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 As days go by (+) Evangeline

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Assistante DCFM
Rachael Turner

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MessageSujet: As days go by (+) Evangeline   As days go by (+) Evangeline Icon_minitimeMer 22 Jan - 10:50


As days go by

Lundi 8 novembre
L’avantage d’être l’assistante d’un professeur, c’était que ça nous ouvrait tout de suite beaucoup plus de portes ! Par exemple, je n’avais eu qu’à pousser la porte du concierge pour lui demander des renseignements, au lieu de m’introduire dans son bureau par effraction pour les subtiliser, comme je l’aurais certainement fait durant ma folle jeunesse. Ça perdait de son charme, cependant. Il manquait un frisson, l’excitation du risque… ce qui en faisait tout l’intérêt, en d’autres termes !
Quant à la raison de ma présence dans le bureau du concierge, elle était simple. Ô si simple. Une vieille photo, que j’avais trouvé dans la salle des Trophées, représentant mon équipe de Quidditch. J’avais manqué de m’étrangler devant la tronche que je tirais dessus : avoir treize ans, ça ne me réussissait pas. Mais ce n’était pas ce qui m’avait le plus interpelé, non. C’était le visage souriant de mes coéquipiers. Un sourire, en particulier, avait attiré mon attention, et je m’étais sentis honteuse en reconnaissant le jeune garçon sur la photo. Yann m’aurait tué s’il avait su que j’avais retrouvé cette photo.
Je m’étais sentie honteuse, en prenant conscience que ça faisait longtemps que je n’avais plus pensé au jeune homme. Il faut dire qu’après mon échec cuisant et plus qu’honteux j’avais… coupé les ponts, avec tout le monde, et en premier ceux qui, à l’inverse de ma stupide personne, avaient réussi le concours d’Auror. Yann. Damian. M’enfuyant comme une voleuse, me comportant comme une idiote blessée et égocentrique. Et le temps avait passé, et j’étais partie en vadrouille, et j’avais cessé de penser à Yann.
Revoir cette photo m’avait brusquement quelques années en arrière, et je pouvais presque sentir l’excitation d’un match sous un bel orage dans mes veines. Mon sang s’était électrifié, et j’avais dû m’asseoir, pour ramener un peu d’ordre dans mes pensées.
Et puis, un détail, léger détail, m’était revenu.

La crinière de la gamine s’était imposée dans mon esprit avant même que son prénom ne revienne me frapper. Evangeline. Quel âge est-ce qu’elle pouvait avoir, désormais ? Elle devait être en… sixième, ou septième année, peut-être. Je dois avouer que j’avais une très mauvaise mémoire pour ce qui était des dates, et de tout ce qui allait avec - les anniversaires, les âges, … les nombres - : c’était sans doute pour ça d’ailleurs que j’avais toujours eu des notes médiocres en Histoire de la Magie, les dates ce n’était pas pour moi.
J’avais senti une sorte d’euphorie se glisser sous ma peau : l’idée de revoir la jeune Poufsouffle - bien qu’elle n’était plus si jeune (aka « petite » bien entendu) - était plus que plaisante : la famille Higgs, la gentillesse de ses membres m’avait manqué, durant toutes ces années - eux, au moins, formaient une vraie famille, si vous voyez c’que je veux dire. Avoir des nouvelles de Yann.


Obtenir l’emploi du temps de la jeune Poufsouffle avait été plus facile encore que je l’avais imaginé. J’avais eu droit à un regard noir et suspicieux de la part du Concierge - qui n’avait sans doute pas apprécié ma tendance à glisser des pièges partout dans Poudlard - mais il m’avait donné l’information sans plus de cérémonie, et de questions. À cette heure-ci, donc, la jeune fille devait être en train de terminer son cours de Soin aux Créatures Magiques.
Je plissais les pans de ma robe de sorcière : ça m’avait fait bizarre, d’en racheter : je n’en portais plus depuis que j’avais quitté Poudlard, préférant de loin des vêtements plus ‘normaux’ : de plus, quand on vit à Londres, c’est plus malin de porter des vêtements dits ‘de moldu’ que des robes noires de sorcier (bonjour la discrétion). Je m’étais déshabituée à en porter, et je me sentais presque un brin ridicule (encore heureux que je n’avais pas à porter de chapeau, là, ce serait trop).

Je me rapprochais de la lisière de la forêt interdite, où avaient lieux la grande majorité des cours de SACM. D’ici, je pouvais apercevoir une masse informe d’élèves - que je soupçonnais être des élèves du moins - et me rapprochais encore un peu : je ne voulais pas non plus troubler le cours, ça risquerait d’être mal vu.
Je me contentais donc d’attendre - sagement - que le cours se termine, et que les élèves commencent à se disperser, revenant vers le château. Je n’eus plus alors qu’à plisser les yeux, en priant pour qu’elle n’ai pas drastiquement changée : quelques centimètres, des cheveux plus longs, ou plus courts peut-être.. God. Soudain, je me rendais compte que… ça revenait plus ou moins à chercher une aiguille dans une botte de foin. Une aiguille que l’on n’avait pas vu depuis longtemps : chercher à l’aveugle, c’était intelligent. Peut-être qu’elle ne serait pas difficile à repérer. Espérons. Sans doute. Peut-être. Qui sait. Avec un peu de chance …

Ce fut son nez, que je reconnus en premier. Ne me demandez pas pourquoi, c’est … comme ça. Ce fut la première chose qui me fit tilter. Je laissais quelques élèves me dépasser, tout en continuant à fixer la jeune fille qui arrivait sur la gauche, pour chercher d’autres traits physionomiques sur lesquels je pourrais me baser. La forme du menton. Je restais sceptique, un instant, sourcils froncés, attendant que mes souvenirs me donnent confirmation. Cible verrouillée.
Ça lui ressemblait. … Un peu.
Roulant des hanches pour slalomer entre les élèves, je me frayais un chemin jusqu’à la rousse, qui passa à côté de moi sans me voir. Je tendis la main, et attrapais sa manche, que je tirais un léger coup, pour la faire se retourner. « On n’dit même plus bonjour Eva ? »
Ouais, je vous l’accorde, c’était nul comme approche (bon, pardon, mais se déguiser en serveur français c’pas mieux hein !), c’était pas drôle du tout, pourtant je souris comme si j’étais très fière de ma blague.
Et passais ma main sur ma nuque, un brin nerveuse, grand sourire un peu stupide aux lèvres.
Bah merde alors. Elle était devenue super canon !
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Dernière édition par Rachael Turner le Jeu 23 Jan - 1:17, édité 1 fois
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Evangeline C. Hopkins

