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| The night arises || Rachael | |
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DCFM
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lumos maxima
| Sujet: The night arises || Rachael Jeu 16 Jan - 13:23 | |
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The night arises
[size=12]Les dossiers étaient étalés sur son bureau devant elle, de façon organisée et propre. A côté de ceux exposés se trouvait une pile d'une cinquantaine de chemises marrons contenant divers parchemins sur lesquels les informations dont elle avait besoin étaient notées. Et elle les avait tous lus. Elle appuya ses coudes sur son le plateau de bois sombre laqué et joignit ses doigts devant son visage, pensive. Elle était parvenue à obtenir les dossiers de candidats au poste d'auror qui avaient échoués, et ne faisaient rien depuis, puis avait fait le tri. Elle avait dû ôter tous les profils trop instables, tous ceux ayant un niveau ne correspondant pas... et autant dire que ça avait déjà ôté pas mal de candidats. Il devait rester dix dossiers devant elle. Et tous semblaient être des candidats intéressants. Elle réfléchissait donc en regardant en face d'elle la porte de son bureau avant de se laisser aller au fond de son fauteuil. Ses doigts se séparèrent. Elle ouvrit un tiroir sur sa droite et sortit les parchemins vierges dont elle avait besoin, ainsi qu'une pile neuve. D'un coup de baguette elle fit de l'espace sur son bureau en faisant disparaître la pile de dossier inutile. Elle rassembla les autres sur le haut du bureau et réfléchit à nouveau. Rapidement elle arrangea les chemises pour les classer par ordre de potentialité. Puis elle commença à rédiger sa lettre pour leur proposer à chacun un entretien de son écriture fine et travaillée.
Poudlard, Mardi 2 Novembre 2021
Chère Miss Turner, Suite à l'étude de votre dossier, votre profil a été retenu parmi d'autres pour assister à un entretien le samedi 6 novembre pour le poste d'assistant de professeur de Défense Contre les Forces du Mal, qui se déroulera à Poudlard, à dix-sept heure. Des précisions au sujet de ce poste vous seront apportées lors de l'entretien, bien qu'il semble évident qu'il s'agisse là d'une proposition qui demande à être considérée avec le plus grand sérieux. En espérant vous voir vous présenter, cordialement,
Aylen Nott, professeure de Défense Contre les Forces du Mal au collège Poudlard.
Sa plume se suspendit à gauche du parchemin et elle se mordit la lèvre. Elle avait hésité à la sélectionner, à cause de son nom de famille, et de la confiance qu'elle accordait aux différents membres de celle-ci. Mais finalement, son profil s'était avéré assez atypique pour que la curiosité titille l'ancienne Serpentard. Elle verrait bien. Elle la plia donc la dernière lettre et la glissa dans l'enveloppe qui lui était destinée avant de la fermer d'un cachet de cire aux armoiries de l'école. Ceci fait, elle la posa sur le tas d'autres enveloppe et se demanda un instant comment elle allait bien pouvoir toutes les envoyer. Surtout vu l'amour que lui portaient la plupart des animaux... La dernière fois qu'elle avait tenté d'approcher un hibou, celui-ci avait failli lui arracher un œil. Elle n'avait plus qu'à demander à un elfe de maison de s'occuper de ça.
Samedi 6 Novembre 2021
Il était dix-sept heure moins cinq minutes. La femme porta son regard sur son bureau dont le rangement était des plus... parfait, dira-t-on. Un service à thé se trouvait sur son bureau dégagé, avec une théière en porcelaine qui n'attendait que de cracher son contenu dans les tasses, avec sa sucrière et sa petite cruche de lait. Jamais de thé sans lait pour Aylen. Elle remit correctement son col roulé anthracite ainsi que ses manches sur lesquelles elle tira un peu, avant de lisser son pantalon d'un geste sec. Elle vérifia dans la vitrine où trônait quelques reliques personnelles que tout était en place. Bien. Il ne lui restait plus qu'à attendre. Elle espérait pour la jeune femme qu'elle serait à l'heure, car pour l'enseignante il s'agissait d'un critère de sélection particulièrement important. Elle considérait la ponctualité comme une vertu et ne pourrait sans doute pas travailler avec quelqu'un qui en était dépourvu. Elle s'installa derrière son bureau en attendant tranquillement. Elle devait être là d'un instant à l'autre. Elle entendit d'abord la porte de la salle de classe grincer et un léger sourire étira les lèvres carmines de la jeune femme. La voilà. Elle ne graissait plus la porte de sa salle de classe et avait demandé aux elfes de maison de ne pas y toucher pour pouvoir entendre quand quelqu'un arrivait à tous les coups. Elle se leva de sa place et alla jusqu'à l'entrée du bureau en haut des marches descendant dans la salle de classe pour apercevoir qui était là.
« Miss Turner. » Oui, c'était elle, elle pouvait reconnaître le portrait de sa candidate. Elle lui glissa un très bref sourire. « J'espère que vous n'avez pas eu trop de mal à vous y retrouver dans le château. Entrez je vous prie, nous allons discuter dans mon bureau. » Elle lui fit signe en indiquant le dit bureau, et lorsque la porte fut entièrement franchit, Aylen la ferma d'un coup de baguette pour être toujours prévenue si quelqu'un arrivait dans la pièce, comme un élève par exemple. Elle attendit que Turner arrive là où elle se tenait pour lui tendre la main pour échanger une poignée de main, franche si possible. Elle était de ceux qui croyaient que si la personne y mettait du sien, c'était une personne assez solide. Mais le but n'était pas d'écraser la main de l'autre, juste de lui assurer sa stabilité. Elle pu ainsi entrer dans son bureau après la blonde et alla s'installer à sa place habituelle. « Vous pouvez vous asseoir, mettez vous à l'aise. » Les premières minutes d'un entretien étaient toujours déterminantes. Toujours.[/justify]
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lumos maxima
| Sujet: Re: The night arises || Rachael Ven 17 Jan - 10:26 | |
| the night arises | |
Ça faisait des mois qu’une lettre ne m’avait pas apporté de bonne nouvelle. À tel point que durant quelques (longues) minutes, lorsque je l’avais vue, j’avais pensé qu’il s’agissait d’une farce. D’un coup bas de ma soeur (avant de me rappeler qu’Astrid ne s’abaissait pas à ce genre de « choses »). J’avais lu, et relu la lettre. Et mon coeur s’était mit à battre, avec presque autant d’enthousiasme que lorsque j’avais reçu ma lettre à l’encre verte. Je m’étais saisie d’une plume et d’un parchemin vierge pour confirmer ma présence à l’entretien, comme toute bonne éducation le requérait, et l’oiseau s’était envolé. J’avais suivi son vol jusqu’à ce que je le perde de vue, et j’avais transplané, mon balai à la main. Voler m’avait fait du bien. Et le samedi 6 novembre, j’étais prête.
Pour tout vous dire, j’étais même en avance. Bien trop en avance. J’avais passé les portes du château, une étrange boule au ventre, à seize heures tapantes. Retrouver le bureau du professeur de DCFM avait été aussi facile que j’avais pu l’espérer. Je me souvenais du château comme si je l’avais quitté hier (alors que, entendons nous bien, ça faisait quatre ans que je n’y avais plus mis les pieds, une fois mes ASPICS en poche). La forêt semblait plus dense qu’auparavant, mais les couloirs n’avaient pas changé. Les escaliers étaient toujours aussi farceurs -et emmerdants, même, appelons un chat un chat-, les tableaux toujours aussi bavards (j’avais même eu chaud au coeur en constatant que mes escapades nocturnes n’avaient pas été oubliées des occupants de ces cadres en bois). J’étais arrivée beaucoup trop tôt, et je m’étais soudain sentie… nerveuse. Étonnement nerveuse. J’avais baissé les yeux, vers mon jean, mes chaussures et mon pull, en me disant que j’aurais sans doute dû mettre une robe. Mais je n’en possédais plus depuis que j’avais quitté Poudlard, ayant fait don des plus neuves comme les Turner le faisaient chaque année.
