Des Vacances au parfum de Tristesse

Dimanche 31 octobre 2021

La belle Eden c’était comme bien souvent levée très tôt. Pourtant, ce n’était pas franchement nécessaire. En cette période de vacances, les clients allaient être moins nombreux. Certes elle recevrait toujours encore la visite des élèves qui n’étaient pas rentrés chez eux, mais la plupart n’étant plus à l’école pour quelques temps, elle n’avait plus franchement d’élèves dans son bar. Certes, il lui restait les ivrognes et les habitués, mais ça réduisait quand même considérablement sa clientèle. Enfin ! Ce n’était pas tant un souci, n’est-ce pas. Elle ne se priverait pas de deux semaines au calme. Enfin du calme, c’était relatif. Il y avait quand même quatre enfants dans cette maison – le quatrième étant âgé de trente trois ans tout de même. Elle avait alors, comme bien souvent, passé la matinée à nettoyer et à ranger. Impossible pour elle de ne pas passer par cette étape qu’elle réalisait même quand elle était malade, c’était pour vous dire l’état avancé de sa maniaquerie ! Quoi qu’il en soit, quand l’endroit était nickel, elle avait enfin ouvert les portes. Et elle c’était occupée comme elle pouvait en cette fin de matinée relativement calme.

Quand les enfants c’étaient levés, elle avait bien évidemment préparé leur petit déjeuner. Elle avait aussi tenté d’avoir une conversation avec Maylis mais comme bien souvent, elle s’était débrouillée … Comme un pied. Elle avait finit par laisser tomber pour débarrasser la table de l’unique client encore présent pour le déjeuner. Envoyant finalement Maylis en haut avec William et Ashley, Eden était retourné en cuisine, cette fois pour faire la vaisselle et pour astiquer la cuisine de fond en comble. Pas une tâche de graisse ne pouvait survivre avec la jeune femme … Elle en était terrorisante, à force. A croire que la saleté avait peur d’elle. Allez savoir peut-être que c’était possible en fait. Quoi qu’il en soit, ce n’est qu’en entendant la porte s’ouvrir qu’elle lâcha enfin son balais pour tenter de sortir de cette maudite cuisine. « Bonjour, est-ce qu’il y a quelqu’un ? ». Ca va, ca va, patience ! Ronchonnant, la belle demoiselle repoussa tout ce qui se trouvait dans son chemin et quitta la cuisine pour revenir dans la pièce principale. Haussant un sourcil en voyant un jeune homme en costume noir, très chic et visiblement coincé elle le darda d’un regard méprisant avant de plaquer un sourire forcé sur son visage.

« Bonjour Mrs Willem-Sparks, je me nomme Tyler William Rogers. Pardonnez-moi de vous déranger en ce jour, cependant je souhaiterais vous prendre une chambre pour une nuitée s’il vous en reste une de libre bien entendu... ». Haussant un sourcil, visiblement vexée – allez savoir pourquoi d’ailleurs … - la jeune femme retourna derrière son comptoir, pour sortir les clés qu’il lui restait. Trois chambres étaient encore disponibles. En attendant, elle reporta son attention sur le jeune homme, les lèvres pincées de contrariété. « Tu pourrais être le prince Harry que jm’en ficherais mon grand. D’ailleurs, je suis pas débile, pas la peine de me parler comme si j’étais … Une vieille dame, tu veux ?! Bon, ceci étant dis : bien le bonjour jeune homme, je vous souhaite la bienvenue aux Trois-Balais. Bien évidemment, je me tiens à votre disposition si vous avez besoin de quoi que ce soit. La chambre numéro sept sera la votre, pendant votre séjour chez nous ». Un sourire exagéré filait sur son visage tandis qu’il était étrange de voir la différence de ton entre le début de sa phrase et la fin. Garce. Un bruit attira son attention … Ashley faisait encore des siennes bien évidemment. « Je reviens … ». Oui, bon, mais encore ? Elle croyait que sa vieille tante n’était pas capable de donner une chambre à guignol toute seule ? Reportant son attention sur le monsieur Tyler William Rogers, elle le regarda de façon agressive cette fois, comme si elle venait de comprendre son lien avec sa nièce. « T’es qui toi ? Outre ton nom bien sûr ».