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MessageSujet: Re: As days go by (+) Evangeline   As days go by (+) Evangeline Icon_minitimeJeu 23 Jan - 10:54

La crinière avait eu bien du mal à se laisser dresser ce matin. Mais Evangeline était parvenu à réaliser cet exploit. Et elle était désormais en train de triturer ses mèches rousses en discutant avec son voisin en cours de Soin aux Créatures Magiques. Elle enroulait les cheveux rouges autour de son doigt, prenant un air un peu idiot et rigolant discrètement à ses blagues chuchotées pour ne pas se faire prendre par le professeur à ne pas faire grand chose. Pourtant il fallait bien avouer que la jeune femme était quelque peu agacée, elle aurait bien aimé suivre tout de même. Ainsi tiraillée entre son désir d'attention et son envie d'apprendre comment soigner un botruc. D'accord, ce n'était pas la créature la plus passionnante du monde, mais ça ne voulait pas dire que ce n'était pas important pour elle de suivre. Après tout apprendre à soigner des animaux était un premier pas avant de pouvoir ensuite s'occuper d'êtres humains.
Elle fit un sourire réflexe, crispé, lorsqu'elle sentit la main du jeune homme se poser sur sa cuisse.
Elle posa sa main sur la sienne et la dégagea gentiment. Le garçon lui lança un regard clairement interrogatif, l'air de lui demander ce qui lui prenait. Elle fit un rire un peu bête et signala qu'elle avait vu que le professeur venait juste de regarder dans leur direction. Ce qui était clairement un mensonge. Seul un idiot ne l'aurait pas compris. Il fit mine de ne pas se vexer et ils en revinrent au cours, au grand soulagement de la demoiselle qui pu ainsi se concentrer, se maudissant d'avoir loupé presque la moitié de ce que l'enseignant avait à dire.
Sérieusement.
Plus de flirt en cours.
Ca nuit beaucoup trop à sa concentration. Et vu les notes dont elle aurait besoin à ses ASPICs, elle avait vraiment besoin de faire des efforts. Mais en même temps elle n'avait pas envie de perdre sa popularité... Dilemme des plus difficiles pour elle. Choisir entre ses rêves et son confort... Pourquoi la vie devait-elle être si dure des fois ?

Finalement, le cours s'acheva et Evangeline s'étira discrètement, bien heureuse que ça soit fini. Son potentiel boyfriend-amant-futur-ex revint à la charge en faisant la discussion, lui parlant de quidditch alors que très sincèrement, l'adolescente n'en avait strictement rien à faire. Elle était toujours plongée dans son dilemme, avant de finalement se dire qu'elle y réfléchirait plus tard. Des fois que ça fasse fondre son cerveau... Si si, ça pouvait être dangereux de réfléchir. Après on avait mal à la tête, et on se sentait pas bien... Bref.
Excuses pour ne pas avoir à penser mise de côté, elle poursuivit son chemin pour quitter les enclos des botrucs et... Bon sang, elle ne pouvait pas avoir cinq minutes à elle ? Elle fronça les sourcils en en sentant qu'on agrippait sa manche. Elle se retourna ainsi, prête à protesté, la bouche ouverte comme certaines avaient l'habitude de l'avoir.
Ses sourcils se relevèrent, ses yeux s'écarquillèrent, et sa bouche se referma face à la jeune femme qui se tenait devant elle.
No. Fucking. Way.
« Rachael ? » Qu'est-ce que l'ancienne camarade de Yann faisait à Poudlard ? Evangeline aurait été un peu plus observatrice, sans doute aurait-elle remarqué sa présence. Et elle aurait un peu plus écouté sa petite cour, elle l'aurait entendu avant aussi. Mais comme souvent pendant les repas, elle se fichait pas mal de ce qu'on lui racontait et qu'il y ait un nouveau membre à la table des professeurs. Tant que ses beaux profs chéris étaient toujours là, elle se fichait de tout.
C'est ainsi que, une fois la courte surprise passée, un cri de joie purement féminin et suraiguë s'échappa des lèvres de la jeune fille qui sautilla à moitié sur place de surexcitation avant de venir prendre l'assistante dans ses bras. Une réaction clairement surjouée, comme beaucoup de choses que la jeune femme faisait, mais c'était une question d'habitude désormais, aussi désolant que cela puisse être. Sauf pour la partie câlin. Evangeline avait toujours été une personne particulièrement tactile, qui avait d'ailleurs du mal à dormir sans une présence à ses côtés. Heureusement qu'elle avait ses meilleures amies pour dormir avec elle, sinon il était fort probable qu'elle fasse des insomnies à répétitions. Ou des cauchemars. Ou les deux. Mais dans ce cas ça s'appelait plutôt des hallucinations.
Mais je m'égare.
Elle relâcha l'étreinte et observa Rachael avec un grand sourire, avant de se tourner vers le garçon qui semblait l'attendre.
« Tu peux y aller Ethan, je te rejoindrais plus tard. » Il hocha la tête, un peu déçu, et commença à s'éloigner alors que la plupart des élèves étaient déjà partis. Evangeline lança un regard de connivence à Rachael en reprenant la parole. « Ce type est un vrai peau de colle, je suis contente de pouvoir enfin m'en débarrasser. Alors, qu'est-ce que tu fais à Poudlard ? Ca faisait teeeeellement longtemps que je t'avais pas vu ! Je suis trop heureuse, t'imagines même pas, sérieusement. Tu deviens quoi depuis le temps ? Yann va être trop content quand je vais lui dire que je t'ai vu, comme tu sais tu as un peu... coupé les ponts avec lui. »
Bien sûr, elle était réellement contente de la revoir. Mais malgré ça, et malgré le sourire qu'elle affichait, les derniers mots prononcés étaient clairement un reproche. Et ce malgré la petite moue triste qu'elle affichait. Qui d'ailleurs était sans doute faite dans le but de faire culpabiliser la blonde plus qu'autre chose, la rouquine triturant un peu ses cheveux en parlant.
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MessageSujet: Re: As days go by (+) Evangeline   As days go by (+) Evangeline Icon_minitimeJeu 23 Jan - 11:36