Du thé. J’avais envie de thé. Je me redressais d’un bond, et partie en courant, pour aller me chercher une tasse, ou un gobelet de thé, n’importe quoi. Même de l’eau du robinet - quitte à aller voir Mimi Geignarde - ça ferait l’affaire : j’avais l’impression que ma gorge était en feu. Mes mains tremblaient, mais je n’arrivais pas à savoir si c’était l’excitation ou la peur. Aylen Nott, ce n’était pas n’importe qui. Avec un père et une soeur chez les Auror, j’avais forcément entendu parler d’elle. Majeur de promo l’année précédent l’arrivée d’Astrid chez les Aurors. Brillante, et tout ce qui allait avec. Peut-être même meilleure que ma soeur -je ne m’étais jamais penchée sur la question, il faut dire que l’idée même semblait totalement ridicule, qui pouvait être meilleur qu’Astrid Turner ?-. Aylen Nott, c’était une pointure. (Ça et le fait que son nom de famille instaurait un réel… respect, ou bien courant d’air glacial, selon le point de vue. terreur absolue, pour certains. Ma mère serait ravie de savoir que je travaillais pour une Nott après être sortie avec un fils de Mangemorts pendant trois, presque quatre, longues années)
« Shit ! » J’allais être en retard. Je courus dans les couloirs comme une dératée. Grimpais les escaliers quatre à quatre, et sautait, alors que l’un d’eux commençait tout juste à tourner vers la droite. Il était hors de question que je sois en retard. Si j’avais eu une montre, elle aurait indiqué seize heures cinquante sept. Cinquante huit. Ce fut l’heure à laquelle je poussais la porte. Mon coeur semblait vouloir jaillir de ma poitrine, et je retins mon souffle, pour le calmer. La salle de classe n’avait pas énormément changé, depuis que j’en étais partie. C’était étrange, de revenir ici. C’était… inattendu. Pas déplaisant. Un frisson agréable me parcouru même durant un instant, alors que je traversais la pièce, cherchant des yeux la porte du bureau.
La voix de la jeune femme me fit lever la tête, et mon visage se fendit d’un sourire lorsque je l’aperçu. Mon pas était plus décidé, lorsque je traversais le reste de la pièce, pour la rejoindre. La porte se referma derrière moi, et je fis quelques pas dans la pièce. Je n’étais jamais venue ici. Sans doute parce que j’avais trop de respect pour le professeur de DCFM pour venir y installer un Marécage portable, contrairement au professeur d’Histoire de la magie. Je serais la main du professeur (ça aussi, c’était une première), et attendis qu’elle m’invite à m’asseoir pour m’exécuter. Droite dans mon siège, je croisais les jambes -c’était plus pratique pour attraper sa baguette-, et posais ma main sur mon genoux. « Tout d’abord, je voudrais vous dire que, enfin même si j’imagine que tout le monde vous dit ça, c’est un véritable honneur de vous rencontrer… Vous êtes une vraie vedette chez les Aurors ! » Je laissais échapper un sourire. Qui se crispa légèrement. Concentre toi, Rachael… « Je… je dois vous dire que je ne m’attendais pas à recevoir votre lettre. Absolument pas. À vrai dire, j’ai même pensé que c’était une farce. » Mes lèvres s’étirèrent, en un autre sourire. Stupide… « Je ne dis pas ça parce que je doute de vos capacités à sélectionner des candidats, hein ! Non, non, c’est juste que… je n’ai obtenu qu’un E à mes ASPICS en Défense contre les forces du mal. Alors, je… m’interrogeais. Je suis sûre que des dizaines de candidats avec un O se battent pour un poste tel que celui-ci. » Un poste d’assistante pour Alyen Nott, c’était un peu comme Le Diable s’Habille en Prada. Un an chez Miranda Priestly, et ça vous ouvrait toutes les portes possibles et imaginables au département de la justice magique. « .. Excusez moi, je parle trop. J’imagine que… vous avez des questions ? » Oui, des questions, c’était bien, des questions. scarlet.letter |
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lumos maxima
| Sujet: Re: The night arises || Rachael Ven 17 Jan - 10:30 | |
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The night arises
Le souffle plutôt court de sa peut-être future collègue n'échappa pas vraiment à Aylen mais elle ne s'en formalisa pas. Monter des escaliers, même très peu, provoquait toujours une perte du volume pulmonaire, c'était tout à fait normal. elle s'assit à nouveau sur son fauteuil et ses jambes se rejoignirent sans se croiser pour glisser sur le côté. Ses yeux observèrent la jeune femme assise en face d'elle qui semblait d'humeur bavarde, puisqu'elle décida de se lancer dans la conversation. Un sourire poli suivit sa première remarque et l'ancienne Serpentard, dont l’ego était suffisamment gonflé pour que ces flatteries ne l'atteignent pas vraiment, leva la main pour la passer sur le contour de la porcelaine de la théière. Apparemment, le thé était suffisamment chaud pour qu'elle n'ait pas besoin de le remettre à bonne température. Elle se saisit la anse de la théière et servit une première tasse sans demander l'avis à son invitée. Un manque de manière ? Non. Une façon comme une autre de jauger le caractère de sa candidate. Et puis elle n'aurait pas voulu l’interrompre. Elle menait très bien la conversation pour le moment, même si Aylen manqua de renverser du thé un peu partout lorsque celle-ci évoqua la possibilité d'une blague. Elle haussa un sourcil expectatif. Pardon ? Elle se reprit bien rapidement, plutôt nerveusement même à vrai dire, et cela permit de sauver le précieux liquide qui coulait, la jeune Nott relevant à temps le bec. Ceci dit elle comprenait tout à fait la surprise de la blondinette face à elle. Oui, il y avait de meilleurs candidats, avec de meilleurs résultats. Mais ce n'était pas tout ce qui entrait en ligne de compte. Ca serait trop simple sinon. Et bien moins drôle. Mais sincèrement, ça n'intéressait pas vraiment Aylen de parler en terme de note. Ca, elle avait déjà pu s'assurer des résultats de chacun de ses candidats. Elle amena la tasse et sa soucoupe devant Turner et posa ses mains sur ses genoux.
Hum. Des questions. Oui, évidemment, elle en avait. Elle s'installa au fond de son fauteuil et croisa les jambes en s'installant un peu plus confortablement, visiblement plutôt à l'aise dans la situation actuelle. « J'ai bien sûr quelques questions. » A vrai dire, elle pourrait tout aussi bien s'appuyer quasiment uniquement sur son dossier pour obtenir les réponses qu'elle voulait. Les évaluations psychologiques, passés sous forme de questionnaires, étaient assez complets. Mais ce n'était pas suffisant. Elle n'avait pas la voix du candidat avec ça, il manquait toute la dimension personnelle de la chose. « Ce qui devrait vous permettre d'exploiter votre capacité à bien trop parler. » Elle dit ça avec le plus grand sérieux du monde. Ce n'était pas une remarque fourbe comme elle pouvait en faire quand il s'agissait de remettre quelqu'un à sa place. Pas non plus une critique, évidemment. C'était une constatation placide, sans rien de plus. Elle se pencha en avant, croisant ses mains devant elle, avant-bras posés sur le bureau. « Comme vous l'avez fait si justement remarquer, vous n'avez pas exactement le profil typique en terme de résultats purement pragmatique. Fort heureusement, l'excellence dans un domaine n'est pas ce qui constitue l'entièreté d'un individu. » A nouveau elle se laissa aller au fond de son fauteuil, comme si elle mettait fin à une confidence, pour tirer sa baguette à nouveau et ajouter son lait à son thé. Alors même qu'elle avait fait le service à la main à peine plus tôt. « Alors... J'ai cru comprendre qu'après avoir échoué à l'examen des aurors, vous avez tenté celui de la brigade d'intervention magique, pour une formation comme tireur de baguette d'élite. Il ne s'agit pas là des métiers les plus sûrs à exercer, et il est très louable de votre part de vous y être intéressée. » Non, elle ne se cachait pas d'avoir fait quelques recherches sur ses candidats. Il faut dire, elle l'indiquait clairement dans sa missive, puisqu'elle disait avoir procédé à une sélection sur dossier. « Mais, selon vous, qu'est-ce qui vous a fait échouer ? Et pourquoi ne pas avoir retenté celui d'auror ? Qu'est-ce qui vous motive à exercer un métier dans la justice magique ? »
Aylen fixait intensément sa candidate, inquisitrice. Elle ne faisait preuve d'aucun tact. Et ce n'était pas son but, très sincèrement. Elle n'était pas là pour offrir du thé et des biscuits à son futur assistant. Elle était là pour trouver quelqu'un qui pourrait l'assister et lui offrir ainsi une aide précieuse. Et elle espérait que ça ne serait pas uniquement pour ses cours. En parlant de biscuit... La brune repoussa ses boucles brunes d'un geste avant de faire venir une jarre à biscuit qui se posa sur le bureau. « Prenez votre temps pour répondre. Et n'hésitez pas à vous servir. » Elle se contenta pour sa part de prendre sa tasse pour absorber la boisson qui devait couler dans ses veines tant elle la consommait. Le tout pour attendre patiemment ses réponses.