Des Vacances au parfum de Tristesse

Dimanche 31 octobre 2021

Eden n’était pas de ces personnes à se mettre en colère pour rien. Mais elle avouait par contre aisément qu’elle était de celles qui se vexaient pour rien. Et là, oui, sans le vouloir, le jeune Tyler c’était attiré les foudres de sa … Belle tante ? Enfin. C’était bien compliqué tout cela. Pauvre Tyler qui ne cherchait finalement sans doute qu’à se faire bien voir et à être poli. Surtout à être poli. Il se présentait bien habillé, avec des jolis mots et n’importe quel parent normal aurait vu en lui un gendre idéal. Mais Eden n’était pas n’importe qui. Elle avait souvent des réactions étranges, elle avait tendance à penser exactement le contraire de ce qu’il fallait. Non pas par volonté, mais parce qu’elle avait un sens des réalités quelque peu altéré. Elle n’en restait pas moins adorable comme fille. Mais elle restait surtout une personne pour le moins étrange. Mais ce qu’il fallait dire surtout, c’était qu’elle n’était pas la mère d’Ashley et ça, ça changeait tout. Peut-être que Bailey aurait été ravie de voir Tyler et d’apprendre qui il était. Mais Eden n’était que sa tante, sur-protectrice, qui avait une peur panique d’échouer dans son éducation. Pour le jeune Tyler, c’était donc encore loin d’être gagné …

« Tout d’abord je vous remercie pour la chambre et de plus, excusez-moi de vous avoir offensée car je ne vous considère pas du tout comme une vieille dame ». Ah, tiens donc, il ne voulait pas la faire passer pour une vieille dame ? Bon. Hochant la tête, d’un geste qui voulait dire qu’il était pardonné, Eden l’examina sous toutes les coutures. C’était un beau garçon et il avait le mérite d’être poli. C’était quelque chose qui en général lui plaisait beaucoup. Par contre, il semblait se prendre un peu trop au sérieux et quelque chose devait lui être arrivé pour qu’il se comporte ainsi. A son âge, on ne se comporte pas comme un grand, sauf si on y est obligé, comme Bailey avait été obligée de se comporter comme une grande quand elle avait apprit qu’elle était enceinte et que ses deux parents l’avait abandonnée. Était-ce donc quelque chose comme ça qui était arrivé au jeune Tyler ? « Je suis le petit ami de votre nièce, Madame… ». Pour le coup, Eden ne réagit pas au fait qu’il était le petit ami d’Ashley mais bel et bien au fait qu’il venait de l’appeler madame. Portant sa main contre son front dans un facepalm on ne peut plus théâtrale, elle secoua la tête avant de soupirer. « Par pitié, appelle-moi Eden. Je ne suis pas une Madame … ». Et non, elle n’avait toujours pas réagit au fait qu’il venait de lui annoncer être le petit ami de sa nièce …

