Qu'importe le flacon,pourvu qu'on ait l'ivresse [Kris/Ana]
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lumos maxima
Sujet: Qu'importe le flacon,pourvu qu'on ait l'ivresse [Kris/Ana] Sam 9 Fév - 5:20
Samedi 30 octobre 2021
U
n soupir s’échappe doucement de ses lèvres entrouvertes. La nuit commence déjà à envelopper Poudlard et les environs. Comme un manteau glacé. Ce sont les premiers frimas. Le froid envoûtant qui brûle les poumons et vide l’esprit. Sa saison préférée. Elle lui rappelle des moments heureux. Loin de la souffrance et de la mort. Des rares jours d’insouciances aux parfums de neige et de Lyla. Et c’est sans doute pour ça que ce soir la tristesse lui étreint le cœur plus violemment que jamais. Sans doute pour ça qu’aujourd’hui elle à arboré fièrement de longues ondulations blondes à la place à la place de son habituelle crinière brune.
Parce que son visage aux traits si doux c’est le seul pont qui subsiste entre Lyla et elle. Un lien dont elle à terriblement besoin. Une part d’elle dépend toujours de Lyla. De ses sourires effrontés. De ses éclats de rires sauvages. Et cette part est perdue. Elle s’est tellement habituée à voir Lyla diriger sa vie qu’il ne reste désormais plus rien pour la pousser à avancer. A part la vengeance d’ailleurs. Mais ce n’est pas vraiment un but. Juste une fin. Certains jours lorsqu’elle va bien i lui arrive de se demander ce que lui fera cette vengeance. De se demander ce qu’elle deviendra une fois la raison même de sa vie accomplie. Et puis il y a ceux qui sont comme aujourd’hui.
Vides…agrémentés de délicates notes de désespoir…
Elle ressemble à une poupée brisée. Avec son teint d’ivoire et ses longs cheveux blonds. Même ses yeux bleus aussi brillants que des saphirs peuvent donner le change. Pendant un instant seulement. Parce qu’après on s’aperçoit de cette petite fêlure. Discrète certes, mais pas invisible pour ceux qui savent observer. Merlin merci ce n’est pas le cas de ces adolescents décérébrés. Parfois elle n’a tout simplement pas la force de maintenir le masque pour eux. Mais ils sont trop concentrés sur eux-mêmes. Non pas qu’Anastasia les jugent pour cela. Au contraire. Elle aurait pu être pareille à leurs âges. Et puis ça la soulage. Elle ne s’attend simplement pas à de l’aide de leurs parts.
Mais en réalité ce soir il y a un seul endroit et une seule chose qui puisse l’aider. Les trois balais. Et une bonne bouteille d’alcool. Il n’y a rien de mal à ça. Elle n’est pas une petite oie blanche prenant sa première cuite loin de là. Ce que pourrait bien en penser les autres ? Elle s’en moque. Ce n’est pas le vieux fou aussi attaché qu’elle à sa bouteille, Diana ou Léda qui lui diront quelque chose. Elles ont toutes leurs propres malheurs et leurs façons bien spéciales de les noyer. D’une certaine et bien étrange façon elles sont semblables. Dans leurs peines et leurs douleurs. D’un geste elle pousse la porte de son refuge et frémit sous la vague d’air chaud qui vient la faire frissonner.
Quelques regards la suivent mais elle n’en fait pas grand cas. Les trois balais est un endroit convivial. Les gens louches, en mal de violences auront d’avantages tendance à se réfugier à la tête de sanglier. Beaucoup moins regardante sur le choix de ses clients. Elle s’assit lentement à une table et commande un verre de cognac. Puis un autre. Et encore un. C’est une ronde qui semble infinie. Mais elle en à besoin. Pour s’embrumer l’esprit. Pour oublier. Elle lève lentement la main, sans même vaciller grâce à un extraordinaire maintient né de l’expérience. Ou l’habitude d’être bourrée en somme.
-Un autre verre s’il vous plait.
