Sujet: Rencontre un soir de pluie [PV Gellert Sullivan] Mar 1 Jan - 19:34
Mardi, le 12 octobre
Parfois, il y avait de ces jours où rien n'allait, où tout semblait se lier contre nous. Pour certaines personnes, ces journées n'étaient pas si catastrophiques, car elles gardaient espoir et tentait de toujours voir le meilleur côté des choses ou bien des gens. Elles gardaient en tête qu'après la pluie revenait toujours le soleil, même si la tempête était longue et ardue. Et pour d'autres, ces journées où tout allait mal était la pire des catastrophes qui pouvaient arriver. L'enchainement de mauvaises nouvelles, de maladresses, de mauvaises choses ne pouvaient signifier que la déchéance, que des problèmes supplémentaires. Tout cela n'était qu'une façon de voir les choses. Les mêmes évènements pourraient arrivés à différentes personnes qu'elles réagiraient toutes différemment. Tout dépendant, également, des circonstances. La journée qui venait de passer, ainsi que celle d'avant, avait été terribles pour Maxine. Seulement, pour les autres gens de Pré-au-Lard, c'était une journée comme toutes les autres, sans rien de spéciale. Depuis deux jours, il pleuvait. Et cela était la pire chose qu'il pouvait arriver pour la jeune violoniste. En temps normal, elle n'avait jamais rien eut contre la pluie. Ce n'était que de l'eau après tout. Mais maintenant qu'elle devait vivre par elle-même, ramasser de l'argent uniquement avec ses talents de musicienne, la pluie devenait un obstacle imbattable. Particulièrement lorsque notre scène quotidienne était à l'extérieur.
Cela faisait deux jours que Maxine était enfermée dans sa chambre. Elle ne pouvait sortir pour aller jouer de son violon dans les rues, cela l'abimerait beaucoup trop et comme cet instrument était l'objet le plus précieux qu'elle avait, il n'était pas question de prendre le risque. Ainsi, elle avait tourné en rond dans sa chambre louée. Elle n'était sortie que pour aller à la salle de bain et pour aller déposer les deux gallions que lui coutait l'hospitalité de la famille qui l'accueillait. Du coup, elle n'avait rien mangé. Elle avait interdiction de se rendre dans la cuisine. Si elle voulait manger, elle devait se rendre au Trois Balais, à la Tête de Sanglier ou bien au salon de thé. Seulement, comme elle n'avait pas pu sortir et jouer pour se faire quelques mornilles, voir même quelques gallions, elle ne pouvait se permettre de manger. Mais elle avait si faim ! La jeune Cornfoot avait de l'argent sur elle. Suffisamment pour plusieurs repas, mais elle se refusait à les prendre. Elle gardait ces gallions pour payer la chambre dans laquelle elle était. Elle ne mangeait qu'avec ce qu'elle gagnait. Elle préférait, de loin, ne pas manger pendant quelques jours plutôt que de devoir dormir à la belle étoile par se temps qui refroidissait à chaque nuit. En pleine été, elle n'aurait aucun mal à dormir dehors. Mais le confort d'une bonne douche lui manquerait énormément.
Ce jour-là, Maxine ne s'était pas donné la peine de se lever aux petites heures du matin comme elle le faisait à son habitude. Elle s'était réveillée, certes, mais dès qu'elle avait entendu les gouttes d'eau percuter la seule fenêtre de la pièce, elle su immédiatement qu'il ne lui servait à rien de se lever et d'aller se préparer. Elle resta donc au lit jusqu'à neuf heures. C'était la première fois depuis qu'elle avait loué cette chambre qu'elle ne partait pas si tôt, si bien que le petit garçon de la famille vint frapper à sa porte pour savoir si elle était là. C'était un petit garçon d'une dizaine d'année. La violoniste l'aimait bien. Il lui arrivait souvent de discuter avec lui. Bien souvent, ils s'installaient tous les deux, le soir avant que le petit n'aille se coucher, et discutait de Poudlard. L'enfant voyait des élèves de l'école magique venir très souvent et ne se pouvait plus d'attendre sa lettre. Il savait qu'il était accepté. Il en était certain. Du coup, Maxine lui racontait tout ce qu'elle savait sur Poudlard, tout ce qu'elle avait vu qui avait des chances de plaire au petit garçon. Ainsi, ils passèrent toute la matinée à discuter jusqu'à ce que le petit se fasse appeler par sa mère pour venir déjeuné. Cet allusion à un repas ainsi que sa soudaine solitude ne lui fit que se rappeler à quel point elle avait faim. Son ventre grondait, mais elle se forçait à l'oublier, à l'ignorer.
