisait tout ceci, si elle n’avait pas envie de faire autre chose parfois, loin de ses frères, loin de ses sœurs. Aurora c’était contentée de sourire, secouant la tête comme si la question eut été stupide. Je vous aime, cela est bien suffisant, avait-elle répondu. Par amour, sa sœur sacrifiait sa vie. Elle n’avait jamais ramené d’amis à la maison. Et encore moins de garçon, puisqu’ils la fuyaient tous, en raison de sa famille à la fois nombreuse et religieuse …

Mais ce soir-là, la famille Baumgartner se préparait à un grand changement. Enfin cette maison allait accueillir quelqu’un qui n’était pas membre de la famille, pas réellement. Il s’appelait Arthur. Il aimait beaucoup Aurora. C’était un chic garçon, toujours en retrait, à l’école. Et surtout, il s’intéressait réellement à Aurora, malgré sa famille très spéciale. Autant dire que l’évènement allait être préparé. Peut-être pas avec du champagne, il ne fallait pas exagérer, mais ça n’en était pas loin. Pour preuve, pour ce soir, c’était la mère qui préparerait le repas, chose qu’elle n’avait pas faite depuis longtemps. Mais pour l’heure, c’était Aurora, qui était aux préparatifs. Avec deux petites sœurs aux petits soins pour elle. Tandis Qu’Emilie démêlaient les boucles d’ébènes de sa sœur, Diana, semblable à un chaton, ronronnait, la tête posée sur les genoux de sa sœur assise au pied du lit. Tandis que sa sœur passait ses doigts dans ses cheveux noirs, elle réfléchissait à ce que tout cela allait changer pour elle, maintenant. Et si elle perdait sa maman de substitution ? Et si … Aurora ne serait plus là pour elle, après ? Qu’allait-elle devenir ? Elle aimait bien Emilie, certes, mais elle ne s’occupait pas d’elle. Et Emilie et elles ne s’étaient jamais entendues réellement. Elle serait perdue, sans sa belle Aurora.

« Bon. Je suis prête ♪ ».

« Tu t’en vas déjà ?! ».

« Eh bien oui. Il est l’heure. Mais je ne serais pas absente longtemps, tu verras, tu ne remarqueras même pas mon absence ! ».

Oh, ça Diana en doutait très fortement. Bien entendu qu’elle remarquerait son absence. Sa sœur était ce qu’elle avait de plus précieux, ignorer qu’elle était absente reviendrait presqu’à la condamner à mort. Et Diana savait bien que jamais ô grand jamais elle ne pourrait vivre sans sa sœur, sa si belle sœur qui avait bien plus souvent été sa maman que leur propre mère. Mais tout de même, Diana aimait tellement sa sœur qu’elle ne dirait rien, qu’elle se contenterait simplement d’être heureuse pour elle. C’était là bien la moindre des choses, non ? Se redressant alors avec une grâce qu’elle n’avait pas perdue en vieillissant, Diana afficha un masque d’une joie clairement simulée. Pourtant, sa sœur ne s’aperçut de rien, tant l’enfant de six ans semblait déjà être capable de jouer la comédie. Par contre, s’il y avait bien une chose sur laquelle Diana ne mentait pas, c’était en affirmant que sa sœur était splendide. Ses longues boucles ramenaient en arrière par un ruban beige, assortit à sa robe beige à fleurs, qui lui arrivait jusqu’aux genoux. Bien évidemment, elle n’était pas maquillée. Elle portait des chaussures à talons, mais ils ne la grandissaient pas plus que trois petits centimètres. Et si au vingt-et-unième siècle, elle ressemblait sûrement à une pauvre paysanne sortie tout droit sortie de la Petite Maison Dans La Prairie – une série télévisuelle moldue – Diana la trouvait tout simplement adorable.

« Tu es superbe ! J’aimerais tellement te ressemblais ».

« Mais tu es bien plus belle que moi, ma Diana. Seulement, tu ne le vois pas encore ».

« Tu crois ? ».

« Je te le promets ! ».