Pas de voix pâteuse ni de doute. Elle va s’enivrer. Se noyer dans les volutes troubles de sa boisson jusqu'à ne plus connaitre son propre prénom. Jusqu'à ignorer la mort de sa sœur. Anastasia exhale lentement une odeur de désespoir. C’est évident dans sa tenue jusque dans ses yeux bleus qui semblent désormais contenir des abîmes de désespoirs. Et certains semblent vouloir en profiter. Ce n’est pas vraiment étonnant. Elle sait qu’elle est une belle femme. Et vulnérable qui plus est. Une proie de choix en apparence donc. Et c’est un sorcier d’apparence soignée qui s’approche de sa table. Pas ivre contrairement à elle. Pas même éméché. Mais désirant autre chose.
-Mademoiselle ? Me laisserez-vous avoir le plaisir de vous payer un verre ?
Sans blague. Un discours fumeux qui plus est. Toujours les mêmes. Arrogants. Grossier et tellement sûrs d’eux. Mais c’est finalement un plaisir. De réduire leurs espoirs à néant évidemment…
-Non merci. J’ai envie d’être seule et je n’ai pas besoin de vos tentatives d’approches grossières. Si j’avais voulu coucher avec vous je l’aurais fait. Et ne me faite pas rire en osant dire que vous n’auriez pas accepté….
Bon. C’est peut-être un peu violent. Trop même. Mais elle n’est pas d’humeur. Etrangement l’abus d’alcool la rend plus agressive. Plus semblable à Lyla et bien différente de ce qu’elle est en réalité. Elle voit une lueur de haine et d’humiliation passer dans le regard de l’homme. Huum. Finalement il à bu. Assez pour avoir envie de lui faire payer ce manque de respect ? A voir…mais en attendant mieux étouffer toute tentative dans l’œuf. D’un geste sec elle lui saisit la main et écrase lentement ses doigts en les tordants. Au cas où… Une grimace de douleur se dessine sur le visage de l’homme. Pff qu’importe. Oui mais… elle n’est pas passé inaperçue n’est-ce pas ? Et il l’a vue…ce serveur…bah…qu’importe ?
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lumos maxima
Sujet: Re: Qu'importe le flacon,pourvu qu'on ait l'ivresse [Kris/Ana] Lun 11 Fév - 3:39
Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse.
30 octobre, aux trois balais.
Encore une soirée à passer aux trois balais.
Ce n'était pas comme si ça dérangeait Kristopher, au contraire, il aimait bien son job, ça lui permettait de rencontrer des gens et il adorait ça. Surtout quand ces « gens » étaient de jolies demoiselles qu'il pouvait charmer. Bon, bien entendu il n'y avait pas que ça. Il y avait aussi des adolescents, des jeunes, des vieux, des hommes et parfois même un ou deux vampires, mais c'était vraiment rare qu'ils viennent s'échouer ici. Les trois balais avait la chance d'être un établissement plutôt calme et bien fréquenté. Ce n'était pas comme à la tête du sanglier où les usagers étaient plus que douteux.
La nuit était tombée au dehors, on pouvait le voir à travers les quelques vitres qui occupaient les murs. Il fallait dire qu'en cette saison, la nuit tombée rapidement. Il n'allait pas s'en plaindre, ça arrangeait les affaires, bizarrement, les gens étaient plus enclins à entrer dans un pub lorsque le jour n'était plus. Ce qui faisait que la salle était bien remplis. Le comptoir surtout, les habitués aimaient venir s'échouer au bar, pouvant ainsi discuter plus facilement avec les employées qui se trouvaient derrière. Cette fois-ci ce n'était pas Kristopher. Non, lui était chargé de la salle ce soir, on pouvait donc l'apercevoir, zigzagant entre les tables, portant un plateau chargé de consommations. Plateau qu'il portait maintenant avec une grande aisance. La force de l'habitude. Ça n'avait pas toujours était le cas, au début, il n'arrêtait pas de le faire tomber, ce qui enrageait Eden. D'ailleurs, c'était à se demander si parfois, il ne le faisait pas exprès juste pour taquiner sa patronne.