Son après-midi, Maxine ne consacra à l'entretient de son violon. Elle le nettoya si méticuleusement, si amoureusement, qu'il lui en fallut plusieurs heures. Hors de question de faire un mauvais travail sur son seul et unique amour. Lorsqu'elle eut terminé, il était près de seize heures. La jeune Cornfoot s'installa donc à la fenêtre, archet en main. Depuis quelques temps, elle avait imaginé une nouvelle chanson qu'elle se décida à mettre en pratique. Seulement, elle n'avait pas le droit de jouer du violon dans sa chambre. C'était trop bruyant pour la famille. Du coup, elle passa l'heure qui suivit à tenter d'apprendre une nouvelle musique de fond à son archet. Depuis qu'elle utilisait se dernier comme baguette magique, elle n'y voyait que des avantages, même si elle ratait beaucoup de sortilège. Pouvoir rajouter de la musique de fond à ses chansons, c'était merveilleux. Et puis, Maxine n'en pu plus. Elle sentait son ventre gronder si fort, qu'elle céda. Elle courut prendre une douche pour pouvoir sortir. Elle s'habilla d'une robe de sorcière violet foncé ainsi que de son éternelle cape de velours noire et rouge. Seulement, lorsqu'elle ouvrit la porte pour sortir dehors, elle eut une surprise. Dans l'agitation, dans la presse, elle ne s'était même pas rendu compte qu'il avait arrêté de pleuvoir. La jeune violoniste figea quelques instants dans l'embrasure de la porte. Elle regarda le paysage mouillé du village de sorcier. Puis elle remonta dans sa chambre à la course. Elle attrapa l'étui de son violon dans lequel l'instrument fraichement nettoyé reposait. Il n'était pas trop tard. Elle se rendit donc à sa scène habituelle, en pleine rue. Pour jouer.
Maxine joua pendant près d'une heure. Elle ne put faire plus. Le temps ne le voulait pas. À peine avait-elle sentit la première goutte de pluie sur sa joue qu'elle rangea rapidement son violon et se dirigea vers l'endroit le plus près où elle pourrait manger. En une heure, elle n'avait pu gagner que six mornilles. Ce n'était pas grave. Elle comptait bien manger. Elle avait trop faim pour attendre une journée de plus. Il y avait déjà plusieurs personnes aux Trois Balais. C'était rare que la jeune violoniste ne s'y rendre. C'était un peu trop cher pour ses moyens et elle allait plutôt à la Tête de Sanglier. La nourriture était vraiment de piètre qualité, mais c'était plus abordable. Seulement, aujourd'hui après un tel jeun, Maxine voulait ce qu'il y avait de mieux. L'étui de son violon en main, elle alla s'installer à une table table libre. Elle retira la capuche de sur sa tête et regarda autour d'elle. Elle était contente d'être là. Sans attendre, elle commanda quelque chose à manger. Elle était impatiente de se remplir l'estomac comme jamais.
Sujet: Re: Rencontre un soir de pluie [PV Gellert Sullivan] Ven 4 Jan - 0:05
Invité
Invité
lumos maxima
Sujet: Re: Rencontre un soir de pluie [PV Gellert Sullivan] Dim 6 Jan - 8:11
La plupart des gens sous-estimait complètement les biens-faits d'un bon repas chaud, sous-estimait à quel point c'était réconfortant, à quel point c'était tout simplement bon. Mais la plupart des gens y était tellement habitué qu'il ne s'en rendait pas compte. Ce n'était qu'une chose qu'ils prenaient pour acquis, une chose tout ce qu'il y a de plus banale. Maxine était de ces gens, avant. Elle avait toujours vécu dans le luxe, dans une maison où chaque jour, il y avait des repas chauds et copieux qui l'attendaient. Même chose lorsqu'elle avait été à Poudlard. Maintenant, elle s'en voulait grandement d'avoir, autant de fois, ignorer ces repas au cours de son adolescence. Elle avait, bien trop souvent, préféré rester dans sa chambre, dans son dortoir, dehors, n'importe où, à jouer du violon plutôt que de venir manger quelque chose d'aussi agréable. Elle s'en rendait bien compte, aujourd'hui, de l'importance qu'avait tout cela. Un repas chaud, c'était bon pour l'estomac, surtout après une journée entière à avoir jouer dehors, par ce temps qui rafraichissait. Et c'était surtout bon pour le moral. Après un jour ou deux sans avoir manger, c'était merveilleux de pouvoir mettre dans sa bouche de la nourriture savoureuse, chaude et, surtout, de qualité.
La violoniste ne se pouvait plus d'attendre. Elle était assise au Trois Balais, sur sa petite chaise et regardait partout autour d'elle. La clientèle avait changé, même si elle reconnaissait quelques visages qui étaient déjà là treize ans plus tôt. C'était amusant de constater que certaines personnes avaient des habitudes si tenaces qu'elles duraient plus d'une décennie. Pour sa part, elle n'en serait jamais capable. Toujours faire la même chose si longtemps, c'était inconcevable. La seule chose dont elle se voyait faire encore dans dix ans, c'était de jouer du violon, évidemment. Elle savait que trop bien qu'elle ne serait plus à Pré-au-Lard, qu'elle aurait une vie, une maison. Dans dix ans, elle allait avoir trente quatre ans. C'était très loin, mais elle savait que les changements ne cesseraient entre temps. Qui sait où elle serait rendu? À Londres? En France? Aux États-Unis, peut-être ! Le monde s'ouvrait à elle. Techniquement, rien ne la retenait au Royaume-Unis. Si elle y était, c'était simplement car c'était le premier endroit qui lui était passé par la tête lorsqu'elle s'était enfuit. Du tout, c'était peut-être plus prudent de se mettre quelques gallions de côté pour le futur. Elle ne voulait pas resté sans travail toute sa vie. Cela allait changé et bien plus tôt qu'on pourrait le croire. Même si elle adorait sa vie de bohème, elle savait très bien qu'elle ne pouvait pas vivre ainsi toute sa vie.