« Enchantée, moi c’est Maylis … Je suis la cousine … à Ashley depuis quatre jours ». Eden haussa là un sourcil surpris. Ah oui. Elle avait une fille, elle avait faillit oublier. Elle n’était pas encore franchement habituée à l’idée de savoir qu’elle avait son enfant avec elle à son domicile. C’était encore quelque chose de tout nouveau pour elle et ça la perturbait encore pas mal. Et c’est à cet instant, alors que Maylis souriait à Tyler et qu’Ashley venait de les rejoindre qu’elle réagit enfin. Attendez, il avait sérieusement dit qu’il était le petit ami d’Ashley ? Nom de Dieu ! « Le pire dans tout ça, c’est qu’elle a raison … M’enfin ! … Mais qu’est-ce que tu fou habillé comme ça ? ». Ignorant Ashley, Eden cligna plusieurs fois des yeux. Hé, ho, il y avait quelqu’un dans cette auberge qui se souvenait encore de sa présence ou bien elle était devenue transparente ? Fronçant les sourcils, Eden se racla bruyamment la gorge pour attirer l’attention. Bon et maintenant … « Maylis, éloigne-toi de ce jeune homme, il y a de fortes chances pour qu’il tombe raide mort dans les cinq minutes à venir ». Ah tiens. Très rassurant pour le coup. Pour les trouillards, c’est le moment de partir, je suppose. « Ashley … Ce truc, là, avec un costard, c’est vraiment ton petit copain ? C’est lui qui l’a dit ... ». Elle le regarda un instant supplémentaire, comme si elle le passait aux rayons x. Pauvre type. A sa place je serais déjà parti en courant … « Je m’attendais à un tatoué. Ou à un percé. Franchement, tu me choque là, à me ramener un gosse de riche ». Ah ben tiens, c’est du joli tout ça. La tante qui encourage sa nièce à sortir avec de la racaille. Bah voyons …

Des Vacances au parfum de Tristesse

Dimanche 31 octobre 2021

« Je confirme Miss Eden… Euh Eden… Je suis bel et bien le petit ami de votre nièce ». Il confirmait … Ben voyons ! Elle n’attendait pas de confirmation, cela allait sans dire. Car si Eden avait toujours été du genre protectrice, c’était encore pire depuis la mort de sa sœur. Parfois, les gens partaient bien trop vite et c’était totalement absurde. Un tour en voiture, un accident et les voilà morts. La voilà, la vérité. Il fallait sans arrêt faire attention, il fallait sans arrêt se méfier, il fallait toujours faire attention à tout parce que tout pouvait devenir blessant. Et un petit ami, c’était tout ce qu’il pouvait y avoir de plus blessant, oui. L’amour, c’était quelque chose de dangereux, de violent de blessant. Ce n’était pas quelque chose à prendre à la légère et Eden avait espéré protéger Ashley de ce genre de chose le plus longtemps possible. Mais elle avait vraisemblablement échoué. Elle n’était pas sa sœur. Elle était nulle, elle était inutile, elle était loin de savoir s’occuper d’Ashley et William correctement. « Je suis enchanté de vous rencontrer enfin ». Eh bien pas elle. Elle était loin d’être ravie de le voir et le regard qu’elle lui adressa devait être suffisant pour le lui faire comprendre. Qu’il aille au diable. Et qu’Ashley aille au diable aussi. Pourquoi ne rien lui avoir dit ? Pourquoi la mettre ainsi devant le fait accomplis ? En voilà des manières de traiter sa pauvre tante …

« Oui Eden, il s’agit bien de mon petit copain. Tyler ». Tant mieux, avait-elle envie de dire, mais elle n’ouvrait pas la bouche, restant dans son coin comme une gamine en train de bouder. Mais c’était un peu le cas, si on réfléchissait. Elle était réellement en train de bouder. Qu’ils aillent tous au diable et qu’ils aillent jacasser ailleurs que dans son bar. Si sa nièce lui cachait des choses aussi importantes, elle n’était pas mieux que son frère finalement. Ah, si seulement Bailey pouvait revenir à la vie et s’en occuper ! Qu’est-ce que ça lui ferait du bien … « Un gosse de riche ? Mais s’en est pas un … Enfin Tyler … T’en es un ? ». Mais on s’en fou ! Ah, Eden était vraiment exaspérée. Qu’est-ce qu’on en avait à faire qu’il soit riche ou pas. Il n’avait rien à foutre ici, un point c’est tout. Et s’il fallait qu’elle le fasse à coups de pieds au cul pour qu’ils comprennent tout ça, elle le ferait. Oui, vous constaterait qu’elle est d’une mauvaise fois stupéfiante quand elle s’y met …