Malheureusement, elle n’aurait jamais l’occasion de tenir sa promesse. Mais ça, c’était encore une autre histoire. Diana, toute fière de savoir qu’elle serait un jour encore plus belle que sa sœur, lui prit la main pour la raccompagner jusqu’à la porte. Elle était tellement fière de sa sœur en ce jour que son cœur aurait pu exploser de bonheur. Aurora ouvrit la porte, son Jules l’attendait déjà, parfaitement ponctuel. Elle aurait aimé le saluer, discuter avec lui et s’assurer qu’il s’occuperait bien de sa grande sœur, mais déjà, une main se posait sur son épaule. Celle de Claudia, sa sœur de sept ans son ainée, qui aimait prendre la place d’Aurora quand celle-ci devait s’absenter. Alors ainsi, voici comment allait se dérouler l’après-midi ? Sa sœur tyrannique allait prendre la place de sa bien-aimée sœur, pour pouvoir la torturer jusqu’à ce qu’elle ne rentre ? L’après-midi promettait d’être longue.


« Didiche ! ♪ ! Viens, on va jouer au football dehors avec Georg et Tobias. Allez viiiiiens ! »

La petite fille ne se fit pas prier. Elle serait bien mieux avec ses trois frangins pour jouer au foot, même si elle n’aimait pas réellement ça, qu’avec sa sœur tyrannique qui allait passer l’après-midi à vouloir lui tirer les cheveux. Enfin à la coiffer. Mais elle était si délicate qu’il était sûr qu’à la fin, Diana aurait fini avec une épaisseur de cheveux en moins !

Laisse-moi tranquille espèce d’hystérique
Tu n’es ni ma mère, ni Aurora
Tu n’es pas même Emilie
Et je ne t’aime pas, sale sorcière
Fiche-moi la paix, je ne suis pas ton jouet.
Aurora, je veux qu’elle rentre, pour me protéger
Elle-même, je l’aime
Ne te mêle pas de cela, intruse !






Dernière édition par R. Diana Baumgartner le Jeu 31 Jan - 9:31, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Flashback] Stuttgart • We were young   [Flashback] Stuttgart • We were young Icon_minitimeLun 21 Jan - 5:33




•• Go to hell, bitch ••


Stuttgart, Allemagne - Année 2003
Aurora - 16 ans
Tobias - 14 ans
Claudia - 13 ans
Emilie & Georg - 11 ans
Niklaus - 9 ans
Diana - 6 ans
Rudy - 1 an

~ La très belle enfant qu’était Diana Baumgartner était déjà véritablement têtue, même dès son plus jeune âge. Si sa mère s’en amusait beaucoup, son père qui avait souvent deux grammes d’alcool de trop dans chaque œil ne l’entendait pas vraiment de cette oreille. Cette gamine avait tendance à le rendre cinglé, à force de s’amuser à troubler son sommeil. Pourquoi n’était-elle pas comme Claudia, calme et silencieuse ? Il arrivait souvent que le père ne reprenne sa fille à l’ordre pour la forcer à demeurer silencieuse. Et quand elle n’obéissait pas, elle finissait au coin. Mais plus les années passaient, moins elle écoutait. Et pour cause, elle estimait n’avoir aucunement l’obligation d’obéir à un alcoolique. Pourtant en ce jour, lorsque Diana croisa son père dans les couloirs, elle ne put qu’être surprise. Semblant visiblement sobre, le bel homme s’était rasé et avait coiffé sa chevelure si bien qu’il paraissait soudainement avoir quelques années de moins. Il était même beau, si bien que Diana s’arrêta un instant pour le contempler. Elle finit cependant par déguerpir quand l’homme l’ayant aperçu dans le miroir, s’était mis à froncer les sourcils. Dieu, elle ne tenait pas à se prendre une raclée en ce jour si important pour sa grande sœur. Il n’empêchait qu’elle trouvait vraiment cela étrange de voir son père ainsi apprêté. Il devait trouver cet événement vraiment important pour se faire aussi beau. Ou alors, sa mère l’avait-elle peut-être droguée ? Allez-savoir, elle avait toujours cru que sa mère faisait des choses pas très nettes … Pour avoir autant d’enfants, il fallait bien faire des choses pas très nettes non ? Parce que les voisins, ils avaient qu’une fille. Et les voisins d’en face, ils n’avaient qu’une fille et un garçon. Et même qu’à l’école, il y avait beaucoup de gens qui n’avaient pas de frères et sœurs. Donc, pour avoir autant d’enfant, sa maman et son papa avaient bien du faire quelque chose de pas normal. Sinon, ils n’auraient pas eu autant d’enfants, c’était logique. D’une logique imparable même. Et d’ailleurs, le Seigneur les avait punis en leur envoyant Claudia !