Maxine avait demandé une soupe et elle avait peine à attendre qu'on lui apporte. Elle sentait son estomac gronder. Elle n'était pas assise depuis longtemps. Elle n'avait à peine eut le temps de commander sa soupe et de jeter un coup d'oeil aux gens. Elle était en train de détacher sa cape lorsqu'elle se fit aborder. Son regard se posa sur la source de cette voix si grave, de cette voix si familière. Là, devant elle, se tenait le professeur Sullivan, un professeur de sortilèges et enchantements qu'elle avait eut à l'école de sorcellerie Poudlard. Il ne semblait pas l'avoir reconnu, et avec raison. Il s'introduit à elle en lui parlant de sa musique, la meilleure façon de faire évidemment. En temps normal, la bohème aurait été ravie et flattée du compliment. Seulement, ce n'était pas le cas, cette fois. Elle était bien trop occupée à retenir ses rires. Elle trouvait réellement amusant que le professeur Sullivan ne la reconnaisse pas. Mais c'était normal. Après tout, elle avait quitté Poudlard sept ans auparavant et chaque année, le sorcier devait les nom des nouveaux étudiants qui arrivaient à l'école. Et puis Maxine n'était même pas dans sa maison. Elle n'avait donc rien qui puisse faire en sortie qu'il ne se souvienne d'elle en particulier. Elle le regarda, souriante, se présenter et enfin avoir une bride de souvenir. C'était au moins cela.
Entre temps, la jeune violoniste avait détaché sa cape et l'avait laissé glisser sur le dossier de sa chaise, derrière elle. Lorsqu'il eut fini, elle l'autorisa, avec un petit rire retenu, à se joindre à elle. Après tout, pourquoi l'aurait-elle rejeter? Discuter de Poudlard, ressasser les souvenirs du passé, cela pourrait être grandement diversifiant. Maxine n'avait jamais été réellement proche de ce professeur. Elle ne l'avait jamais vraiment remarqué plus qu'un autre et, à voir comme il l'avait oublié, c'était le même cas de son côté. Alors discuter ainsi n'engageait à rien. Machinalement, la jeune violoniste appuya ses avant-bras sur le bord de la table et joignit les mains. Étant kinesthétique, elle avait toujours besoin de faire quelque chose de ses mains. Sinon, son attention se perdait rapidement. Elle enfonça son regard bleu dans celui du professeur Sullivan.
« Eh bien merci professeur. Ça m'étonne que vous ne m'ayez pas entendu avant. Maxine Cornfoot. J'ai quitté Poudlard il y a six ou sept ans. J'étais à Serdaigle. »
Plus Maxine regardait son ancien professeur, plus elle se souvenait de lui. Comme mentionné plus tôt, il n'avait pas été un enseignant qui l'avait marqué, mais elle avait tout de même plusieurs souvenirs dans lequel il était. Quelques cours particulièrement intéressants, notamment. Elle n'arrivait pas, cependant, à se rappeler avoir déjà vu, ou plutôt parler, au professeur Sullivan en dehors des cours. Elle l'avait croisé dans des couleurs, vu à la table des professeurs dans la Grande Salle, appercu à Pré-au-Lard par moment pendant des sorties, mais elle ne pouvait vraiment pas dire qu'elle lui avait adresser la parole. Peut-être que si, une fois ou deux, mais elle ne s'en souvenait pas. C'était bien dommage, cela aurait fait un sujet de conversation ou deux. Et puis un grondement intérieur l'empêcha de se concentrer d'avantage sur ses souvenirs. Elle avait réellement faim et de toute façon, cela allait bien lui revenir au fil des mots partagés.
« Ainsi, toujours professeur à Poudlard. Les choses vont bien pour vous? »
C'était bien étrange de demander des nouvelles alors que l'on ne savait rien à la base. Mais c'était poli.
Dernière édition par Maxine C. Cornfoot le Mar 22 Jan - 7:01, édité 2 fois
Invité
Invité
lumos maxima
Sujet: Re: Rencontre un soir de pluie [PV Gellert Sullivan] Mer 9 Jan - 10:34
Le professeur Sullivan avait besoin de se divertir hors du Château ce soir, c’était pour cela donc qu’il se trouvait ici à Pré-Au-Lard. Il aimait beaucoup ce petit Village, cela lui rappelait celui dans lequel il avait atterri après la mort de son paternel… Pensant à sa vie antérieure, on pouvait dire que Gellert Sullivan avait réussi à se sortir la tête de l’eau alors qu’il y était vraiment et profondément plongé à l’intérieur. Le Monde de la Sorcellerie l’avait sorti d’un monde où il aurait très mal fini, en effet avant qu’il ne rencontre un certain homme à la grande barbe qui s’appelait Albus Dumbledore, il volait tout ce qu’il pouvait afin d’assurer sa survie… Ce qui n’était jamais assuré d’avance ! Oui, il vivait au jour le jour… Lorsqu’il se faisait pincer, il n’avait qu’à courir très vite, chose qu’il avait rapidement améliorée à ses débuts de bandit mendiant… C’était si dure la vie de Sans-Abris donc c’était l’une des raisons pour lesquelles il s’habillait comme un des leurs… Car une fois que tu as été Sans-abri dans ta vie, tu peux comprendre leurs peines, que les riches faisaient mine d’ignorer ! Ce n’était guère à leur avantage donc cela ne leur servait à grand-chose… Ces pourritures de Capitalistes ne pensaient donc qu’à leur Sale Gueule et leur Argent Sale ! Qu’ils aillent au Diable ! Voilà donc ce que seraient les réactions du Professeur Sullivan s’il se trouvait de nouveau face à une situation où une personne aisée refuserait d’aider une personne qui mendierait au Sol !