Kristopher ne faisait pas vraiment attention aux clients, il n'en avait pas le temps, il n'avait pas le loisir de s'attarder sur chaque visage, sinon, il aurait vite était débordé. Une jeune femme aux cheveux blonds lui avait pourtant commandait plusieurs fois la même chose, de l'alcool, beaucoup. Kristopher aurait pu lui dire d'arrêter, mais qui était-il pour le faire. Il n'aimait pas s'immiscer dans la vie des gens comme ça, du moins pas volontairement. Il trouvait ça déplaçait. Puis après tout, il était payé pour servir, pas pour contenir. Si elle voulait boire, il allait la servir, point. D'ailleurs, elle venait de lui commander un autre verre, à peine le serveur était-il parti en direction du comptoir, un autre homme vint s'asseoir face à la demoiselle. Kris n'y porta pas vraiment attention, ce n'était pas la première fois qu'il voyait un mec tenté sa chance, surtout que la blonde en question n'était pas mal du tout et le gars devait être éméché. L'air de rien, l'alcool ça aidait bien pour aller draguer. Lui n'avait pas besoin de ça, mais les autres en usaient beaucoup. Il était bien placé pour le savoir puisqu'il travaillait dans un bar.
Pourtant, il ne pu retenir un petit sourire en coin lorsqu'il entendit le mec sortir une phrase bien trop bateau pour être sincère. C'était ça le problème des novices, ils ne savaient pas s'y prendre, ils voulaient toujours en faire trop et c'était ce qui les perdaient à chaque fois. Il ne fallait pas prendre les femmes pour des imbéciles non plus, elles flairaient souvent l'arnaque à des kilomètres quand on voulait trop en faire. Le plus important dans la drague, c'était la juste mesure. Une fois qu'on avait compris ça, c'était dans la poche.
En revenant vers la table, Kristopher pu entendre le dit mec se faire remballer. C'était prévisible. Cependant, la petite blonde n'y était pas allée de main morte. Elle lui avait envoyé l'équivalent d'un coup de pied dans les bijoux de famille avec des mots. C'était violent. Ça n'avait pas l'air de beaucoup plaire au mec qui, à en croire son visage, était sur le point de faire payer à la demoiselle son sens de la répartie. Avant que Kris n'ait le temps de faire quoique ce soit, il voit les ongles de la jeune femme s'enfoncer dans l'une des mains de l'impertinent. Un nouveau petit sourire viens, malgré lui, se dessiner sur son visage. Il appréciait particulièrement les femmes qui avait du mordant. C'était tellement rare.
Cependant, même s'il ne doutait pas qu'elle savait se défendre. Il préféra s'en mêler. Il ne tenait pas à voir un homme lever la main sur une femme. C'était hors de question. Il s'approcha donc de la table, tranquillement. Déposant le verre de la jeune femme devant celle-ci avant de déclarer d'une voix neutre.
Sujet: Re: Qu'importe le flacon,pourvu qu'on ait l'ivresse [Kris/Ana] Ven 15 Fév - 23:50
Samedi 30 octobre 2021
I
l y à cette envie déchirante qui la pousse à succomber à la colère qui bout dans ses entrailles. Une colère née de la peine et de ce sentiment d’abandon qui ne la lâche jamais. Qui la ronge jusqu'à brûler les derniers lambeaux de raisons qui demeurent siens. Et c’est l’imbécile qui paie. Parce que Lyla n’aurait jamais acceptée d’être traitée de cette manière désinvolte qui indiquait qu’un homme voulait vous mettre dans son lit et qu’il était sûr d’y parvenir. Parce que Lyla n’a jamais connu ce regard sirupeux qui vous transperce et vous donne envie de réduire l’homme en question en un minuscule tas de poussière. Elle est morte elle. Trop jeune pour connaitre les premiers émois de l’amour. Trop jeune pour connaitre l’extase de deux corps qui se mêlent. Trop jeune pour avoir vécue finalement.