« Bon ! Tyler c’est Eden, Eden c’est Tyler, Enchanté toussa c’est cool ! C’est bon vous avez fini ? Encore des questions ? ». Pour le coup, Eden était vraiment vexée maintenant, c’était malin, elle n’allait certainement plus ouvrir la bouche avant un moment ou en tout cas pas pour dire quelque chose d’intelligent et de gentil. Alors qu’elle continuait à fusiller Tyler et Ashley du regard, Maylis sortit de derrière elle pour aller observer Tyler une nouvelle fois. « C’est bien un gosse de riche … Enfin vu comment il se tient et comment il parle ça ne peut qu’être ça ! ». Rha mais ! Ils font tous exprès d’être emmerdant aujourd’hui. Eden sortant finalement de derrière son bar elle posa sa main sur l’épaule de la petite Maylis et observa tour à tour Ashley et Tyler, avant de se mettre totalement à ignorer le jeune homme pour se concentrer uniquement sur sa nièce. « Tu aurais pu me prévenir que tu le ramènerais. Mais tu sais pourquoi tu ne l’as pas fait : je te l’aurais interdit. Il n’a rien à faire ici Ashley et c’était à moi de décider quand est-ce que je voulais le rencontrer. Tu n’avais pas à me l’imposer de cette façon et je n’ai aucune envie d’apprendre à le connaître. Je te conseille de le conduire dans sa chambre, je n’ai aucune envie de discuter avec lui plus longtemps. Nom de Dieu, à quoi est-ce que tu t’attendais ? A ce que je saute de joie ? Tu aurais au moins pu me le dire, il était un temps où tu me disais tout, tu ne faisais pas les choses dans mon dos ! ».

Des Vacances au parfum de Tristesse

Dimanche 31 octobre 2021

Elle le savait bien, que se mettre en colère ne résoudrait rien. En réalité, c’était bien autre chose qui la tracassait, derrière toutes ces histoires. Eden essayait de chercher à comprendre ce que sa sœur aurait fait à sa place. Mais elle n’était plus là, non, elle n’était plus là pour lui donner des conseils, lui dire quoi faire ou autre et maintenant elle se retrouvait seule à devoir gérer ce genre de choses et ça ne lui plaisait absolument pas, ça non ! Il fallait dire qu’Eden avait vraiment peur pour sa nièce. Peur qu’on lui brise le cœur bien entendu, c’était un fait, mais il y avait autre chose. Bailey était tombée enceinte lors de sa dernière année à Poudlard. Eden n’avait que dix-huit ans quand elle avait eu la petite Maylis. Bref, elle avait espéré qu’Ashley ait l’intelligence de ne pas trop vite s’attacher aux garçons. Elle ne voulait pas qu’elle vive comme Bailey et elle. Car si sa sœur avait toujours aimé ses enfants, il lui arrivait de regretter de ne pas avoir profité de sa jeunesse. Quant à elle, il n’y avait pas un jour où elle n’avait pas vécu avec le regret d’avoir abandonné son enfant. Non, toute cette histoire était vraiment trop compliquée à ses yeux. Et elle ne voulait pas qu’Ashley commette les mêmes erreurs. Bien sûre, elle aurait pu le lui dire, peut-être aurait-elle comprit, mais elle avait surtout peur de la blesser. Il y avait des sujets sur lesquels elle ne plaisantait pas, même elle. Et sa mère en faisait très largement partie. Elle ne voulait pas sous-entendre que sa mère avait gâché sa vie en l’ayant si jeune. Ça lui ferait bien trop de mal et elle ne pouvait humainement pas lui faire cela, n’est-ce pas ?