Bande de Salauds ! Vous méritez de crever Comme des rats Dans une gouttière Ou pire dans un égout Comme ça vos os sales Pourriront sur place !
Donc je disais qu’il était venu à Pré-Au-Lard afin de se divertir un peu avant de retrouver l’atmosphère étouffant actuel de Poudlard… En effet depuis l’arrivée des Aurors et en vue des récents événements qui avaient totalement chamboulés le quotidien de l’Ecole de Sorcellerie anglaise, l’atmosphère était pesante et beaucoup de personnes avaient du mal à se remettre de ses terribles événements… Donc c’était la raison pour laquelle le vieux professeur avait pris la décision de sortir du Château avec l’Autorisation de la Directrice de l’Ecole. C’était sur le chemin qu’il avait entendu la jeune femme avec laquelle il souhaitait converser à l’heure actuelle des choses… Elle jouait du violon… Sa musique avait tant transporté le vieux professeur qu’il en était comme qui dirait, tombé amoureux de cette douce musique. Voulant tant connaître la personne qui venait de jouer cet air si entraînant et si envoûtant, Gellert s’était empressé de suivre la jeune femme qui s’était dirigée à l’intérieur du Bar/Auberge du nom de « Les Trois-Balais ». Elle s’était rapidement rendue à l’intérieur car la pluie empêchait les personnes qui se promenaient dans le village de traîner les pieds… Une fois entré à sa suite, Gellert s’était aussitôt dirigé à la table à laquelle s’était installée la jeune femme et directement, il l’avait accostée de façon peu commune…
« Eh bien merci professeur. Ça m'étonne que vous ne m'ayez pas entendu avant. Maxine Cornfoot. J'ai quitté Poudlard il y a six ou sept ans. J'étais à Serdaigle. » Avait-elle répondu en plongeant son regard d’un bleu lumineux dans ceux noirs du Professeur Sullivan…
Maxine Cornfoot ? Ce nom me dit vraiment quelque chose… En plus élève de Serdaigle, Ayant quitté l’Ecole Depuis près de six années… Il la connaissait mais il avait du mal A la reconnaître…
Hum, il se mit à gratouiller le haut de son crâne afin de chercher dans sa mémoire de vieil homme de quelconques de traces de souvenirs qui lui rappelleraient la jeune femme avec laquelle il s’entretenait actuellement… Oui maintenant il se souvenait de cette jeune petite Serdaigle qui était assez solitaire… Il l’avait rarement aperçu avec des amis à elle et il se souvenait également qu’elle était une élève brillante, cependant il ne l’avait guère côtoyée car elle n’était pas une Elève de Gryffondor. Car lorsqu’elle avait quitté l’Ecole, il venait de se faire désigner « Directeur de Maison de Gryffondor » mais tout ce dont il se souvenait d’elle, c’était une élève sérieuse et possédant énormément de qualités… Oui elle dégageait beaucoup de talents, la jeune femme se disait le vieil homme lorsqu’il plongea longuement son regard dans le sien. En effet, c’était bien la première fois qu’il l’avait ouïe et vue jouer de la musique, et en l’occurrence dans le cas que nous traitons, elle jouait tellement bien de son instrument de prédilection… Je vais vous faire une confidence : Le vieux Sullivan souhaitait depuis des années apprendre à jouer d’un instrument mais selon lui, il n’avait guère point d’oreille musicale, néanmoins il parvenait à reconnaître de très belles musiques. Il la regardait en souriant maintenant…
« Ainsi, toujours professeur à Poudlard. Les choses vont bien pour vous? » Avait-elle demandé alors que son ventre faisait un étrange bruit…
Etrange ? Non c’était le grondement familier à l’être humain qui signifiait que la faim nous tenaillait… Et cela fit sourire le professeur Sullivan lorsqu’il avait entendu le grondement sourd. Il la regardait avec sourire tandis que le serveur arrivait finalement avec la commande de la jeune femme, suivie de quelques secondes plus tard de celle du vieil homme. Il huma sa nourriture avec délectation, puis voyant qu’elle n’avait uniquement de la soupe, il interpella de nouveau le serveur afin de lui demander d’apporter une nouvelle ration de viande accompagnée de légumes ainsi qu’une bonne bouteille de vin avant que la jeune femme ne puisse protester. Une fois que le serveur soit reparti aux cuisines, il reporta de nouveau son attention sur la jeune femme et sourit :
« Ne dites rien par rapport à cela, je ne souhaite vous voir protester ! Ce n’est pas tous les jours qu’un repas avec une si charmante compagnie, m’arrive donc ce soir j’en profite et pour votre gouverne, vous n’aurez rien à payer… »
Il sentait qu’elle allait protester mais il fut sauvé par le retour du serveur qui leur apportait ce qu’ils avaient commandé et lorsqu’il fut servi, Gellert le remercia avec gentillesse avant de reporter encore une fois son attention sur la jeune femme qui lui tenait compagnie en ce jour…
« Quelles sont les Nouvelles de Poudlard ? Eh bien, tout d’abord oui je suis encore professeur ainsi que Directeur de Maison de Gryffondor… Et pour les news… Eh, bien les choses vont au ralenti actuellement à Poudlard car elle avait subi tout d’abord, l’arrivée des Aurors pour surveiller les jeunes Elèves et les protéger ! Depuis la mort suspecte de l’Elu, le Ministère de la Magie craint pour la Vie des Elèves de Poudlard donc il avait fait organiser une mission qui consistait tout simplement à protéger l’enceinte de l’Ecole… Ensuite quelques jours plus tôt, une jeune fille de 15 ans s’était suicidée de la Haute Tour d’Astronomie… »