Occupée à l’extérieur avec ses frères, à jouer au ballon dans sa belle robe bleue pâle, la demoiselle ignorait totalement les cris de Claudia qui lui ordonnait de rentrer pour mettre la table. Elle avait une mère et elle avait Aurora, Claudia pouvait sincèrement aller au Diable ! Oui, Diana haïssait sa grande sœur, elle qui avait toujours été jalouse de la si parfaite Aurora. Comment avait-elle pu croire ne serait-ce qu’un instant qu’elle lui arrivait à la cheville ? Aurora était grande et belle, mais surtout elle était d’une gentillesse sans égal. Elle n’était jamais jalouse de personne, elle n’enviait rien aux autres et quand cela était possible, elle sacrifiait ses propres affaires aux autres. Diana se souvenait bien d’un jour où, elle venait de rentrer à l’école pour la première fois. Les grands lui avaient volé son gouter de dix heures. Et non seulement la belle Aurora leur avait passé le savon du siècle, mais elle avait cédé son jus de fruit et son gâteau à sa petite sœur. Voilà bien ce qui différenciait Aurora et Claudia. Claudia n’était qu’une sale petite peste prétentieuse qui profitait de chaque absence de sa grande sœur pour assoir sa domination sur Diana. En réalité, Claudia était jalouse du lien qui était né entre les deux sœurs et s’en sentait exclu. Elle aurait certes souhaité que Diana l’aime autant qu’elle aimait Aurora, mais plus elle s’en prenait à elle, moins sa petite sœur ne semblait vouloir lui adresser la parole. Si bien que, se sentant encore d’avantage rejetée, la Demoiselle n’en devenait que plus méchante.


« Diana ! Viens ici immédiatement ! ».

Diana s’arrêta un instant de courir. Qui avait osé lui parler comme cela ? Eh bien, la sale petite peste bien entendu. L’ignorant totalement, elle recommença à courir après le ballon, bien que Niklaus la devançait largement. En même temps, ce n’était pas évident de courir avec une robe. Mais c’était la seule occupation qu’elle avait trouvé pour s’occuper durant les deux heures pendant lesquelles Aurora avait disparu. Une Aurora qui ne devrait d’ailleurs plus trop tarder à rentrer. Heureusement, parce que cette hystérique de Claudia commençait sérieusement à l’agacer avec sa méchanceté. Mais elle pouvait bien hurler autant qu’elle le voulait Diana s’en fichait. Du moins en théorie. Parce qu’elle sentit soudain une main sur son épaule et qui la tira en arrière. Faisant volte-face alors que ses frères la dévisageaient, elle fit face à une Claudia qui fronçait les sourcils, très en colère. Diana eut un mouvement de recul pour se dégager. Oh, oh … Ca elle ne l’avait pas prévu au programme par contre. Fronçant les sourcils, elle tentait tant bien que mal de ne pas se montrer perturbée.

« Laisse-moi tranquille, je veux jouer ! ».

« Maman a dit que je devais mettre la table. Viens m’aider ! ».

« Non ! Tu n’es pas ma mère ! Laisse-moi ! ».

« Je ne peux pas le faire toute seule, tu dois m’aider ! ».

« Ce n’est pas de ma faute si tu es trop bête pour mettre la table toute seule ».

A ces mots, Diana s’interrompit soudain, consciente qu’elle venait là de dire la plus grosse bêtise de sa vie. Et la réaction ne se fit pas attendre, vu la violence de la gifle que Claudia lui mit. Sous le choc, Diana n’osa même pas bouger, a part pour poser sa main sur sa joue douloureuse. Voilà pourquoi elle ne l’aimait pas. Aurora n’aurait jamais levé la main sur elle. Aurora savait bien que leur père ne pouvait pas supporter Diana et qu’elle prenait déjà suffisamment de raclées inutilement. Alors elle ne l’avait jamais touché et quand cela était nécessaire, elle se contentait de la gronder. Une larme roulant sur sa joue, Diana eut un nouveau mouvement de recul, cherchant à mettre le plus de distance possible entre elle et sa sœur. Mais cette dernière, définitivement en colère, était bien décidée à lui montrer qui commandait ici. L’attrapant par les cheveux pour la forcer à la suivre, elle la traina jusqu’à la porte de la maison de campagne.

« Claudia ! ».