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lumos maxima
| Sujet: Re: The night arises || Rachael Ven 17 Jan - 10:30 | |
| the night arises | |
Je passais une main nerveuse dans mon cou, avec un sourire d’excuse : oui… elle n’était pas la première à me faire remarquer que je parlais beaucoup. Les premiers avaient été mes parents, d’ailleurs, si vous voulez tout savoir, qui ne comprenait pas comment un être aussi petit pouvait parler si vite, si fort, et aussi longtemps. Il faut dire qu’Astrid avait toujours été calme, sage, polie, s’exprimant toujours, ne parlant pas la bouche pleine, etc… Puis, il y avait eu mes camarades de dortoirs, et mes professeurs. Mon professeur de métamorphose m’avait même menacée de me transformer en pie si je continuais à parler pendant son cours - ce qui entre nous n’aurait fait qu’aggraver la situation. Mais je maitrisais ce fameux flux, fermant la bouche, pour laisser la jeune femme parler, jusqu’au bout, sans l’interrompre : règle d’éducation de base que ma mère avait désespérément tenté de m’inculquer.
La question, ou plutôt les questions, me surprirent. Ou plutôt… non. Elles ne me surprirent pas, il était normal qu’elle sache cela, et il était normal qu’elle s’interroge à ce sujet. Mais je ne su pas quoi répondre, sur le coup. Pourtant, j’avais eu deux longues années pour réfléchir à ce qui m’avait fait échouer l’examen d’Auror. Ce n’était pas l’aspect physique du test, puisque je n’avais jamais été au meilleur de ma forme qu’à ce moment là, rodée aux séances d’entraînement de Quidditch. « Mmm. » Mes yeux étaient rivés sur le bureau en bois. Mes sourcils bruns et épais, légèrement froncés, indiquait ma concentration. J’avais les lèvres très légèrement pincées. C’était une très bonne question. « Ma soeur et mon père sont des Aurors. » Ça, c’était la réponse basique. « Je pense que ça a toujours été dans… l’optique familiale, de devenir Auror. Une sorte de destin. » Je ne disais pas ça de façon négative. J’avais énormément de respect pour les Aurors, et j’avais souhaité en devenir une durant de nombreuses, nombreuses années. « Pour être tout à fait honnête avec vous, je n’ai jamais réfléchi à ce que je voulais faire. La seule chose qui m’intéressait vraiment, c’était surpasser ma soeur. » Et là c’est le moment où trop de franchise tue la franchise. « Vous la connaissez peut-être. Astrid Turner. Elle était dans la promotion qui suivait la votre. » Entre grosses têtes, c’était possible après tout. « J’étais une gamine stupide. On était tous un peu stupides, quand on avait dix huit ans … Enfin, pas vous, je veux pas dire que vous étiez stupide, je suis certaine que vous étiez très intelligente… et pas du tout… du genre à … faire des trucs stupides… dire des trucs stupides… »
Oh, je me serais giflée. « Ce que j’veux dire ! C’est que… c’est sans nul doute pour ça, que j’ai échoué. Parce que je n’étais pas prête. » Je fis un geste vague de la main. Manquant -presque- de renverser la tasse de thé. « J’ai fait un break. Je suis allée me promener, un peu partout. Rencontrer des gens, échanger des recettes, faire quelques parties de Quidditch. » Je me mordis la lèvre. « Je pense que couper les ponts avec ma famille pendant quelque temps m’a été bénéfique. » Plus de pression parentale. Plus de regard sombre et désapprobateur, plus de bonheur à vomir exposé sous mes yeux. Plus de Damian. Plus de rien. « J’ai gagné plusieurs trophée au Club de Duel, vous savez. J’ai toujours été bonne, avec une baguette. » J’avisais le bois de sorbier qui dépassait de ma poche. « Alors j’imagine que la brigade s’est imposée comme une évidence, pour moi. » Je haussais les épaules.
Lorsque je décroisais mes jambes, pour les croiser dans l’autre sens, je masquais avec peine une grimace de douleur, qui me rappela le comment du pourquoi de son autre question. « J’aurais dû réussir l’examen de la brigade. J’étais prête. » Je l’aurais presque rugit ! « Mais je suis tombée. » Mes lèvres se pincèrent, tandis qu’une expression de colère se dessinait sur mon visage, que je fis disparaître en attrapant un biscuit dans la boîte ouverte. Je mordis dedans à pleine dent. J’allais rouvrir la bouche pour parler, et me stoppais net, déglutissant avec difficulté avant d’émettre le moindre son. « Je suis tombée d’un toit. Je me suis brisée la jambe et la cheville. Et j’ai été recalée. » La rancoeur - envers ma propre personne - était perceptible, dans ma voix. « C’était une erreur de débutant. Une simple… erreur. Stupide. » C’était supposé être humain, mais quand ça manquait de vous coûter la vie - et votre santé mentale -, c’était plus difficile à digérer.