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Le hurlement suraigu qui s’échappa de la gamine me fit grincer des dents, et je vacillais un instant lorsqu’elle me sauta au cou. Mes bras se refermèrent autour d’elle, et je la serrais un peu maladroitement contre elle. Un sourire un peu stupide se dessina sur mes lèvres. Je n’savais pas pourquoi j’avais eu peur de me prendre un coup de poing, après plus de deux ans à jouer le mort… Non, vraiment, je ne voyais pas.
Elle était… différente. Clairement différente. Ô combien différente. C’était un peu comme si elle semblait avoir pris toute la timidité qu’elle avait possédé étant gamine, et qu’elle l’avait transformé en… boule d’énergie suraiguë. C’était l’impression qu’elle donnait, en tout cas. Peut être pour le mieux ?

Je lançais un pauvre sourire d’excuse au jeune homme visiblement peu heureux de se retrouver séparé de la jeune femme, et cherchais à déterminer s’il s’agissait de son petit copain ou non : les mauvaises habitudes de Yann semblaient avoir déteint sur moi, ah, ah. Mmm. Non. Il semblait trop déçu pour ça : s’ils avaient été ensemble, il se serait contenté d’un sourire, ou de quelque chose du genre. Là, ça ressemblait plus à une sorte d’amoureux transi qui avait attendu depuis le début de l’année scolaire pour pouvoir lui parler en tête à tête et dont le grand moment venait de lui passer sous le nez. Et lorsqu’Evangeline reprit la parole, cela confirma mes pensées.
Je sentis sans mal l’accusation derrière ses paroles, et la nervosité me reprit : voilà pourquoi j’avais hésité, pendant un moment, jusqu’à ce que je vois que la rousse faisait partie des élèves d’Aylen, préférant alors refaire surface avant ce fameux premier cours.

Je passais une main sur ma nuque, un sourire un peu tordu aux lèvres. « Oui, je sais… j’suis désolée, à ce sujet… » Comment est-ce que je pouvais expliquer ça sans passer pour une égoïste en puissance ? « J’me suis un peu coupée du monde pendant tout c’temps… T’sais, des conneries de méditation et de voyage, et tout, et tout… » Je n’déconnais pas, en plus, j’avais vraiment fait de la méditation, lorsque j’étais passée par le Tibet. Ça m’avait fait un bien fou, pendant cinq minutes : après, mon envie et mon besoin de bouger avaient repris le dessus, et j’étais partie découvrir d’autres coins de l’Asie sorcière.
« Et, je bosse ici ! » D’un habituel grand geste de la main, toujours aussi théâtrale, je désignais le chateau - et l’ensemble du parc - d’un mouvement de bras. « Enfin, au château. Avec Mademoiselle Nott, la prof de Défense contre les forces du mal … Enfin, tu sais qui c’est, puisque c’est ta prof ! Je l’ai vu sur… le planning. Enfin, j’ai vu ton nom. Vu que je travailles avec elle, je suis son assistante. »
Je repris ma respiration : ouais. Ça non plus, ça n’avait pas changé : la méditation n’avait pas été très efficace, hein.

Je frappais dans mes mains, pliant légèrement mes genoux. « Mais, et toi alors ? » Paumes ouvertes dans sa direction, je lui souris, avec joie. « Comment est-ce que tu vas ? Comment vont Yann, et puis Judith, et tes parents ? » J’avais toujours adoré la famille Higgs. Le fait qu’ils vivent à Londres avait énormément contribué à ça, également. Je n’comptais même plus le nombre de fois où j’avais débarque - le plus souvent à la limite de l’improviste - chez eux, pour voir Yann, discuter Quidditch et stratégie, ou tout bonnement pour échapper à l’ambiance lourde et intenable de chez moi. J’avais été chanceuse, de les avoir, surtout si près, et de pouvoir m’enfuir lorsque l’envie m’en prenait.
Je serais sans doute devenue folle, à rester enfermée entre quatre murs avec la famille que je me trimbalais. J’aurais fini à Ste Mangouste, ou à Azkaban, pour avoir utilisé un sortilège interdit bien connu sur eux.

« Tu es superbe, en tout cas ! » Je baissais les yeux d’un geste automatique sur son corps, que je n’avais vraiment eu le temps que d’entrapercevoir tout à l’heure. La robe de sorcière ne rendait jamais homage aux courbes féminines, mais il était plus qu’aisé de les deviner en dessous. Evangeline était l’exemple type du PUBERTY STRIKES AGAIN. « Le roux te va très bien ! » Bien que je ne l’aurais jamais imaginée avec pareille couleur de cheveux.
Il faut dire que la gamine que j’avais connu était timide, renfermée, pas le genre bombe sexuelle sensuelle qui bats des cils et entortille ses cheveux autour de son doigt. Le roux, c’était une couleur sexy - diablement sexy si j’ose dire - qui s’accordait avec des tempérament de feu - pas étonnant qu’elles aient été persécutées durant les chasses aux sorcières.
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MessageSujet: Re: As days go by (+) Evangeline   As days go by (+) Evangeline Icon_minitimeVen 24 Jan - 2:15