Finalement, ce n’était pas la faute de Tyler. Il était un peu gauche, maladroit dans ses paroles et il lui parlait comme à une adulte comme un garçon bien élevé. Il ne pouvait pas savoir qu’il avait face à lui une adulte qui avait oublié de grandir et qui par conséquent, ne supportait pas les minauderies qu’on devait associer à son âge et surtout à son statut de tutrice, de tante, bref, de femme responsable quoi. Pauvre Tyler. Il enchainait les boulettes, mais ce n’était pas franchement de sa faute … « Eden, pardonnez-moi pour cette visite importune mais permettez-moi de vous demander une chose ». Ben tiens, maintenant elle était encore censée lui rendre un service ? Si Ashley finissait comme toutes les filles de la famille Willem-Sparks, ce serait à cause de lui et elle était encore censée lui rendre un service ? Oui, non, évidemment, il n’était pas venu à l’idée d’Eden qu’Ashley soit intelligente, qu’elle sache qu’elle devait se protéger et tout et tout … Se servant un verre de jus d’orange, elle manqua de s’étouffer en avalant, à la remarque suivante. « Je souhaiterais vous demander si Ashley pouvait m’accompagner demain pour qu’elle puisse assister à l’enterrement de mes… parents ? S’il vous plait… ? ».

Clignant plusieurs fois des yeux elle regarda successivement Ashley, puis Tyler, puis Tyler, puis Ashley et ainsi de suite. Qu’elle garce, cette gamine. Elle aurait dû lui dire que c’était pour cette raison qu’il était là, évidemment qu’elle n’aurait pas dit non ! Perdre ses parents c’était atroce. Les siens n’étaient pas morts, mais c’était tout comme, alors elle savait ce que c’était, ce qu’il ressentait. Bordel de dieu ! « Je sais Eden, j’aurais dû te prévenir. Mais tu le dit toi-même tu aurais refusé. Tu sais que lorsque c’est arriver, j’ai été dans un état pitoyable. Durant un petit moment. Alors j’essaye d’aider, j’essaye de faire bien. Si l’un de mes amis avait été touché par une telle situation, j’aurais réagis de la même sorte. Sauf que là, en l’occurrence il s’agit de Tyler, mon petit copain. Je n’ai pas choisi. C’est comme ça. Je veux juste être là pour lui, comme tu étais là pour moi ». Et voilà que maintenant, elle la prenait par les sentiments. Vexée et blessée, Eden devait lutter contre elle-même pour ne pas se précipiter sur la première bouteille de whisky bon marché qu’elle pourrait trouver. Chaque fois que les choses devenaient difficiles, elle devait lutter contre ses anciens démons pour ne pas replonger dans la boisson. Elle le devait, il y avait deux enfants, trois même maintenant à la maison. Et ils n’avaient pas à voir ça. Mais dans des moments comme ceux-là, lutter contre son envie était très difficile. « Bien. Evidemment que tu peux y aller, je ne suis pas un monstre ! C’est pour cette raison que tu aurais dû me dire la vérité tout de suite, Ashley. Que tu ais un petit copain et que je ne sois pas d’accord avec cela parce que tu es encore jeune est une chose. Que ses parents soient morts en est une autre et tu as raison de le soutenir. Je ne suis pas aussi méchante que ce que vous semblez penser. Alors oui, vas-y. Mais quand tu rentreras, ne t’avise plus de me demander quoi que ce soit. Puisque ton frère et toi semblez croire que je ne suis là que pour vous pourrir la vie, alors faites ce que vous voulez, je me contenterais de nettoyer derrière vous. Vous êtes assez grands n’est-ce pas, vous êtes tellement forts, tellement matures, vous pouvez bien faire les choses tous seuls comme des grands. Puisque finalement, vous êtes bien plus intelligents que moi, n’est-ce pas ? ». Et voilà qu’elle boudait. Petit conseil pour Ashley, mieux valait ne pas la contrarier d’avantage pour l’instant.