En ingurgitant la deuxième moitié du biscuit, je me rendis compte que je n’avais toujours pas répondu à sa dernière question. « J’ai beaucoup de respect, pour les Aurors. J’avais beau détester l’Histoire de la Magie, la Grande Guerre était fascinante. Le travail accomplit également. » Le thé ne fumait plus. « Je pense que… j’ai besoin de me sentir utile. Je veux dire, je sais me servir d’une baguette, et même plutôt bien, tant qu’à faire, autant faire quelque chose de bien de ma vie. De toute façon, je suis incapable de rester en place. Je ne suis pas… le genre de personne qui peut rester enfermée des heures durant dans une pièce. Que ce soit un laboratoire, ou bien un bureau. » Je laissais échapper un léger sourire. « Ça a posé pas mal de problèmes quand j’étais à Poudlard, d’ailleurs… » Les élèves n’avaient pas le droit de se promener dans les couloirs la nuit, mais j’avais toujours eu besoin de peu de sommeil, et je n’étais généralement pas fatiguée le soir, ce qui avait mené à de nombreuses escapades nocturnes. « Je connais le château et la forêt interdite sur le bout des doigts ! » annonçais-je fièrement… Avant de me rendre compte que j’étais en train de postuler pour un poste d’assistante, ce qui voulait dire que je serais certainement de corvée de ronde nocturne, et que donc mon travail serait - si tant était que j’étais prise - donc d’empêcher les élèves de gambader gaiement et impunément dans les couloirs. La nuit. Main, nuque. Gêne. Malaaaise. scarlet.letter |
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lumos maxima
| Sujet: Re: The night arises || Rachael Ven 17 Jan - 10:31 | |
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The night arises
En effet, elle parlait beaucoup, mais pour l'occasion, cela permettrait à Aylen de ne pas avoir besoin de poser trop de questions, puisque la jeune femme ne cachait visiblement pas grand chose dans ses réponses qui étaient pour le moins exhaustives. Elle l'écoutait attentivement, buvant son thé en même temps. La destinée familiale hein... Pour sa part, ça avait plutôt été le contraire. Son frère avait été totalement opposé à l'idée qu'elle devienne auror. En tant que femme, ce n'était pas là qu'était sa place. Sa place était dans une maison où gambadaient des enfants pour s'occuper d'eux et d'un mari. Autant dire que sa petite sœur était loin de ce cliché, et Enora aussi d'ailleurs, bien qu'elle avait choisi un métier plus adapté à sa condition du sexe faible. Entre styliste et auror, il y avait un océan. Mais ça n'avait pas empêché l'adolescente qu'elle était alors de suivre ses envies. De quitter le manoir familial pour suivre ses rêves de justice. Elle haussa un sourcil lorsque Turner avoua que son véritable objectif avait été de surpasser sa sœur. C'était tout à fait naturel, et elle comprenait parfaitement cette envie. Même si entre sa propre sœur et elle cet esprit de compétition avait toujours été étouffé par la proximité qu'elles entretenaient. Et surtout des ambitions bien différentes. Elle hocha la tête. Oui, elle connaissait Astrid. Elle avait travaillé avec elle en Egypte, si ses souvenirs étaient bons. Pour capturer un mage noir déjà bien affaibli à l'époque, qui reprenait le flambeau de son prédécesseur. Celui qui avait provoqué la situation chaotique qui avait eu lieu une dizaine d'année plus tôt. C'était plus une fin de mission qu'une vraie intervention en elle-même si elle se souvenait bien. Aylen n'avait pas eu d'atome particulièrement crochu avec la jeune femme alors et si elle avait pu retravailler avec elle, ça ne lui avait fait ni chaud ni froid. Surtout qu'elle soupçonnait le père de celle-ci, auror également, de vouloir garder un œil sur elle. Ce qui était compréhensible après qu'il ait jeté son père à Azkaban. Un père qui n'avait jamais particulièrement manqué à la jeune femme puisque son frère avait fait un travail d'éducation des plus appréciables, à ses yeux. Il avait d'ailleurs témoigné lui-même contre son père, malgré les valeurs familiales qui voulaient que le patriarche et l'honneur du nom passe avant tout. Théodore n'avait jamais compris pourquoi son père avait suivi le mage noir et s'était abaissé à être le gentil toutou d'un autre. Il ne supportait pas d'être dirigé. Enfin...
Elle fit un sourire encourageant à sa candidate pour qu'elle se rassure. Elle ne prenait pas mal ce qu'elle disait. Oui, elle avait fait des choses stupides elle-même. Elle en avait dit aussi. Mais aujourd'hui elle ne regrettait pas. Elle ne regrettait plus. Elle posa sa tasse dans sa soucoupe, et croisa les mains sur sa jambe, sans lâcher la blonde du regard. C'était assez drôle de voir qu'alors que leurs parents n'avaient pas eu les mêmes attentes, elles avait eu des relations assez similaires avec ceux-ci. Couper les ponts semblait être la solution la plus saine dans ce genre de situation. La durée seule variait apparemment, puisque pour sa part cette isolation se poursuivait toujours quelque part, même si elle voyait sa sœur à nouveau désormais. Et en effet, ses résultats aux épreuves pratiques étaient plus que bonnes en duel. Un point appréciable. Aylen baissa les yeux sur sa tasse et les releva sur sa cadette. Etre prête ne suffisait pas toujours. Se blesser finissait toujours par arriver, inévitablement. Personne n'était à l'abri d'une erreur, et alors que Turner évoquait sa propre blessure, elle ne retint pas son geste de croiser les bras, pour poser une mains sur une de ses propres blessure en haut de son abdomen, qui avait failli lui coûter la vie. Parmi d'autres.
Souvent, les pires élèves avaient le potentiel pour faire les meilleurs enseignants. Ils connaissaient déjà tous les tours que les élèves pouvaient faire, comment les empêcher de les accomplir, où les attraper dans les couloirs. Qu'elle ait été une élève turbulente n'était donc pas un problème en soi. « Je vois. » Aylen n'ajouta rien après cette remarque, durant de longues secondes. La pulpe de ses doigts se joignirent dans un geste de réflexion. Elle les disposa sous son menton, en relevant la tête légèrement. Bien.
Elle se leva d'un mouvement mesuré, rapide, et sortit sa baguette. Elle se dirigea vers la porte du bureau vers la salle de classe et l'ouvrit d'un geste rapide avant de sauter sur la rampe de l'escalier pour exécuter un geste souple et rapide du poignet formant une courbe renversée. Les bureaux furent repoussés sur le bord de la classe avec les chaises qui se rangèrent d'elles-même. Elle fit un demi-tour et lança un sourire accompagné d'un léger haussement de sourcil à la jeune femme. « Vous me semblez une candidate plus qu'adaptée à ce poste. Passons à la second étape. » Aylen fit un bon en arrière et plia les jambes en se réceptionnant, avant de reculer au fond de la salle de classe. Elle était la troisième à atteindre cette étape. Une fois à bonne distance, elle se retourna à nouveau. « Come here. » Elle pointa du bout de sa baguette l'autre bout de la salle. « Je veux que vous m'attaquiez. Donnez le meilleur de vous même, parce que évidemment, si ce n'était que ça... Mais j'ai encore besoin que vous pensiez. »
Elle prit une position de duel, souple, la posture n'était pas sans rappeler une garde de sport de combat moldu. « J'ai encore besoin que vous me disiez... Quelles sont vos attentes avec ce poste ? Et quelles sont vos ambitions désormais. Désirez-vous toujours surpasser votre sœur ? Ou vous même ? Trouver votre propre voie ? Dites-moi tout ce que vous pensez être bon à savoir pour pouvoir travailler avec moi. Et si vous voulez poser des questions... C'est également le moment. »
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| Sujet: Re: The night arises || Rachael Ven 17 Jan - 10:32 | |
| the night arises | |
Je la suivis des yeux lorsqu’elle se leva, ne sachant pas trop si je devais l’imiter, ou l’attendre. Lorsqu’elle sortie sa baguette, je pu en admirer le bois élégant. Une baguette était plus révélatrice sur son maître que n’importe quel test ou entretien. Mais je n’étais pas là pour l’évaluer elle. Non, visiblement, j’étais là pour un duel. Elle n’eut pas besoin de le dire, ou du moins, lorsqu’elle finit par statuer sur l’évidence, j’avais déjà compris depuis longtemps. Je sentis même un vague frisson d’excitation parcourir mon corps. Il n’y avait rien de plus excitant qu’un duel. Sauf peut-être un match de Quidditch. Et encore. Ça dépendait de l’adversaire, et des conditions météorologiques (j’adorais particulièrement jouer sous la pluie en plein orage, et souvent je ne donnais ma meilleure performance que dans ces cas là). Lorsqu’elle ouvrit la porte du bureau, j’étais debout. Et prête. Je ne me posais pas vingt mille questions, comme par exemple « mais pourquoi un duel ? et si je lui fais mal ? et si je perds et qu’elle ne m’embauche pas ? » : je laissais ces interrogations aux autres. Sans doute étais-ce le côté impulsif des Gryffndors qui parlait, mais je ne laissais pas ce genre de pensée s’infiltrer dans mon esprit : un duel était un duel, que ce soit contre Lord Voldemort ou contre ma meilleure amie. Et comme dans tous les duels, il ne pouvait y avoir qu’un seul vainqueur. Et - et je disais ceci avec toute la fierté des lions rouges et or - généralement, c’était moi.