En soi ce n'était pas bien grave. Ce n'était pas Evangeline qui avait été le plus blessée à ce sujet, à son avis. Après tout c'était son frère qui était le plus proche de la jeune femme, elle... elle avait toujours pensé que Rachael la voyait simplement comme la petite sœur de Yann, qui était là, mais ce n'était pas important. Et à vrai dire, elle doutait même d'avoir été considérée comme sa sœur puisqu'au final, elle n'était qu'une pièce rapportée dans la famille Higgs. Et ce bien malgré l'attachement que ceux-ci semblaient avoir vis-à-vis d'elle, et leur capacité à la faire se sentir chez elle. Elle avait toujours ce petit doute pernicieux qui se glissait dans son esprit, qu'ils agissaient comme ça par pure obligation. Mais elle avait appris à gérer ça, à le cacher.
Elle fit un mince sourire. « C'est pas important, va. » Là encore il était clair qu'au-delà du pardon laissé visible se trouvait un sens caché à sa phrase. Celui qui veut dire que les gens n'ont pas arrêté de vivre pour elle et qu'au final elle n'avait pas eu tant d'importance que ça. Personne n'avait réellement d'importance pour personne de toute façon, et chaque personne est remplaçable dans la vie. Donc en effet, ça n'avait pas d'importance qu'elle soit parti, ce qu'elle avait fait. « Je suis contente que tu puisses travailler avec miss Nott, c'est vraiment une bonne enseignante. Un peu sévère, mais quand on voit certains cas de Poudlard, ça se comprend. Et puis en plus elle est plutôt pas mal, dans le genre coincée. » Evangeline avait toujours une préférence pour ses collègues masculins mais... Hé, ça ne voulait pas dire qu'elle ne pouvait pas lorgner sur les enseignantes aussi. La douceur d'une femme n'avait rien de comparable à celle d'un homme. Et le meilleur moyen de maintenir l'équilibre était d'aller chercher des dux côtés. Bon, d'accord, là c'était carrément caricatural, puisqu'au final l'ambivalence d'Evangeline était plus lié à son désir d'attention qu'autre chose. Mais elle trouvait cette justification particulièrement pratique.

« Oh, j'ai passé mes BUSEs l'an dernier, je m'en suis plutôt bien sorti. » Il faut dire Evangeline était un bosseuse. Ou du moins elle l'était, maintenant c'était différent. Pour maintenir sa popularité elle avait décidé de cacher son travail aux yeux du monde et de faire passer ça pour du talent naturel. Etre une tête n'avait rien de sexy. « Yann a été diplômé auror à la fin de l'année précédente. La cérémonie était vraiment sympa. Judith a rejoint un département de recherche au ministère, au Département des Mystères, mais elle n'a pas le droit de nous en dire plus. »
Ancienne Serdaigle, Judith avait toujours aimé faire des expériences plus ou moins dangereuses, et il n'était pas étonnant de la retrouver dans la recherche.
« Terence... S'est mis aux macramés. Tu sais, sa retraite du monde du Quidditch a été plutôt dure pour lui, mais bon. Il s'occupe avec des hobbies quoi. Et Amanda écrit toujours pour la Gazette du Sorcier. Enfin, tout le monde va bien quoi. » Elle n'avait jamais appelé les Higgs « papa » ou « maman ». Elle n'avait jamais pu, malgré le rappel régulier de la mère de famille qu'elle le pouvait. Les rares fois où Evangeline l'avait fait, c'était par erreur, et elle s'était excusé tout de suite après. Elle ne voulait pas oublier sa mère. Même si elle ne la voyait plus autant qu'avant.
Elle haussa les épaules. « La vie continue. »

Elle commença à remonter vers le château. Elle n'avait pas de cours après ça, mais bon, il commençait à faire frais, et même resserrer sa cape autour d'elle ne suffisait pas à lui tenir chaud. C'est qu'elle était frileuse la petite.
Elle fit un grand sourire à Rachael au compliment.
« Merci. Je les avais blond l'an dernier, mais après avoir vu Titanic 2, je me suis dit que le roux devrait bien m'aller, tu sais. Et j'avais raison. I'm flawless. » Oui, en 2021 James Cameron avait finalement trouvé la foi de faire un second Titanic. Et malgré le fait que la jeune femme vivait assez ancrée dans le monde sorcier, elle n'avait jamais vraiment coupé les ponts avec son monde d'origine et continuait de suivre l'actualité à son niveau.
Elle passa une main dans ses cheveux pourles remettre en arrière d'un geste calculé, un sourire aux lèvres. Elle était irrésistible ainsi et elle le savait. Que voulez-vous, même les professeurs ne pouvaient résister à son charme fou comme le prouvait l'amour que lui portaient les plus beaux enseignant de l'école. Leur amour interdit était magnifique et elle le savait.
Ou du moins elle aimait à le penser. C'était toujours agréable.
« Tu n'as pas l'air d'avoir changé pour ta part. Pas dans le mauvais sens du terme bien entendu, tu as toujours été belle. Damian a beaucoup de chance de t'avoir. »
Evidemment elle savait que Damian n'était plus son petit ami, et qu'il était fiancé. Sa remarque était donc parfaitement calculée pour le coup.
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MessageSujet: Re: As days go by (+) Evangeline   As days go by (+) Evangeline Icon_minitimeVen 24 Jan - 11:26


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Vous avez déjà eu cette sensation bizarre que quelque chose…n’allait pas, sans arriver à savoir quoi ? C’était une sorte de « capacité » que j’avais développé durant les deux dernières années passées à vadrouiller dans le monde sorcier. Une sorte de sixième sens qui s’était aiguisé au fil des semaines, des mois, et des mauvaises rencontres, aussi. Ça me mettait mal à l’aise. J’en venais à me demander si je n’étais pas gagnée par une sorte de paranoïa, si je ne devenais pas un peu folle… Ou s’il y avait vraiment quelque chose qui n’allait pas.
Je me contentais de sourire, un peu gauche, à la rousse face à moi. Oui, comme elle disait… ce n’était pas important.