Invité
Invité
lumos maxima
Sujet: Re: Rencontre un soir de pluie [PV Gellert Sullivan] Mar 22 Jan - 7:05
Pour la grande majorité des sorciers du Royaume-Unis, Poudlard était et restera l'un de leur souvenir le plus marquant. Peu importe qui on était, peu importe si on était populaire, doué, renfermé, complètement nul, les années d'études, les années d'adolescence, étaient toujours celle dont on se rappelait le plus. On y apprenait tant de chose, on y découvrait la vie. Rares étaient les étudiants qui n'avaient pas découvert quelque chose de nouveau, quelque chose de défendu et même de dite adulte. Les murs de cet château avait du en voir des choses au fils des années. À Poudlard, on n'y apprenait pas que la magie ou les choses qui en étaient reliés. Non, à Poudlard, on apprenait bien plus. On apprenait à interagir avec les gens, à vivre en communauté, à se préparer à la vie futur. Il était clair que les années que l'on y passait déterminaient bien souvent quel genre de personne on allait être pour le restant de nos vies. Maxine se souvenait très bien de ses années à l'école de magie. Cela faisait déjà six ans qu'elle avait quitté Poudlard. Il lui semblait que le temps filait à tout allure, à une vitesse sans nul doute accélérée par l'excitation de mener une double vie à l'insu de ses parents pendant tout ce temps. Elle aurait tant aimé rester à Poudlard. Après tout, elle était, à l'époque, nourri, logée, et pouvait jouer du violon encore et encore. Elle n'avait qu'à aller à quelque cours. C'était tout. La vie était facile.
Se retrouver en présence de l'un de ses anciens professeurs raviva en elle la flamme des souvenirs. Une étincelle de nostalgie éclaira son regard lorsqu'elle s'était présenté. Une pensée pour son ancienne maison lui faisait toujours chaud au cœur. Vive les Serdaigles! M'enfin, là n'est pas le sujet. Maxine ne quitta pas le professeur Sullivan du regard, espérant sans doute un signe quelconque qu'il se souvenait d'elle, ce qui ne sembla pas réellement. Il réfléchissait, cela se voyait bien, mais elle n'avait, de toute évidence, pas marqué son esprit. Tant pis. Autant prendre des nouvelles alors. C'était assez étrange de parler ainsi à un professeur. La jeune violoniste avant toujours l'impression que le professeur Sullivan était encore son supérieur hiérarchiquement. Et pourtant, maintenant qu'elle n'était plus une étudiante, ils étaient égaux. Elle allait devoir s'y faire. Elle allait s'y faire. Plus rapidement qu'elle ne l'aurait cru même. Maxine fût décidément bien gênée lorsque son ventre gronda si fort que son interlocuteur pu l'entendre. Et à voir le sourire qu'il lui fit, il l'avait très bien entendu même. La jeune Cornfoot se contenta de ricaner nerveusement, son malaise étant aussi discret que les gargouillis de son ventre. Et puis le serveur, son sauveur, arriva avec les repas, changeant de suite l'ambiance. Cependant, le professeur Sullivan se sentit l'âme de gentleman, à coup sûre. Avant même qu'elle n'est pu dire un mot, le serveur repartit vers la cuisine, laissant place au "explication" du professeur Sullivan qui, par ailleurs, firent montrer légèrement le rose aux joues de la jeune femme.
Et avant qu'elle n'est pu protester, encore une fois, le serveur revint avec la commande. La rapidité avec laquelle cela avait été la surprit à un point tel qu'elle en fût bouche-bée. Elle ne sortit de sa stupeur seulement lorsque son ventre la ramena sur terre avec un grondement sourd. Elle n'avait même pas remercier le serveur! Quel manque de politesse. M'enfin bref. Professeur Sullivan reprit la parole et répondit à la question posée un peu plus tôt. Ce fût d'ailleurs une réponse assez surprenante. Maxine ne se tenait aucunement informée de ce qui se passait dans le monde autant moldu que sorcier. Du coup, elle fût presque choquée de savoir qu'il y avait des aurors à Poudlard. Qu'est-ce que c'était que cette histoire? Fronçant les sourcils, la jeune Cornfoot ne voulu manquer aucun mot de ce qu'allait dire le professeur Sullivan. Ah oui, la mort de l'Élu. Elle en avait entendu parlé, évidemment. Tout le monde en avait entendu parler. Cela ne l'avait pas particulièrement touchée, sa famille s'étant tenu le plus à l'écart possible lors de la guerre il y a une vingtaine d'années de cela. Maxine n'était encore qu'un bébé après tout. C'était normal que le ministère ne s'inquiète, mais de là à mettre des aurors dans Poudlard? C'était un peu abusé, non? La jeune violoniste en venait à cette conclusion lorsque le professeur Sullivan mentionna le suicide d'une jeune fille. Maxine écarquilla les yeux et comprit un peu mieux. Pour elle, il n'y avait rien de pire que le suicide. La vie était belle, peu importe les problèmes, il y avait de la beauté dans tout.