Se figeant soudain, Claudia relâcha les cheveux de sa sœur qui eut le temps de se retourner pour voir qu’Aurora était rentrée à temps. Pleurant à chaudes larmes, la Demoiselle se précipita dans les bras de sa sœur, qui déjà fronçait les sourcils de manière inquiétante. Aurora avait beau être un amour, quand elle commençait à crier, il valait mieux ne pas être dans le coin. Relâchant sa sœur pour se cacher derrière elle, Diana ne manqua pas de tirer la langue à Claudia, qui fulminait de rage, en devenant d’ailleurs toute rouge.

C’est bien fait pour toi
Je t’interdis de me toucher
Tu n’es qu’une race inférieure
Si ça se trouve tu n’es même pas ma sœur
Tu ne lui arriveras jamais à la cheville
Arrêtes d’essayer
Va brûler en enfer
Sale petite peste !





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MessageSujet: Re: [Flashback] Stuttgart • We were young   [Flashback] Stuttgart • We were young Icon_minitimeDim 24 Fév - 22:11




•• We were young ••


Stuttgart, Allemagne - Année 2003
Aurora - 16 ans
Tobias - 14 ans
Claudia - 13 ans
Emilie & Georg - 11 ans
Niklaus - 9 ans
Diana - 6 ans
Rudy - 1 an

La Belle Diana était aux anges. Sa sœur, bien évidemment, cette magnifique créature angélique, était venue la sauver de Claudia. Et tout le monde c’était réunis dans le salon, pour découvrir ce jeune homme si surprenant. Qui était-il ? D’où venait-il ? La Belle Diana le fixait avec ses yeux bleus, d’un air émerveillé. Il avait une façon de parler qui signifiait qu’il avait été élevé dans une bonne famille. Il était beau, il était poli aussi. Et toujours souriant, malgré les questions parfois agressives que posait le père Baumgartner. Il restait toujours calme et toujours souriant et il proposa même à la mère de Diana de l’aider à préparer le repas. La Grande Dame en fut là fort surprise mais elle put découvrir que le jeune homme avait des talents de cuisinier, alors que les enfants s’affairaient à mettre la table. C’était une soirée dans la bonne humeur, comme il n’y en avait pas souvent chez les Baumgartner. Généralement, à cette heure-ci, les enfants étaient enfermés dans leurs chambres respectives – à trois par chambre, cela va sans dire – en ne devant pas faire de bruits, pendant que leurs parents regardaient la télévision. Oui, la famille Baumgartner vivait un peu loin de son temps si on pouvait dire ça comme ça … Mais c’était un rythme duquel personne ne s’était jamais plein. A part peut-être Diana, qui n’était en réalité simplement pas contente de devoir partager Aurora avec Claudia, avant d’aller dormir. Et les soirées comme celle-ci n’avaient finalement lieu que pour noël ou pour un anniversaire. C’était le genre de soirées où les enfants avaient le privilège d’avoir le droit de regarder la télévision et de se coucher un peu plus tard, pour marquer l’évènement. Autant dire que c’était le genre de soirées durant lesquels tout le monde profitait …

Le repas en lui-même se passa dans la même bonne ambiance générale. Tout le monde était scotché aux lèvres du beau prince que c’était trouvé Aurore. Son père faisait des efforts pour rester poli, sa mère des efforts pour rester agréables et même ses frères se comportaient correctement. En fait, ils semblaient tellement impressionnés qu’ils ne bougeaient même pas, ils ne parlaient pas, ils restaient là à le fixer comme si le jeune garçon venait de débarquer d’une autre planète. Diana quant à elle buvait les paroles du jeune homme avec une curiosité non feinte, elle voulait en savoir plus sur celui qui partagerait peut-être la vie de sa sœur pour un bon moment. Il avait l’air tout à fait charmant, c’était déjà ça. Un peu comme les héros des histoires que sa sœur lui racontait souvent avant d’aller dormir. C’était peut-être ça finalement. Il était le prince charmant du propre conte de fée de sa sœur. C’était une belle histoire qu’Aurora raconterait à ses enfants et à ses petits-enfants quand elle en aurait, comme elle le faisait maintenant pour sa petite sœur. C’était une histoire parfaite. Presque parfaite en réalité. Car comme toujours, il y avait forcément un élément perturbateur.

« Diana, débarrasse la table, histoire de te rendre utile ».