Il y avait véritablement quelque chose de changé, chez la jeune fille. Ce n’était pas tant son apparence physique, sa couleur de cheveux, non… C’était bien plus que ça, et ça avait un côté légèrement effrayant, je dois bien l’admettre. Je me tenais là, face à elle, ne sachant pas trop si je devais me fermer et battre en retraite, ou la serrer dans mes bras. Mon instinct premier aurait été d’aller vers elle, comme je l’avais fait maladroitement quelques instants plus tôt, mais traînait encore dans mon esprit cette sorte de Warning rougeoyant, qui ne voulait pas s’éteindre.
« Oui… c’est pas faux ! » Je laissais échapper un léger rire : il fallait le reconnaître, Aylen était une belle femme. Je n’irais pas jusqu’à coincée - quoique, ce n’était sans doute pas totalement faux - je me contenterai sans doute de… froide. Glacée. Ouais, une sorte de « beauté glaciale » comme dans les contes de fée Nordiques.
Je secouais la tête : ça non plus, ce n’était pas important, et encore moins le sujet de conversation du jour. Jolie ou pas jolie, je n’avais d’yeux que pour Evangeline et sa crinière rousse. Je souris lorsqu’elle me dit avoir réussi ses BUSEs : je n’en doutais absolument pas : elle avait toujours été travailleuse : dans mes souvenirs d’elle, c’était cette image que j’en avais gardé, une gamine adorable, rondelette et intelligente, plus travailleuse qu’une majorité de Poufsouffles.

Mon coeur se serra un peu lorsqu’elle me dit que Yann avait été reçu chez les Aurors l’année précédente : je n’en avais jamais douté, de ça non plus, mais… ça faisait quelque chose. Un peu comme jeter de l’eau de mer sur une vieille blessure pas totalement cicatrisée : ça piquait sans vraiment faire mal, mais ça laissait une sensation désagréable.
« Je vois… c’est bien ! » Je me souvenais avoir parlé des heures durant de Quidditch avec le père de Yann. C’était l’une des choses que je préférais, lorsque je venais chez les Higgs. Avoir quelqu’un qui en avait quelque chose à faire, de ce « hobby ridicule ». Ça, et l’ambiance chaleureuse qui se dégageait de cette maison. Ô certes je n’irais pas jusqu’à dire que l’ambiance était glaciale dans ma propre maison, non loin de là. Elle était absolument parfaite et harmonieuse - lorsque moi je n’étais pas là.
Trop de sentimentalisme pour moi dans tout ça…

Je haussais un sourcil lorsqu’elle parla de « Titanic 2 », n’ayant pas la moindre idée de ce que pouvais être Titanic, et encore moins Titanic 2 - l’art de vivre dans un monde sorcier - et me contentant donc d’hocher la tête : je lui faisais confiance, elle savait sans aucun doute de quoi elle parlait. C’était drôle. Elle avait ce côté insouciant adorable. Et la seconde d’après, le tout volait en éclat.
Lorsqu’elle parla de Damian, la première chose qui me vint à l’esprit fut un article que j’avais lu dans une salle d’attente un jour, tiré d’un magazine moldu oublié là. La femme interviewé dont je ne me souvenais plus du nom, mais qui était célèbre pour ses numéros de strip-tease (étranges ces moldus !), disait que le secret dans la vie, c’était de faire comme si chaque mouvement, chaque geste, chaque parole était naturellement gracieuse - comme l’art de ramasser un crayon, par exemple, ou de rejeter ses cheveux vers l’arrière - tout en ayant toujours tout calculé.
Je me stoppais, un instant, avant de reprendre ma route à ses côtés, un drôle d’air sur le visage. Il me fallut bien deux longues secondes avant de reprendre mes esprits, et de tourner la tête vers elle, un petit sourire aux lèvres. « Damian et moi, on a rompu depuis un moment maintenant. »
S’il y avait un sujet, un seul sujet sur lequel j’étais consciente de m’être considérablement plantée en partant sans demander mon reste, c’était bien le cas Damian.
« Tu sais, les amours de jeunesse… C’est fait pour quand on est jeunes ! » lançais-je, sur un ton qui se voulait mi-sérieux mi-moqueur. Ils ne sont pas faits pour durer, c’est ce qu’on m’avait toujours dit. « J’ai coupé les ponts avec tout le monde… vraiment tout le monde, quand je suis partie. J’avais besoin… d’espace. » Nouveau geste vague.
Je continuais à marcher, regardant droit devant moi, fixant le chateau. « Je crois qu’il est fiancé d’ailleurs ! »
J’avais tenté de dire ça d’un ton légèrement enjoué, comme si ça ne me faisait rien. C’était presque réussi, oui. Quelqu’un qui n’écoutait que d’une oreille distraite n’y verrait que du feu.
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MessageSujet: Re: As days go by (+) Evangeline   As days go by (+) Evangeline Icon_minitimeSam 25 Jan - 6:12

Le manque de culture général sur le monde sorcier avait quelque chose d'effrayant. Pas étonnant qu'ils soient si fermés à ceux-ci, alors même que très sincèrement, ils étaient loin d'être inférieurs aux sorciers. Entre un M4 et une baguette, Evangeline choisirait probablement le M4 (en supposant qu'elle sache s'en servir évidemment, autrement elle n'aurait pas trop le choix de s'arrêter sur une baguette). A ses yeux, les armes moldues étaient d'autant plus dangereuses qu'elles étaient faites pour tuer, et uniquement pour ça. En tout cas pour sa part elle ne ferait certainement pas la vaisselle avec un desert eagle ou un fusil à pompe, ça serait parfaitement ridicule.
En ce sens, c'était peut-être une des raisons qui faisait que les sorciers méprisaient les moldus. Mais quand on voyait certains sorts sorciers, on se demandait au final qui étaient les plus cruels... Sans doute aucun des deux. Ils restaient tous humains après tout, et c'était dans leur nature de se blesser les uns les autres. Même Evangeline qui avait bon fond avait fini par se plier à cette règle... Blesser les gens. Oh, elle ne s'en prenait que rarement aux autres d'un point de vue physique évidemment. Elle était plus « intelligente » que ça, dans le sens où elle se savait plus faible que beaucoup de gens en terme de force pure. Mais psychologiquement parlant elle aimait penser qu'elle était plus forte que la plupart de ces crétins sans cœur qu'elle côtoyait quotidiennement.