Je descendis les escaliers avec plus de.. sobriété, si l’on peut dire, et fit doucement rouler ma baguette entre mes doigts. Ma plus vieille amie, fidèle compagnon qui ne m’avait jamais laissé tomber. Elle n’avait jamais perdu sa puissance. Elle n’était jamais morte, non plus. J’étais sans doute de ces gens qui passeront leur vie entière avec une seule baguette, et ça me convenait parfaitement. Il y avait un lien - étrange certes - mais un lien quand même, entre cette baguette et moi. C’était… une partie de mon âme. Astrid avait perdu une baguette, mon père en avait perdu plusieurs déjà. Les risques du métier. Un sortilège mal contré, et elle pouvait disparaître entre vos doigts. Ma baguette toujours à la main, je vins resserrer l’élastique qui entourait mes cheveux, les enserrant en une queue de cheval haute et blonde. Finalement, j’étais ravie de ne pas avoir mis de robe de sorcier. J’avais toujours trouvé qu’elle m’empêchait d’être totalement libre de mes mouvements. Mon pied droit en avant, les jambes légèrement fléchies, les pieds bien ancrés sur le sol, mes muscles étaient tendus. Prêts.
Je levais ma baguette. « Repasser le concours de la brigade. » Je fis craquer mon poignet. J’avais les doigts légèrement engourdis, comme à chaque fois. « Et je le fais pour moi. » J’eus l’impression qu’un courant électrique avait remplacé le sang dans mes veines. « Expelliarmus ! » Ça avait toujours été mon premier sort : sait-on jamais, si l’adversaire n’était pas prêt… j’avais déjà remporté des duels, ainsi. Contre de mauvais duellistes, cela va sans dire. Sans desserrer les lèvres, le professeur contra le sort à l’aide d’un Protego. Je fronçais les sourcils. Mmm. J’aurais dû m’en douter, bien évidemment, que son niveau était aussi bon que ça. Mais ça stoppait nette ma technique habituelle. Je finissais toujours par gagner mes duels à l’aide d’un Stupefix, ou d’un Silencio. Quel meilleur moyen d’empêcher un sorcier de lancer des sorts que de le rendre muet ? … Sauf s’il n’avait pas besoin de parler, pour lancer des sorts. Les incantations muettes, c’était le truc le plus cool du monde, et bien que cela me fit clairement réaliser qu’il fallait que je me mette sérieusement dans ce duel si je voulais m’en sortir, je ne pu m’empêcher de trouver que cette Aylen Nott avait décidément beaucoup de classe.
« Stupefix. » Autant entrer directement dans le vif du sujet, non ? J’observais les mouvements de la sorcière. Elle était souple, ce qui était presque étonnant lorsque l’on voyait avec quelle rigidité elle était assise sur sa chaise, quelques minutes plus tôt. Elle était rodée, à tout ceci, aux duels. Je doutais même que je parviendrais à l’atteindre avec un sortilège. Non… Il faudrait… faire preuve d’imagination. Et l’imagination, ça n’avait jamais manqué, chez moi. « Je n’ai pas peur des défis. » lançais-je, tout en faisant un pas vers elle. Ma posture n’avait pas bougé. J’attendais de voir si elle allait attaquer. J’avais toujours été très prompte, à l’attaque, lançant des sorts les uns après les autres. Je n’étais pas une fan de la défense. Je fonçais dans le tas. Pas étonnant que mon Patronus soit un bélier. « Je suis maline. Je m’adapte. » Je lançais un Confundo, suivi directement d’un sortilège Incarcerem : elle dévia le primer sort, et contra l’Incarcerem avec beaucoup trop de facilités. « Et je n’ai vraiment pas envie de me morfondre sur mon sort durant une année entière. » Et ça, c’était sans doute la réponse la plus honnête possible. Qu’est-ce que je ferais, hein ? Regarder des séries moldus et dormir toute la journée, voler sur un balai et faire quelques matchs de Quidditch avec des vieux retraités séniles. Faire du shopping sur le Chemin de Traverse ? Tant de choses passionnantes, n’est-ce pas ?
Je pointais ma baguette sur l’un des bureaux, poussé sur la gauche, et le fit exploser en murmurant un Confringo à peine audible. scarlet.letter |
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| Sujet: Re: The night arises || Rachael Ven 17 Jan - 10:54 | |
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En effet, une baguette en disait énormément sur son propriétaire. Par exemple, celle d'Aylen. Il s'agissait de sa seconde. La première, en bois de noyer noir, avait perdu sa puissance lors de sa septième année, alors que la jeune femme qu'elle était se trouvait tiraillée entre son désir d'exposer qui elle était vraiment et celui de rester proche de sa famille. A l'époque elle refoulait alors celle qu'elle était. Un conflit intérieur qui n'avait pas échappé à l'objet, et elle avait eu à en changer, même si ça s'était fait tardivement, juste avant ses examens qu'elle avait ainsi pu passer haut la main. Sa moitié actuelle était différente. Le tremble représentait bien sa nature à s'écarter du chemin qu'on lui traçait alors, et ses idéaux peut-être un peu trop utopiques. Elle était taillée droite, signe indéniable de son caractère qui l'était tout autant. Pas de fioriture, si ce n'était les entrelacs remontant le long de la prise, et une apparence frêle et cassante cachant une solidité à toute épreuve. Elle examina la baguette de Turner un instant. Un bois clair et chaleureux qu'elle voyait trop rarement pour pouvoir l'identifier. Il faut dire, le bois de la baguette qu'elle avait face à elle avait la réputation de n'aller qu'à des sorciers versant du côté lumineux de la Force.
Sa candidate était prête au pied levé pour un petit duel et prit l'initiative, tout en répondant aux questions d'Aylen. Celle-ci observa la posture de son adversaire, son attitude plutôt ouverte. Elle ne craignait clairement pas d'attaquer visiblement, ce qu'elle fit comme dit précédemment. Le sort fut rapide, précis, vraiment. Le genre de sortilège bien réussi qu'on aimerait voir plus souvent. Mais malgré ça Aylen le contra sans grand mal. Avec neuf ans d'expérience en tant qu'auror, heureusement qu'elle parvenait encore à gérer une situation si simple. Evidemment elle se doutait bien que cette entrée en matière n'était qu'une façon de jauger ses capacités. Ca en serait presque vexant, mais la jeune femme savait qu'il s'agissait d'une manœuvre classique. Et efficace au demeurant contre des débutants ou des idiots. Ce qu'elle n'était pas. Son protego informulé fit son office et protégea sa lanceuse derrière un bouclier bleu légèrement transparent. C'était une bonne chose si elle faisait désormais tout ça pour elle. Une très bonne chose même. La suite s'enchaîna rapidement. Esquiver. Dévier. Contrer. Elle fut surprise mais prête lorsque le sortilège arrive sur le pauvre bureau qui n'avait rien demandé. Par réflexe, Aylen se tourna dans la direction du bureau et recula, avant de lancer son sort pour contrer les éclats. « Arresto Momentum ! » Les éclats s'arrêtèrent soudainement d'avancer et tombèrent au sol.
La blonde en profita pour attaquer sur l'angle mort d'Aylen qui le devina par le mouvement de baguette de son adversaire et eu juste le temps de changer de main sa baguette pour enflammer d'un incendio les nouveaux projectiles. Mais évidemment, elle ne lui laissait pas de temps mort, et d'un nouveau coup de baguette et d'un confringo pour les faire éclater en un petit tas de plumes. Le flipendo ne passa pas loin, la brune se baissant pour esquiver à la dernière seconde. Elle retint un juron alors que son regard s'était durcit. C'était pas passé loin. Mais elle ne pouvait pas se laisser dépasser ainsi, et pour trouver le temps de se recomposer, elle choisit d'envoyer un nouvel incendio mais cette fois aux pieds de Turner. Celle-ci esquiva d'un mouvement habile, montant sur une table. Pas son geste le plus intelligent considérant l'état de sa jambe, amis c'était à elle de gérer après tout. Aylen ne lui ferait pas la leçon, elle était bien assez grande comme ça.