Haussant un sourcil, la petite fille quitta un instant des yeux le jeune garçon qui ses dernières vacances dans le sud de la France. Les Baumgartner n’étaient jamais partit en vacances. Ils étaient bien trop nombreux. Diana, surprise de la soudaine autorité de son père – pour une fois, elle n’avait rien fait, à part assaillir le jeune invité d’une tonne de questions – lui jeta un regard torve. Mais devant les sourcils froncés de son père, preuve de son autorité et devant le silence qui régnait soudain dans la pièce, la petite fille s’exécuta, non sans ronchonner au passage. Pourquoi elle ? Il aurait tout aussi bien pu demander à Claudia, elle était bien plus grande et avait sans doute plus de force dans les bras. D’accord, Diana était relativement grande pour son âge, mais elle n’en était pas moins encore une gamine de six ans et demie. Empilant cependant les assiettes en silence, elle s’en empara vivement. Et là le drame … Les assiettes lui glissant des mains vinrent se fracasser parterre, dans un bruit assourdissant qui effraya tout le monde. Oh. Oh, oh …

« Mais c’est pas vrai ! »

« Pardon, papa, je n’ai pas fait exprès ».

« Mais il y a toujours quelque chose avec toi ! Tu ne peux pas faire attention à ce que tu fais, une fois dans ta vie ?! »

« Je suis désolé papa. Je vais nettoyer tout de … ».

« Tais-toi ! Va dans ta chambre ! Tout de suite ! Et je t’interdis d’en ressortir tu m’entends ?! ».

Oui, elle entendait. Comme toujours, quand elle devenait la tête de turc de cette famille, le passe nerf de son père, elle entendait. Par contre, elle avait espéré que ce soir au moins, il serait se tenir. Parce qu’au vu de l’humiliation qu’il venait de lui infliger, elle aurait volontiers disparu sous terre. Retenant ses larmes bien difficilement, la demoiselle partie effectivement s’enfermer dans sa chambre, seule, alors qu’à l’extérieur, les rires et les cris reprirent bientôt. Et voilà que dans sa minuscule chambre, elle attendait que le temps passe. Petit à petit, le bruit se calma. Il était visiblement l’heure de partir. Se collant contre la fenêtre de sa chambre, Diana avait une vue sur la porte d’entrée d’où Aurora et son beau prince s’échappèrent. Curieuse, la petite fille regarda la scène par la fenêtre de la chambre des trois sœurs. Admirative, elle regarda le couple s’embrasser, comme dans les histoires qu’Aurora lui racontait souvent avant qu’elle n’aille se coucher. Souriant finalement, alors que sa sœur rentrait, elle attendit que la jeune fille n’entre dans la chambre pour la noyer de questions. L’humiliation de sa punition injuste était bien loin maintenant. Elle désirait simplement savoir ce que ça faisait, que de se faire embrasser. Aurora ne tarda pas à rejoindre la chambre dans sa robe de nuit blanche et sursauta quand sa sœur grimpa sur son lit.

« Tu es malade, j’ai faillis mourir de peur ! Diana, tu devrais déjà dormir, tu sais que si papa … ».

« … Il ne le saura pas, Claudia n’est pas encore là. Allez dis moiiii ! Ca fait quoi ? ».

« Tu nous as espionné ? Grumbl ».

« Allez, s’il te plaiiiiit ».

Tandis que sa sœur la poussait de son lit pour la forcer à rejoindre le sien, elle alluma cependant la lampe de chevet et la petite fille de six ans put voir le bonheur de sa sœur dans ses yeux et espéra qu’un jour, elle ressentirait la même chose. Le même bonheur, le même plaisir.

« C’était parfait ».

« Parfait comment ? ».

« Claudia arrive. Tu devrais dormir. Je te raconterais demain. C’est promis ».

Un dernier sourire glissa sur les lèvres de l’enfant, alors qu’elle tirait les couvertures contre elle. Claudia était suffisamment remontée contre elle aujourd’hui pour qu’elle veuille effectivement rapporter à leur père. Mieux valait donc qu’elle fasse semblant de dormir, si elle ne voulait pas aborder un bleu le lendemain. Fermant les yeux, la jeune fille essaya de s’imaginer ce que sa sœur avait bien pu ressentir. Et c’est le cœur plein d’émotions et de bonheur qu’elle trouva enfin le sommeil …


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