Evidemment, elle observa la réaction de Rachael et ne pu retenir un légèrement étirement dans le coin de ses lèvres qu'elle fit disparaître bien vite. Voilà, ça, c'était bien fait pour elle. Ca lui apprendrait à oublier Yann pendant deux ans, à cette saleté de lâcheuse. Comme si on pouvait abandonner les gens en pensant que ça n'aurait pas de conséquences. Elle avait foiré, et Evangeline pensait bien lui faire comprendre. Même si ça voulait dire remuer le couteau dans la plaie.
Elle avait depuis longtemps déformé la doctrine connue de ne pas faire aux autres ce qu'on ne voulait pas qu'on nous fasse à son avantage. Elle obéissait désormais à la règle très simple que si quelqu'un lui faisait quelque chose qu'elle n'aimait pas, elle avait alors le droit de le faire payer à la personne. Et au reste du monde aussi. Un peu rancunière, la gosse.
Elle prit un air faussement touché par la nouvelle.
« Oh, je suis désolée pour toi. Je ne savais pas du tout... Enfin, j'imagine que ça ne doit pas te toucher tant que ça, après tout. S'il avait vraiment compté pour toi, tu ne l'aurais pas abandonné comme ça, pas vrai ? » Elle disait ça sur un ton particulièrement léger, comme si au final il était évident que ça ne comptait pas pour la jeune femme. Comme si... elle pensait vraiment ce qu'elle venait de dire. Et c'était sans doute le cas, quelque part. Pour elle, si quelqu'un partait, il le faisait de son plein gré. Après tout, on avait toujours le choix de rester, pas vrai ? Il n'y avait pas de raison que ça ne soit pas vrai pour elle aussi. Rachael n'était sans doute pas si différente de tout le monde.
Tous des lâches à fuir au moindre problème. A laisser tomber les autres comme si ça ne comptait pas vraiment, comme si ça n'avait pas d'importance, pas de conséquence. Elle était blessée ? Triste ? C'était de sa faute. Elle n'avait qu'à pas fuir. Ce n'était pas si difficile que ça après tout de ne pas abandonner les autres. De ne pas les laisser tomber.
Evangeline laissa échapper un petit rire, sa bouche caché derrière sa main, pour ajouter à l'absence d'importance de la chose. Comme si Rachael venait de lui raconter une blague.

« J'espère que le mariage sera bientôt, je pourrais aider Yann à choisir un costume s'il est invité. Ses goûts en la matière laissent un peu à désirer. Au moins une chose qui n'a pas changé. » Nouveau rire un peu aiguë, un peu forcé comme précédemment, bien qu'un peu moins. « Comme il n'a pas de petite amie tu pourras peut-être être son plus un. Même si j'imagine que Damian t'invitera. Il doit avoir passé l'éponge là-dessus depuis le temps. Sa fiancé doit être magnifique pour qu'il t'ait oublié si vite. » Evangeline souriait légèrement. « Enfin, tu dois sans doute le savoir. Mais je m'égare. Tu sais, je pourrais parler mariage pendant des heures. Il faut dire, c'est un sujet que j'adore. Je m'imagine déjà quand je serais au mien. Je suis sûre qu'il sera magnifique. Je n'attendrais peut-être pas aussi longtemps que toi par contre. Et puis au pire, il y a toujours le divorce si mon futur époux n'est pas l'homme de ma vie. »
Elle réfléchit un instant en regardant le ciel avant de claquer des doigts.
« De toute façon je suis trop bien pour un seul homme. Je devrais peut-être en prendre un riche simplement... Mais s'il est beau aussi... »
Ah, ça y est, on commence à perdre Evangeline. Encore.
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MessageSujet: Re: As days go by (+) Evangeline   As days go by (+) Evangeline Icon_minitimeSam 25 Jan - 8:10


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Ce sentiment de malaise persistait. Il grandissait, même, à vrai dire, au fur et à mesure qu’Evangeline ouvrait la bouche et parlait. Je fixais son visage tandis que ses lèvres se muaient, lentement, comme si je cherchais à comprendre d’où venait ce malaise. Il s’insinuait doucement avec la fluidité d’un serpent qui glissait dans l’eau.
Je viens presser doucement le bout de ma langue contre la rangée supérieure de mes dents, comme lorsque je cherchais à me retenir de dire une connerie. Ça marchait, la plupart des temps, la douleur légère qui résultait de cette opération m’empêchait d’ouvrir la bouche. Ça marcha cette fois-ci aussi.

« Oui, c’est fini depuis longtemps. » répondis-je sur un ton qui se voulait plus léger, imitant le sien. Ça sonnait plutôt faux à mes oreilles, mais tant qu’elle, elle y croyait, c’était tout ce que je pouvais espérer. En priant pour que la Poufsouffle se taise, ou parle d’autre chose.
Mais Evangeline semblait décidée à ne pas lâcher le morceau, et je dû l’écouter en silence, tandis que mes pensées tournoyaient dans ma tête au point de me filer une migraine du feu de Merlin. Ça me donnait le tournis, toutes ces conneries de mariage. Qui voulait se marier à vingt ans, de toute façon ? Qui, quelle personne saine d’esprit, pouvait vouloir devenir « Monsieur et Madame quelqu’un » : c’était un concept qui m’échappait totalement.

Mon poing droit, celui qu’Evangeline ne voyait pas, caché de l’autre côté dans les pliures de la robe de sorcier - qui finalement trouvait son utilité - se contracta douloureusement, et je me contentais d’un autre sourire crispé en guise de réponse. Plus elle parlait, plus ça montait, en moi, ça se répandait dans mes veines et ça m’électrisait le sang. J’avais mal à la main, et je sentais mes ongles, qui s’enfonçait dans ma paume.
Je n’avais jamais eu beaucoup de sang-froid, c’était un grand défaut chez moi, et c’était sans doute pour cette raison que Gryffondor était apparue comme la maison parfaite pour moi. Je n’avais jamais eu de sang-froid, et ça ne m’avait jamais posé problème : j’avais la voix qui portait, et je n’avais jamais eu peur de hurler sur les gens, voire même de distribuer des coups d’épaules lorsque l’occasion se présentait. De les métamorphoser en souris, également. Je ne m’étais jamais risquée à un combat à mains nues, tout bonnement parce que j’étais bien trop bonne en duel pour m’abaisser à ça, et parce qu’après m’être retrouvée avec l’épaule déboîtée lors d’un match de Quidditch trop physique, j’avais décidé que les bagarres, c’était pas mon truc, je préférais crier et métamorphoser. La grenouille et l’escargot étaient mes animaux de prédilection.
Comprenant donc cela, j’imagine que vous pouvez faire le calcul aisément dans votre tête : ma barre de patience arrivait à son maximum, et si elle disait encore une seule fois le nom « Damian », faisait référence à son mariage ou à sa fiancée, elle allait se retrouver avec un Stupefix dans la tronche, soeur de Yann ou pas soeur de Yann.