L'adrénaline parcourait les veines de l'ancienne auror comme une drogue. Ca lui avait manqué. Malgré tout ce qu'elle avait pu voir, l'excitation du duel, le danger, avait laissé un vide dans sa vie plus qu'elle ne l'admettrait jamais. Elle se concentra pour ne pas laisser paraître ces sentiments qui la gagnaient. Sa cadette était bonne, c'était indéniable. Et qu'elle parle en même temps qu'elles se battaient était admirable, même si c'était une condition imposée par Aylen au final, qui pour sa part essayait simplement de se défendre sans attaquer réellement. Elle le ferait lorsqu'elle voudrait mettre fin à leur duel. Il ne pouvait pas durer indéfiniment après tout. Mais toujours était-il que la blonde était meilleure que les autres candidats qu'elle avait eu. Elle n'était pas aussi scolaire qu'eux, et elle ne se retenait pas envers sa potentielle employée. Elle y allait vraiment à fond, et ça plaisait à l'enseignante qui recherchait cette franchise chez celui ou celle qui devrait l'accompagner durant l'année. Le parquet prit feu un instant avant que celui-ci s'arrête. Visiblement l'incendio lancé n'était vraiment qu'un gain de temps pour Aylen. Qui se releva d'un mouvement fluide en levant sa baguette pour l'abaisser afin de donner la direction à l'objet qui tombait. « Repulso ! » Le lustre qui aurait pu l'écraser alla embrasser gentiment le mur de la salle de classe en éclatant en mille morceau dans un fracas des plus bruyant. C'était les elfes de maison qui allaient être contents. Mais elle ne s'attarda pas sur le cas du pauvre objet et le sort des elfes, décidant de tester un peu la volonté de sa recrue en contrant son sort d'un stupefix qu'elle maintenue pour créer un lien entre leurs baguettes. Rien qui ne puisse être brisé, mais étant donné le caractère apparent de la jeune femme, ça serait à elle de le faire. « Alors, pas de questions ? »
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| Sujet: Re: The night arises || Rachael Sam 18 Jan - 13:48 | |
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Le duel était à la fois un véritable délice, et un vrai supplice pour mon ego. Il faut dire que je n’avais pas passé des heures en retenues à polir mes trophées pour me laisser vaincre aussi facilement. J’avais le sentiment déroutant qu’il lui suffirait d’attaquer pour mettre fin au combat. Et, certes, la jeune femme face à moi était une ancienne Auror expérimentée, mais ça ne justifiait rien. J’étais bonne, elle était dix fois meilleures, les choses étaient aussi simples que ça. L’espace d’un instant, je me questionnais : est-ce que d’autres aussi avaient déjà passé cette épreuve ? Est-ce qu’ils l’avaient battue, ou bien comme moi est-ce que chacun de leurs sortilèges échouait lamentablement. Le fait était qu’entre un duel et un combat, les choses étaient si différentes. Je savais qu’il y avait certains sorts, que je n’utiliserais jamais dans un duel, que je maitrisais suffisamment bien pour qu’ils soient efficaces lors d’un vrai combat, comme Defodio, directement dirigé aux pieds des adversaires, et ils tombaient avec la terre, ou la pierre, ou toute autre surface. Ou comme Impedimenta, ou encore Evanesco, dirigé sur la baguette magique de l’autre. Le transplanage, également. Devant, derrière, à gauche ou à droite, j’étais partout, attaquais de toute part. Sauf que forcément, Poudlard et le transplanage n’étaient pas les meilleurs amis du monde. Ce serait trop facile, n’est-ce pas.
Je pestais intérieurement. Je n’arriverais jamais à la faire plier. C’était comme se battre contre le vent, ou une montagne. Pourtant, je sentais que parfois, j’y étais presque. Que je pourrais, si je continuais ainsi, l’atteindre. Et ne pas y parvenir était plus frustrant encore. Appuyée sur ma jambe douloureuse, laissant l’adrénaline remplacer la douleur, ma baguette était tendue vers elle, tandis qu’un Stupéfix venait de s’échapper de ma gorge. Sortilège auquel le professeur avait répondu immédiatement : la prise de mes doigts se resserra autour de ma baguette, tandis qu’un sourire se dessinait - malgré moi - sur mes lèvres. Mon coeur battait d’excitation dans ma poitrine, et j’avais des frissons électrisants qui parcouraient ma colonne vertébrale. J’aurais pu crier ma joie, mais je gardais mes lèvres parfaitement closes, la pression se faisant ressentir de plus en plus. Mais je ne lâcherais pas. Je n’étais pas du genre à lâcher. On me l’avait suffisamment répété pour que ça s’imprime en lettres d’or dans mon esprit : j’avais l’obstination stupide propre à ma maison : si quelqu’un devait renoncer, ce serait elle. Pas moi. « Si… Une seule. » répondis-je avec un sourire, ne démordant pas de ma position. « Je suis payée combien ? » Il y avait une pointe d’insolence, dans ma voix. Le contre-choc de l’excitation du duel, rien de plus.
La jeune femme rompit l’affrontement d’un mouvement si brusque et inattendu que lorsqu’elle formula son Repulso, je levais ma baguette trop tard. Le bouclier du Protego que je lançais n’eus pas le temps de se former, et le sortilège m’atteignit en pleine poitrine. Je laissais échapper une exclamation de douleur alors que j’atterrissais violemment sur le dos à l’autre bout de la salle. J’avais envie de pousser quelques jurons, mais je me mordis la lèvre à la place : ce n’était pas très bien élevés, les jurons. Et j’étais face à une ex-potentielle employeuse, il valait mieux rester sobre. On n’était pas au vestiaire. L’Expelliarmus qu’elle lança pour me désarmer fit mouche, et ma baguette vola plus loin. La sensation fut désagréable. Je détestais être désarmée, j’avais l’impression qu’on m’arrachait un bout de moi. La colère me prit. Colère dirigée contre ma propre personne, pour avoir échoué lamentablement (honnêtement, être prise de cours, et ne pas former son Protego à temps, ce n’était même pas une erreur de débutant. C’était une honte).
Lorsque la silhouette du professeur se dessina au dessus de moi, et que je vis sa main s’avancer vers moi, pour m’aider - sans doute - à me relever, la seule chose que je vis, ce fut la baguette, qu’elle tenait encore à la main. Le calcul se fit tout seul dans mon esprit. Je la frappais du poing à l’estomac, profitant de l’effet de surprise - ou du moins de l’effet de surprise espéré - pour attraper son bras, le retourner dans son dos - tout en veillant à ne pas le briser, ce n’était pas parce que je savais utiliser le sortilège Ferula - et lui arracher sa baguette. Ainsi, je ne serais pas la seule à être dénudée de la sorte (oui, il était juste d’affirmer que sans ma baguette, je me sentais nue).
Je reculais, pour aller ramasser ma propre baguette, à quelques mètres de moi, et glissais le morceau de bois dans ma poche. Retournant celle du professeur dans ma main, pour venir la saisir par son extrémité plus fine, je la lui tendis de sorte à ce qu’elle puisse la prendre en main correctement. « Je n’vous ai pas fait mal, j’espère ! » C’était que dans l’idéal, j’aimerais autant que ne sois pas inscrit dans mon dossier : « tendance à frapper ses ex-potentiels supérieurs ». scarlet.letter |
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| Sujet: Re: The night arises || Rachael Dim 19 Jan - 6:01 | |
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The night arises
Evidemment, c'était là le grand problème avec les duels : il fallait faire preuve de retenue. Et ce n'était pas toujours aisé, c'était un fait. Car si le danger de se blesser était toujours là, on savait très bien qu'on s'en sortirait sans problème majeur au final. Ce n'était qu'un jeu. Aylen contrôla la pression du sortilège qu'elle exerçait pour ne pas briser le lien entre les deux baguettes, mais ne pas prendre un avantage trop excessif. Quoiqu'elle n'était pas sûre que dans une situation plus réelle elle parviendrait à surpasser la volonté de son adversaire, qui se montrait robuste. C'était une bonne chose. Une très bonne chose. Pour l'ancienne Serpentard, le choix entre les différents candidats ne faisait pas un pli, en tout cas. Travailler avec la blonde devrait être plus qu'agréable. En tout cas, toujours mieux qu'avec son père ou sa sœur, à première vue. La question fit sourire l'enseignante qui décida qu'il était plus que temps de mettre fin à ce duel qui commençait à durer un peu trop, et à provoquer trop de dégât. D'un mouvement sec de la baguette, elle brisa le lien vermillon qui les unissait et revint sur son mouvement pour lancer un sortilège directement à la suite de ça. Un nouveau Repulso surgit du bout du bois et cette fois-ci le sort fit mouche. Il propulsa la pauvre victime dans les airs et elle atterrit dans les tables. Aylen ne cilla pas et pour clore le duel lança un expelliarmus qui désarma son adversaire.