Et c’est une grande douleur. Trop peut-être .Alors il faut bien la noyer quelque part. Ce soir c’est dans l’alcool. Dans le verre aux reflets ambrés qu’elle tient dans la main et qui la réconforte. Ses yeux sont légèrement brumeux certes, preuves d’une certaine ébriété mais ses doigts ne tremblent pas. Sa tête est toujours droite. Fière. Parce que ce soit elle n’est pas vraiment Anastasia. Non. Elle est Anastasia qui vit pour lyla. Qui respire pour elle. Elles sont jumelles. Et ce n’est pas une mort si banale qui va les séparer. Certainement pas. Et à cause de cette envie désespérée de la revoir c’est cet inconnu trop naïf et légèrement stupide qui prend. Soulagée ? A peine. Pas assez. Certainement pas assez…
Elle à besoin de cris et de fureur. De sang. De vengeance ! C’est son âme qui le crie. Son cœur qui supplie.
Et qui pourrait la critiquer ? Ceux qui ne savent pas ? Ceux qui ne comprennent pas ? Oui mais seuls les gens ayant perdus la moitié de leur âme pourraient critiquer ses désirs et ses actions. Et Anastasia sait parfaitement que de telles personnes sont excessivement rares. Et qui plus ce ne sont pas ces personnes qui la critiqueraient, elle en est consciente. Alors que les hypocrites se taisent ils n’ont pas le droit de juger quelque chose qui est hors de leur portée. N’est-ce pas ? Bah de toute façon qu’importe leurs réactions, qu’importe leurs jugements. Ce n’est pas comme si les trois balais étaient fréquentés par des élèves à cette heure-ci. Bien sûr que non puisque l’heure du couvre-feu est depuis longtemps passée…
Soudain le verre qu’elle à commandée se tient devant elle, tendue par un serveur visiblement inquiet pour elle qui lui demande si tout va bien. Un éclair de colère s’allume dans ses yeux purs alors que l’homme en profite pour libérer sa main et faire une indiscrète retraite vers sa chaise. Un soupir sort des lèvres roses d’Anastasia et elle jette un regard torve vers le serveur. Plutôt beau certes. Masi terriblement indiscret. Elle lève le verre jusqu'à elle et prend une délicate lampée de son cognac avant de faire entendre son point de vue.
-Tout allait parfaitement bien…avant que vous n’arriviez…
Sa voix n’est pas mesquine. Pas amère. Seulement emplie d’une certaine sécheresse et d’une pointe de déception…D’avoir laissé sa proie lui échapper bien entendu. Mais quelque part elle en veut à l’inconnu qui à gâché son plaisir. Une petite part d’elle lui murmure néanmoins que ce n’est jamais quelque chose qu’elle aurait éprouvé dans son état normal. Mais tout de même. Ce n’était pas parce qu’elle ressemblait à une gamine avec ses longs cheveux blonds et ses grands yeux bleus qu’elle en était une. En réalité Anastasia en était même plutôt loin…
-C’est parce que je suis une femme que vous montrez vôtre côté chevalier blanc ? Non parce que si c’est le cas je dois dire que je vous remercie mais que je n’ai jamais eu besoin de vôtre aide…il me semble être assez grande pour savoir me défendre seule…
Ce n’est pas de l’agressivité qui se fait entendre dans sa voix. Mais Anastasia est vexée. Elle n’est pas faible. Pas ce soir. Ce soir elle n’est pas elle. Elle est le vibrant souvenir de sa sœur. Elle est l’incarnation de Lyla. Et Lyla aurait pu détruire chacune des personnes présentes dans le bar un sourire aux lèvres. Alors au diable la galanterie, laissez-là donc s’occuper toute seule !
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Qu'importe le flacon,pourvu qu'on ait l'ivresse [Kris/Ana]
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