Heureusement pour elle, la conversation dévia sur sa propre personne - nonobstant une remarque assassine glissée de manière délicate sur le fait qu’à vingt-et-un ans j’étais toujours célibataire (et alors ? j’préfère ça qu’épouser un connard) - pour laquelle elle semblait s’être découvert une passion mordante. « Je me disais bien aussi que tu devais être du genre à avoir un carnet dans ta chambre avec des photos de la robe parfaite, du gâteau, et toutes les c… tous les trucs du genre… j’avais des amies qui avaient ce genre de « Wedding Book » aussi… » Je me gardais d’ajouter que c’était la chose la plus ridicule que j’avais jamais vu - planifier un mariage, ça doit se faire à deux, et avoir tout prévu à douze ans, c’est plutôt flippant.

Le chateau se profilait au loin. Et je commençais presque à me dire qu’il était encore trop loin. Pourtant quand je tournais la tête, et apercevait son profil, je voyais encore la gamine de troisième année qu’elle était, la petite soeur de Yann que le Gryffondor passait son temps à défendre contre les abrutis qui l’embêtaient à cause de son look - ce qui entre nous était ridicule sérieusement tout le monde porte la même robe de sorcier bouffante - ce qui faisait doucement remonter les rares souvenirs heureux que je pouvais avoir des jours passés à Londres.
« Tu sais déjà vers quoi te diriger, après les ASPICs ? » demandais-je, pour imposer moi-même la conversation : je préférais au risque de la laisser repartir dans les méandres de ma relation avec Damian, et je préférais également ça au sujet « quel gâteau pour mon mariage et quelle robe porter ? » : pourquoi pas parler de vernis et de shampoing, tant qu’on y était ? De chaussures et de mini-jupes ? Just kill me already.
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MessageSujet: Re: As days go by (+) Evangeline   As days go by (+) Evangeline Icon_minitimeLun 3 Fév - 11:52

Si elle savait... Si elle savait qu'Evangeline, avec sa manie à fouiner sur les gens, possédait une pile de carnets dédiés à diverses personnes, elle la prendrait sans doute pour une folle. Mais ces petits carnets étaient bien utiles pour la jeune femme qui pouvait alors noter les secrets les plus noirs de ses camarades et les utiliser contre eux. Ou pour eux, d'ailleurs. Car si c'était avant tout un outil de guerre qu'elle avait là – l'information était le pouvoir après tout – elle ne s'en servait pas que pour ça. Car l'adolescente restait particulièrement tête en l'air, et en conséquence il était toujours utile de vérifier qu'elle n'oubliait pas un anniversaire ou une date importante.
Bref, elle n'avait pas de Wedding Book (pas encore du moins) mais elle avait bien ses petites bases de données. Des dossiers en d'autres termes. Et ça avait peut-être un aspect ridicule mais c'était parfois tellement pratique.
Elle lâcha un petit rire cristallin, dissimulant sa bouche derrière sa main pour atténuer le son. Ce qui était une bonne idée, entre nous soit dit, parce que son rire devait être sérieusement bien agaçant. C'était presque à se demander si elle ne le faisait pas exprès.
« Je n'ai pas de carnet mais l'idée est là oui. »
Elle avait longtemps été de ces petites filles qui croyaient que le Prince Charmant viendrait un jour les sauver. Et puis elle avait compris qu'il était stupide d'attendre que quiconque vienne lui tendre la main. Et elle avait appris à se débrouiller toute seule. Ce qui n'était pas plus mal en un sens.

Evangeline vint lier ses mains derrière son dos lorsque le sujet de son avenir fut jeté sur le tapis. Ce qu'elle voulait faire plus tard, elle le savait déjà parfaitement. Et elle travaillait dur pour l'obtenir. Même si parfois elle se demandait si ça serait suffisant.
« Je pense essayer de poursuivre des études de Médicomage. J'aimerais bien trouver un moyen de lier les avancées médicales moldues aux pratiques sorcières. Et vice-versa. » Nouveau rire. Un peu plus amère cette fois. « Même si ça semble difficile, avec la fermeture du monde sorcier aux moldus. Mais je pense que les deux auraient des choses à apprendre les uns des autres alors... Il faudrait tout de même tenter notre chance. »
Evangeline n'avait jamais compris pourquoi les sorciers s'obstinaient à se fermer totalement au monde moldu. Autant elle pouvait saisir que si ceux-ci découvraient l'existence de tout un monde qui évoluait parallèlement aux autres ils risquaient de... flipper un peu, mais certains domaines pourraient tellement profiter d'une collaboration qu'elle trouvait ça particulièrement regrettable. Et puis rien ne les empêchait de former les sorciers à des connaissances moldues afin de faire avancer les choses au moins de ce côté là. Ca permettrait peut-être d'utiliser des techniques sorcières converties aux maladies moldues afin de les aider eux aussi. C'était égoïste de leur part de ne rien faire pour les aider alors qu'ils pourraient régler des problèmes d'un coup de baguette ou de potion pour certaines choses. Il suffisait de voir comme les maladies des non-sorciers ne touchaient presque pas ceux avec des pouvoirs... Peut-être qu'en isolant le gêne...
Ceci dit, elle poussa un soupir quelque peu agacée face à ces considérations. Bon sang, elle n'avait pas envie de réfléchir maintenant.