Ses muscles se détendirent presque immédiatement, et elle inspira profondément, pour reprendre son souffle qui se trouvait quelque peu troublé. Ca n'était rien de comparable avec ce qu'elle avait pu vivre sur le terrain, mais c'était quelque chose tout de même. Le bras retombant le long de son corps, elle reprit sa baguette dans sa main gauche, remit une mèche de cheveux en place, et se dirigea vers les tables pour aller tendre une main secourable à la candidate. Il ne restait plus qu'à répondre à sa question, remplir les formalités et elle pourrait venir s'installer au château. Enfin, c'était sans compter le caractère de Turner qui jugea que pour elle, le duel n'était pas fini. L'air s'expulsa soudainement des poumons de la brune qui ressentit une vive douleur à l'estomac, empêchant par la même tout son de s'échapper de sa bouche, prenant rapidement le dessus sur la surprise. Elle n'eut pas vraiment le temps de réagir lorsque son bras fut bloqué dans son dos, et elle se rendit vite compte que se débattre était une mauvaise idée. Ca serait le meilleure moyen de se démettre l'épaule par inadvertance dans une situation qui n'en valait pas la peine. Surtout qu'elle fut vite relâchée une fois désarmée. Elle serra la mâchoire et jura mentalement. Evidemment, elle aurait dû le voir venir. Les Gryffondor ne laissaient jamais tomber. Finalement, elle la relâcha, et l'ancienne verte vint passer sa main sur son ventre en faisant une grimace de douleur, sans rien dire le temps de se remettre de ses émotions, bien que pliée légèrement en deux. Elle n'y était pas allée de main morte la petite. Elle ferma les yeux un instant pour reprendre un meilleur contrôle et tendit la main pour reprendre sa baguette calmement, bien qu'un peu plus sèchement qu'elle l'aurait voulu.
« Ca ira, merci. J'en ai connu des pires. » Oh, le doux euphémisme qu'elle nous faisait là. Aylen dû s'éclaircir la gorge, sa voix ayant quelques notes indiquant que le coup avait eu son petit effet. Ceci fait, elle reprit la parole doucement. « C'était une bonne initiative, ceci dit. Non nécessaire hors situation réelle, mais je salue tout de même votre pugnacité. » Elle reconnaissait volontiers les qualités chez les autres, qu'il s'agisse de ses égaux ou non. Bien que dans le cas de sa future employée, il était clair qu'elle la traiterait comme tel, avec le respect qui lui serait dû. Pas comme une certaine de ses collègues. Elle commença à monter les escaliers vers son bureau sans plus un regard pour la jeune femme. « Ceci dit, pour répondre à votre question, le salaire devrait s'élever à un peu plus de 400 gallions par mois. Une somme plus qu'appréciable, bien qu'elle reste faible si on considère vos ambitions. » C'était quasiment moitié moins. Mais cela restait une jolie somme compte tenu des frais que la jeune femme n'aurait pas à payer en étant logée à Poudlard. Et ce n'était même pas la moitié de ce que recevait un enseignant ici. « Sans compter un appartement de fonction dans le château, les repas et la blanchisserie aux charges de l'école, comme pour n'importe quel employé. » Arrivée à son bureau, elle tapota la théière pour réchauffer instantanément la boisson à l'intérieur et qu'elle lui serve à nouveau une tasse. Elle se réinstalla derrière son bureau et ouvrit un tiroir avant de le refermer. Elle essaya un autre rapidement. Hum. Qu'avait-elle bien pu en faire ? Elle poussa un soupir agacé, continuant de parler. « En tant qu'assistante, vous devrez évidemment être ponctuelle, et encadrer les élèves autant durant les heures de cours qu'en dehors, ce qui est un travail permanent. Vous aurez entre autre le devoir de participer à la surveillance. Vous aurez évidemment des jours de repos. Mais l'année que vous passerez ici sera dédiée à votre travail avant toute chose. Je tiens à préciser que je suis une personne exigeante, qui fait preuve de peu de largesse. J'espère que vous avez conscience de ceci. » Elle finit par trouver la liasse de parchemin sur lequel figurait le contrat d'assistant. Elle tapa le bas des pages sur le bureau sèchement pour les remettre en forme et les posa devant elle en un tas net, sans qu'un feuillet ne dépasse plus qu'un autre, conservant sa main dessus.
« Mais tout ceci me semble évident. Aussi voilà ma dernière question. Serez-vous en mesure de faire preuve de l'abnégation nécessaire si d'aventure une telle occasion se présente à vous, Rachael ? » Elle avança le contrat dans sa direction. Libre à elle d'accepter. Cette dernière question était évidemment plus à titre personnel aux yeux d'Aylen Nott. Elle avait besoin de savoir si elle avait face à elle une alliée, et non pas simplement une assistante. Et sa réponse serait évidemment décisive. C'est pourquoi les yeux bleus, sérieux au plus haut point, la fixaient de toute leur hauteur.
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| Sujet: Re: The night arises || Rachael Dim 19 Jan - 6:44 | |
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Je me sentis tout de même un peu coupable, de l’avoir frappé comme ça - même si j’étais certaine qu’elle avait connu bien pire, durant sa carrière d’Auror. Ce n’était pas très orthodoxe. Ça avait fait son petit effet, et ça avait fonctionné, ce qui à mes yeux, sur le moment, était tout ce qui comptait. Il était vrai qu’avec du recul, ce n’était pas le mouvement le plus intelligent du monde, mais que voulez-vous, je n’étais pas allée à Serdaigle, mais à Gryffondor, on ne pouvait décemment pas attendre de moi que j’agisse intelligemment, mais plutôt impulsivement. Et que je fasse mouche. C’était sûr que ce n’était pas Princesse Astrid qui aurait agit de la sorte. Mes doigts se glissèrent nerveusement sur ma nuque, alors que j’interrogeais la jeune femme, priant pour qu’elle n’ai pas les os fragiles, et que je ne vienne pas de lui briser des côtes. Mais visiblement, elle semblait en bon état. « Oui… Désolée, j’ai été… peut-être un peu dépassée par l’euphorie du duel… » Et ma non-envie de me faire battre. Mais ça ne servait à rien de lui montrer cet aspect là de ma personnalité, n’est-ce pas ? Après tout, mes babillages et ce coup de poing final avaient déjà dû suffisamment l’effrayer.