« C'est affreux! Quinze ans? Que c'est jeune... »
Maxine ne savait trop quoi dire. Elle n'avait pas détourné le regard de sur son interlocuteur. Elle était choquée et cela se voyait. Elle ne comprenait pas pourquoi des gens en venait à un tel geste. Elle finit par abaisser le regard quelques instants avant de secouer tristement la tête.
« Vraiment très triste. Ces aurors ne semblent pas très efficaces. Que font-ils? Ils arpentent les couloirs, font des tours de gardes? »
La jeune violoniste n'avait jamais vu de trucs semblables lorsqu'elle avait été à Poudlard. Elle tentait de s'imaginer comment c'était de voir des étrangers dans le château de la sorte. Cela devait être particulier. Pauvre Poudlard, que deviens-tu donc? Alors que la jeune femme réagissait, le professeur Sullivan en avait profité pour prendre une bouchée de son repas, se dont Maxine ne manqua pas de remarquer. Tenant à ses bonnes manières, elle attendait impatiemment ce moment. Elle ne savait pas par quoi commencer. Il fallait mieux manger sa soupe pendant qu'elle était chaude mais cela aurait été assez impoli de ne pas commencer parce que le professeur Sullivan lui avait commandé. Ainsi, la jeune Cornfoot s'attaqua à son repas, celui qui lui avait été offert. Certes, elle ne s'y attaqua pas littéralement. Elle mangeait tout de même proprement et calmement. Mais chaque bouchée était plus délicieuse que la précédente.
Sujet: Re: Rencontre un soir de pluie [PV Gellert Sullivan] Jeu 14 Fév - 12:14
Invité
Invité
lumos maxima
Sujet: Re: Rencontre un soir de pluie [PV Gellert Sullivan] Jeu 21 Fév - 12:25
Des aurors à Poudlard ! Comme au temps de Vous-Savez-Qui ! Qui l'aurait cru? C'était une terrible nouvelle. Poudlard était l'un des endroits les plus surs au monde et pourtant, il avait recourt à de l'aide extérieur. La menace devait être particulièrement grande pour que la direction de l'école de magie en arrive à de telles décisions. Cela faisait vingt ans que la paix régnait. Vingt ans que Poudlard récupérait de sa si grande bataille. Vingt ans, ce n'était pas rien. Plus de vingt ans même. À l'annonce de la présence des aurors, il y avait du y avoir beaucoup de parents inquiets pour leurs enfants. Est-ce qu'il y avait même des parents qui n'avaient pas envoyer leur progéniture à l'école cette année, comme au temps de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ? Sans doute pas, non. Les choses ne devaient pas être si grave que cela. Elles ne pouvaient tout simplement pas l'être, car même si Maxine vivait dans le rue, elle aurait entendu parler d'une catastrophe du genre, d'un événement sinistre. Elle savait qu'il se passait des choses louches, comme la mort de l'Élu, mais elle ignorait que les gens étaient si terrifiés au point de faire venir des aurors à Poudlard. Elle vivait dans son petit monde où elle était en sécurité, du moins jusqu'à ce que le mal ne défonce ses barrières.
Son monde n'était que musique, que de l'instant présent, de sa survie jusqu'à maintenant assez facile. Son monde merveilleux qu'elle aimait et qu'elle chérissait pratiquement autant que son violon. Elle n'avait aucune idée d'à quel point tout cela allait changer dans quelques mois, peut-être quelques années. Elle avait beaucoup de surprises qui l'attendaient. Mais l'avenir, c'était loin. Ce qui comptait réellement, c'était l'instant présent. Là, tout de suite, la jeune Cornfoot se régalait d'un des repas les plus savoureux qu'elle n'avait jamais manger. Il fallait dire qu'elle n'était guère difficile en matière de nourriture. Elle aimait pratiquement tout. Elle enchainait bouchées après bouchées, à un rythme bien trop lent pour elle. Mais elle tenait tout de même à ses bonnes manières. Elle ne voulait pas effrayer le professeur Sullivan par une conduite... Inadéquate. Et puis si elle s'était donné à coeur joie au repas, vu la conversation qu'ils tenaient, cela aurait été des plus inappropriés. Maxine avait été sincère quand à sa réponse sur le suicide de la jeune fille. Elle était réellement désolée pour elle, tout comme pour les gens de son entourage. Et surtout désolée et désespérée que l'on pouvait en venir à une pareille conclusion alors que l'on n'avait même pas vécu le quart de sa vie. C'était terrible.