« Et toi alors ? Tu vas faire quoi à part suivre Mrs. Nott dans le château cette année ? Essayer de repasser les concours que tu as loupé ? » Non, elle ne cherchait absolument pas à remuer le couteau dans la plaie voyons. Elle disait ça en toute sympathie évidemment, comme depuis le début de la conversation. L'innocence même, cette enfant. « Avec plus de préparation cette fois peut-être... J'imagine que ça serait un bon plan, tu ne peux pas être assistante toute ta vie non plus, ça serait ridicule. » Petit sourire amusé. Oui, elle disait clairement à Rachael qu'elle l'avait pris trop à la légère, ses premiers concours d'entrée en formation. C'était à la fois un compliment et une critique, difficile donc de savoir comment le prendre sans doute. Après tout, ça sous-entendait qu'elle avait les capacités de le faire. Simplement il manquait le reste, ce qu'il fallait construire autour de son désir de devenir quelque chose. Elle avait besoin de devenir meilleure. Meilleure que ce qu'elle était hier.
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MessageSujet: Re: As days go by (+) Evangeline   As days go by (+) Evangeline Icon_minitimeLun 10 Fév - 23:15


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Je l'observais, hochant doucement la tête, notant dans un coin de ma tête ce qu'elle me disait, sans pour autant cesser de la détailler. Il y avait quelque chose… de dérangeant, chez elle. Quelque chose qu'elle dégageait. Dans la façon qu'elle avait de coiffer sa crinière, peut-être, ou de porter sa robe de sorcière. Dans le mouvement de ses lèvres lorsqu'elle parlait, souriait, ricanait - on ne pouvait clairement pas appeler ça un rire -. "C'est cool, comme idée." Comme j'vous l'ai déjà dit, je n'étais pas très… au courant de ce qu'il se passait dans le monde moldu, mais… c'était une bonne idée. Quand on voyait avec quelle facilité on soignait les bras cassés, blessures en tout genre, et comment eux en souffraient pendant des mois… Il y avait quelque chose à faire, c'était plus que certain. "Si tu as besoin d'un stage, ou quoique ce soit, n'hésite pas à venir me voir. Je peux en toucher deux mots à ma mère, elle a toujours besoin de main d'oeuvre." Je laissais échapper un petit sourire. Elle me devait bien ça, non, après m'avoir laissé complètement tombée durant toutes ces années. L'avantage d'avoir une mère Médicomage, c'était que j'avais développé un talent naturel pour les potions, et qu'il y avait toujours quelqu'un pour soigner les écorchures, quand j'étais plus petite. Plus contrainte qu'autre chose, mais ça restait la même chose.

Je finis tout de même par manquer de regretter de lui avoir proposé ça. Elle avait.. un véritable talent pour taper là où ça faisait mal. À croire qu'elle le faisait exprès, hein. "Non, t'en fais pas, tu n'auras qu'à me supporter une année !" Ce fut à mon tour de laisser échapper un rire qui n'en était pas vraiment un. Evangeline me mettait mal à l'aise. Mais genre… vraiment mal à l'aise. Je sentais mes muscles se crisper, et une sorte de frisson électrique glacial parcourir ma colonne vertébrale. C'était mes sens qui me disaient que quelque chose n'allait pas. Ça en devenait… pesant.
"Je repasserais le concours pour la Brigade l'année prochaine." J'aurais pu lui expliquer en long, en large, et en travers pourquoi j'avais échoué: je revoyais la scène régulièrement, et à chaque fois, je sentais la colère m'enserrer la gorge. Une épreuve physique tout ce qu'il y avait de plus simple - ce n'est jamais vraiment simple, mais pour moi, c'était du gâteau -. J'étais en tête, occupée à poursuivre l'instructeur, qui jouait le rôle d'un meurtrier que nous étions supposés attraper. J'étais… à deux doigts. Un de mes sorts venait de roussir le bas de sa robe.
Et soudain, j'avais senti un choc, violent, qui m'avait coupé le souffle. Le gamin, derrière moi, un mètre quatre-vingt quinze au moins, près de cent kilos de muscles, qui prenait la compétition beaucoup trop au sérieux, au lieu de travailler en équipe, venait de me foncer dedans, sans le moindre remord, manquant de me disloquer l'épaule. Le toit était glissant, et la combinaison du choc, qui m'avait fait perdre l'équilibre, me propulsant en avant, et des flaques d'eau, m'avaient été fatals. La chute me réveille encore parfois la nuit, en sueur. Le craquement qui avait résonné également.

J'aurais pu lui raconter ça, oui. Mais il y avait encore cette voix, dans ma tête, qui me disait que ce n'était pas une bonne idée. Et malgré le fait que c'était "juste Evangeline", je me décidais à l'écouter, cette voix. Vous savez… ne pas révéler ses points faibles pour qu'on ne puisse pas vous attaquer dessus. "Et puis, c'est pas si mal, d'être de retour ici. Maintenant, c'est moi qui peut coller les élèves et enlever des points aux maisons." Je croisais mes bras à l'arrière de mon crâne, m'étirant. J'avais encore du mal à me faire à cette idée… Mais c'était une idée séduisante, je devais bien le reconnaître. Même si je n'avais jamais été de ceux qui cherchent le pouvoir à tout prix - je m'en foutais comme de l'an quarante pour tout vous dire - c'était toujours appréciable de savoir qu'on avait ce genre de pouvoir, sur les autres. "Et puis, Mrs Nott est quelqu'un d'extraordinaire, et c'est l'occasion d'apprendre… d'une autre façon". Lire des bouquins, c'était bien. Partir vadrouiller, c'était mieux. Et travailler aux côtés d'un Auror - qui vous respecte et qui n'est pas déçu de votre existence - c'était le genre de chance inespéré dont on n'osait pas rêver. Une année entière, pour apprendre autrement. C'était pas juste "un job d'assistante". Même s'il était certain que j'allais aussi devoir faire des aller-retour entre la salle de classe et la réserve pour récupérer des parchemins.
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