Je la suivis, empruntant le même chemin qu’elle pour regagner le bureau, observant les dégâts dans la salle. Je sortis discrètement ma baguette de ma poche, l’agitant doucement tout en murmurant « Lychnuchus Reparo. » : je grimpais les dernières marches avec entrain pour passer à mon tour la porte du bureau tandis que les différents morceaux qui formaient le lustre volaient à travers la pièce pour se rassembler sans bruit. 400 Gallions, hein ! … C’était pas mal. Pas mal du tout, même. Je hochais doucement la tête, afin de signifier que je trouvais le marché plutôt très satisfaisant. Oh, ce n’était pas que l’argent manquait, chez moi. Avec un père Auror, et une mère Médicomage, sans compter l’argent familial, nous n’avions jamais manqué de rien - sans non plus posséder de résidences secondaires au quatre coins du pays - : mon compte en banque à Gringotts était plutôt bien rempli : elle m’aurait annoncé que mon salaire se composerai d’une petite centaines de Gallions que j’aurais signé le contrat sans hésitation. Sans attendre qu’elle me ré-invite à m’installer, je m’assis tranquillement dans le siège - résistant bien heureusement à mon habitude de me laisser tomber dans les chaises, qui avait toujours fait grincer les dents de ma mère - tandis qu’elle fouillait dans ses papiers. Je l’observais, à la dérobée : elle était encore jeune - et il était plus qu’admirable qu’un poste tel que celui de Professeur de DCFM lui ai déjà été offert - et si on passait outre l’expression très détachée, presque hautaine, et plutôt du genre glaciale de son visage, elle était également plutôt canon !
Je fus - heureusement - tirée de mes pensées lorsqu’elle s’adressa de nouveau à moi, et relevais la tête vers le visage du professeur, afin de croiser son regard. Ponctualité, encadrement, surveillance… Ouais. Ça me semblait réalisable, tout ça. Même plus que réalisable. Et si par sa dernière phrase, elle voulait sous-entendre que je n’devais pas passer mon année à courir après le grand amour (ou un amant potable chez les septièmes années), qu’elle se rassure : l’amertume me rongeait le coeur depuis plusieurs années désormais, elle n’avait pas de soucis à se faire de ce côté là. Lorsqu’elle avança le contrat dans ma direction, je pris conscience de ce que tout ça voulait dire. Que malgré mon manque de tact visible, elle décidait de me donner ma chance. À moi. Ça voulait dire que j’allais retourner à Poudlard, mais en étant du côté obscur de la force (c’était toujours comme ça que j’avais vu les professeurs, no offense man). Que quelqu’un, quelque part, me donnait une chance pour ce que j’étais moi, et non pas pour mon nom de famille. Et je sentis mon coeur qui s’emballait dans ma poitrine, alors que je tendais la main pour attraper la plume. Un mélange d’inquiétude et d’excitation.
La plume resta en suspens au dessus du parchemin durant un instant. Un instant durant lequel je réfléchis, sérieusement. Sûrement plus sérieusement que je ne l’avais jamais fait auparavant. La réflexion n’avait jamais été mon fort. J’étais une fonceuse. J’étais un bélier. J’aurais certainement dû réfléchir plus longtemps, peser les pour et les contre, étudier le contrat au mot près. Mais ça aurait de moi ce que je n’étais pas. Et fidèle à mes habitudes, je décidais de plonger tête la première, sans songer à sonder la profondeur de la rivière avant. « Oui Mademoiselle. » Je signais. Mon écriture propre et nette - qui contrastait beaucoup avec le reste de mes caractéristiques - s’afficha sur le parchemin, tandis que l’encre, encore légèrement humide, brillait lorsque je repoussais les feuilles en direction du professeur.
Je me sentis… étonnement plus légère. Soulagée d’un poids, pour être exacte. Un sourire se dessina sur mes lèvres, et je vins frotter mes mains l’une contre l’autre. « Bien. Quand est-ce qu’on commence ? » scarlet.letter |
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| Sujet: Re: The night arises || Rachael Jeu 23 Jan - 3:45 | |
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The night arises
Aylen avait aussi mis à disposition une plume, évidemment, pour que la jeune femme puisse signer. Elle la regarda prendre l'objet et se pencher en avant, sur le parchemin. Un acte qui scellerait un contrat d'une durée de un an. Elles auraient à travailler ensemble durant tout ce temps, alors qu'au final elles savaient à peine le prénom et le nom l'une de l'autre. Et d'accord, l'enseignante avait fouillé le dossier de son employée, et elles avaient partagé un duel, mais ça ne faisait pas tout. Car contrairement à beaucoup de travail en équipe, les deux jeunes femmes se côtoieraient presque constamment, vivraient sous le même toit et se croiseraient assez fréquemment. Ce n'était pas un engagement à prendre à la légère au final. Et si l'ancienne auror avait l'habitude d'avoir des collègues avec qui il n'était pas sûr que l'entente serait des plus aisées, elle se demandait comment Rachael vivrait la situation. A bien y penser, rien ne semblait indiquer que ça se passerait mal. « Aylen. Si on doit travailler ensemble cette année, l'emploi du prénom me semble de rigueur. » Evidemment, la jeune Nott aimait les formalités et les politesses, mais elle avait appris à s'en passer. Et pour elle surtout, le respect ne passait pas par de jolies formules, mais par la déférence que l'on accordait à l'autre. Et croyez-moi lorsque je vous dis que la brune pouvait faire preuve d'un mépris et d'une attitude des plus insultantes sans avoir à faire preuve de la moindre trace de grossièreté ou de sauvagerie. Elle était même passée maîtresse dans l'art d'insulter les gens sans que ceux-ci ne s'en rendent compte, bien qu'aujourd'hui elle s'avérait plus franche et direct que par le passé. Ce genre d'habitude ça ne se perdait jamais totalement. Alors si elle devait entretenir une relation de proximité avec son assistante, elle préférait largement laisser tomber certaines manières bien inutiles.
Elle récupéra les documents que lui tendait Rachael et ouvrit à nouveau un tiroir pour en sortir une serviette vierge et y glisser les papiers. Elle reposa la pochette sur le bureau et en fit une copie d'un coup de baguette. Elle en rangea une dans son bureau qu'elle apporterait à la directrice, qui pour l'occasion lui avait totalement laissé le champ libre pour choisir son assistant. Elle appréciait la confiance que plaçait en elle sa supérieure et espérait que tout se passerait pour le mieux. « Pas dans l'immédiat. » Aylen réfléchit un instant. Il y avait beaucoup à faire avant de commencer quoi que ce soit. Et déjà il fallait installer la nouvelle arrivante. Et pour ce faire, il faudrait qu'elle amène ses affaires, puisque visiblement elle n'avait rien sur elle. Ou au moins le nécessaire pour la première semaine, et après elle aviserait sans doute. Mais comme elle allait vivre toute l'année ici... Il était toujours plus agréable d'avoir ses effets personnels avec soi. « Je vais vous laisser d'abord le temps de réunir vos affaires. Je vais avertir le concierge de votre arrivée imminente, et il s'occupera de vous lorsque vous reviendrez avec de quoi passer au moins une première semaine agréable au château. Je vais de mon côté m'assurer que votre transfert ici se passe pour le mieux. » C'est à dire finir de s'occuper des formalités, comme dit précédemment, et commencer à revoir son programme pour faire en sorte que Rachael ne serve pas que de décoration durant l'année scolaire. Elle voulait l'intégrer à son poste le plus rapidement possible, et pour ça elle aurait à traiter un nombre important de documents à la fois, sans doute. Autant dire que les prochaines heures seraient sans doute remplis par des parchemins à remplir pour Aylen.
Elle se dirigea vers la porte de son bureau et attendit que la jeune femme la rejoigne pour lui tendre à nouveau la main dans un mouvement délicat. « Nous parlerons plus précisément de vos assignations demain matin, à 9h ici même. Installez-vous bien et ne soyez pas en retard surtout. » Il serait regrettable qu'elle ait à la réprimander dès son premier jour. Elle aurait bien sûr pu l'accueillir dans son propre appartement, mais la nature pudique d'Aylen l'en empêchait. Ca leur aurait pourtant fait gagner du temps à l'une comme à l'autre sans doute, mais c'était sans compter sa conscience professionnelle qui la poussait à rester disponible dans l'école la plupart de la journée, même le dimanche. Et puis elle avait de nombreuses choses à étudier, notamment après les événements récents qui étaient arrivés dans l'école.
Et alors qu'elle allait la laisser partir, elle ajouta avec un léger sourire un peu en coin « Ne venez pas sans votre balais, également, vous en aurez besoin. » Pour le cours à venir il serait sans doute même plus que nécessaire.
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lumos maxima
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