La jeune violoniste écouta attentivement la réponse de son hôte sur les aurors. Cela l'intéressait au plus au point. Après tout, elle n'avait pas quitté Poudlard depuis si longtemps et en avait encore un souvenir d'une maison accueillante qu'elle aimerait toute sa vie. Le professeur Sullivan confirma ses pensées. Ils étaient là pour rassurer les parents, en réalité. Il ne devait pas y avoir d'attaques sur l'école, cela serait insensé. Maxine hocha tristement la tête, la bouche pleine, le laissant tout de même continuer. Puis elle faillit s'étouffer. Elle avala très mal la nourriture qu'elle avait en bouche. Oh non. La gamine était une Serdaigle en plus. Sa maison ! Sans y réfléchir, elle leva vers le professeur Sullivan un regard implorant. Pas une Serdaigle ! Il y avait déjà eut beaucoup d'étudiants ayant des problèmes, déprimés et seuls, dans cette maison, mais Maxine croyait qu'il y avait tout de même un espoir pour les bronzes et bleus. Et son espoir ne tenait plus que par un mince fil qui risquait de se couper à jamais. Elle ne se contenta que de hocher la tête à nouveau, tristement. Beaucoup de mauvaises nouvelles ce soir, décidément. Mais il y avait tout de même des bonnes choses ! Le professeur Sullivan lui avait offert un délicieux repas et il était la première personne avec qui elle avait une vraie discussion depuis bien longtemps. Même si le sujet était déprimant, discuter restait agréable.
Maxine n'avait pas retouché à son assiette pour le moment, un peu trop bouleversée. Ce genre de nouvelles l'affectait beaucoup plus qu'elle ne l'aurait voulu. M'enfin bon. Peut-être que le professeur Sullivan le remarqua, car il changea complètement de sujet. Pour la complimenter. Le rouge monta tout de suite aux joues de la violoniste. Elle acceptait facilement les compliments sur sa musique, sur son violon et sur son talent, mais les compliments qui la touchait elle directement, elle n'y était pas habituée. Elle se cachait toujours derrière sa musique. Alors le fait que le professeur Sullivan la complimenta autant elle que sa musique, elle ne savait trop comment réagir. Cela la fit sourire immédiatement d'un sourire timide, mais visiblement ravie. Elle laissa même s'échapper de ses lèvres un petit gloussement qu'elle regretta tout de suite. Allons, c'était stupide de réagir de la sorte. Se reprenant, elle prit une expression plus sérieuse, sans pour autant cesser de sourire.
« Eh bien, merci... Encore. Décidément, il pleut des compliments ce soir. »
Maxine s'était bien rendu compte que c'était une phrase tout à faire cliché, mais c'était adorable tout de même. Le professeur Sullivan essayait-il de la... Draguer? Peut-être bien. C'était réellement drôle à imaginer. La jeune violoniste en eut même un petit rire. Allons, un peu de sérieux. À nouveau de bonne humeur, elle prit une autre bouchée de son repas. Sa faim commençait enfin à descendre. Cela faisait réellement du bien. La jeune Cornfoot n'avait, en général, rien contre les silences. Seulement, ce soir-là, elle n'en voulait pas. Elle ne voulait pas qu'un silence, gêné ou pas, se mettre entre elle et le professeur Sullivan. Cela allait être une trop belle soirée si les sujets de discussion ne restaient pas déprimants et s'il n'y avait pas de silence sans cesse. Et puis, Maxine posa sa fourchette dans son assiette. Elle appuya ses bras sur le côté de la table et se pencha vers son hôte, un sourire à la fois amusée et malicieux au visage.
« Professeur Sullivan... Maintenant que je ne suis plus votre étudiante, peut-être pourrions-nous discuter de vous? De votre vie en dehors de Poudlard? Cela m'intéresse grandement. »
Sujet: Re: Rencontre un soir de pluie [PV Gellert Sullivan] Dim 24 Fév - 11:53
Invité
Invité
lumos maxima
Sujet: Re: Rencontre un soir de pluie [PV Gellert Sullivan] Mar 12 Mar - 11:07
Il y avait de ces personnes qui étaient réellement des quiches en relations amoureuses. De ces personnes qui ne pouvaient jamais restés en couple bien longtemps, ou bien qu'ils ne parvenaient jamais à attirer l'attention de qui que ce soit, du moins dans ce sens-là. C'était particulièrement frustrant pour ces personnes. Après tout, vivre une vie sans amour, c'était tragique. Mais il y avait des gens complètement à part. Des gens particulièrement difficile à comprendre. Des gens qui n'avaient pas besoin d'amour dans leur vie. Ils avaient beaucoup de choses bien plus important dans leur vie que de s'encombrer de quelqu'un. Après tout, cela pouvait être un vrai boulet, une personne attachée à soit qui s'inquiétait toujours pour soit, qui voulait toujours tout savoir, qui posait des questions, qui se mettait le nez dans ses affaires. Une plaie! Maxine était un peu ce genre de personne. Elle ne s'était jamais réellement intéressé à l'amour. Elle préférait grandement le jouer de son violon plutôt que de le vivre. C'était plus simple et sa liberté n'en était pas atteinte. Après tout, elle vivait de la beauté, de la vérité, de l'amour et de la liberté. Surtout la liberté. Elle la chérissait pratiquement autant que la musique. Évidemment, la musique restait au sommet de ses priorités et le resterait toujours. Et c'était un gros obstacle à une relation amoureuse, n'est-ce pas?
Pendant son adolescence, Maxine était une belle jeune fille. Elle avait tout pour plaire, physiquement du moins. Elle était jolie et, surtout, elle était petite et semblait fragile, ce qui pouvait donner aux garçons un sentiment de virilité à devoir tout faire pour la protéger. Et pourtant, aucun garçon ne s'était risqué à sortir avec elle. Pourquoi? Simplement, car elle ne s'en intéressait pas du tout. Elle était toujours occupée. Au départ, c'était par ses études puis par son violon. Et lorsqu'elle accrocha réellement à la musique, plus rien d'autres n'avaient d'importance. Alors si l'on avait tenté de la draguer, de la séduire, elle ne s'en était même pas rendu compte. Elle ne commença à s'intéresser aux autres, aux garçons comme aux filles, lorsqu'elle quitta Poudlard et commença à travailler dans la boutique. Ce ne fût qu'à partir de ce moment qu'elle commença à apprécier le plaisir charnel. Et depuis, elle ne se privait jamais de ce plaisir. Elle sautait sur chaque occasion qu'elle avait, chaque signe qu'elle voyait. C'était sans doute pour cela que, le soir même de son arrivée à Pré-au-Lard, elle avait passé la nuit avec un jeune homme, un étudiant de Poudlard un peu rebelle et que, depuis, ils remettaient cela assez fréquemment. Par ailleurs, quelqu'un commanda un wisky pur feu, non loin de la table ou le professeur et la violoniste se trouvait, se qui lui rappela le souvenir de leur première rencontre, Ludolf et elle. Il n'en fallut pas moins pour la mettre en appétit. Une appétit tout autre que celle qu'elle venait d'y mettre faim.
Maxine avait penché la tête sur le côté, un petit air malin au visage. Elle attendait impatiemment la réponse du professeur Sullivan. La conversation, qui avait débuté d'une façon particulièrement formelle déviait de plus en plus au familier, ce dont le sorcier confirma en la sommant de l'appeler par son prénom. Gellert. C'était réellement étrange de penser à appeler une homme qui avait toujours été plus haut dans la « hiérarchie » que soit par son prénom. La violoniste ne put retenir sourire un peu plus prononcé à cette idée. Gellert, soit. Elle hocha la tête positivement, comme seule réponse. Elle ne voulait pas l'interrompre. Il le fit très bien lui même. Par ailleurs, il lui rappela qu'elle avait elle aussi du vin à boire. La brunette en prit une grande gorgée, le plus discrètement qu'elle le put. Elle ne voulait pas rester dans le pub pour encore très longtemps. Elle avait une autre idée en tête. Toutefois, elle se forçait à rester attentive. Après tout, elle avait posé une question et écouter la réponse était la moindre des choses. Surtout que cela l'intéressait réellement. La réponse était un peu décevant. Un vieil auror aigri? Ce n'était pas des plus charmant. Quel âge avait-il, d'ailleurs? Un jour, elle lui poserait la question.
Il était assez évident, vu sa réponse, que Gellert n'avait personne dans sa vie. Maxine le remarqua de suite. Célibataire par choix ou par fatalité? Cela ne se demandait guère. De ce qu'elle entendant, la musicienne n'aimait pas trop. Les mots « aigri » et « monotone » résonnait amèrement dans ses oreilles. C'était réellement désolant d'entendre ces mots. Qu'un homme ait choisis de tels mots parmi tout son vocabulaire pour décrire sa vie était réellement attristant. Gellert semblait, hormis l'odeur d'alcool et son look plutôt délaissé, une bonne personne, il ne méritait pas cela. Il fallait faire quelque chose. Mais quoi? À vrai dire, Maxine ne voyait qu'une seule chose. Une chose qui pourrait bien le rendre heureux, momentanément, du moins. D'abord, il faudrait le convaincre. Serait-ce une tâche ardu? À voir comment Gellert l'avait dragué plutôt, sans réelle subtilité, ses chances étaient bonnes.
« Vous semblez avoir une bien mauvaise image de votre vie, Gellert. C'est plutôt triste. N'y a-t-il pas quelque chose qui égaillerait un peu cet existence monotone, comme vous l'avez dit vous-même?
Maxine avait toujours la tête penchée sur le côté. Elle avait dit cela sur un ton légèrement ralenti. Pas tout à fait suave, mais charmante. Elle avait plongé ses yeux qui, en ce moment, était plus grisâtre que bleu, dans les siens. Elle tentait de percevoir une réaction, un signe aussi léger soit-il. Oh et puis, après tout, pourquoi prenait-elle autant de précaution? Que perdrait-elle si Gellert se choquait et partait? Elle paierait son repas, c'est à peu près tout. Certes, elle perdrait une nouvelle connaissance avec qui discuter, mais pour le moment, elle pourrait vivre avec une perte pareille. Alors autant y aller plus directement. Pas trop, tout de même, mais un peu plus.
« Hmm. Je sais que je vous aie déjà remercié pour le repas, mais j'aimerais faire plus. »
Elle ne lui avait même pas laisser le temps de répondre à sa question précédente. En prononçant ces mots, elle avait posé sa main sur son avant-bras.