Quand tu crois être tranquille

Il n’existe certainement aucun mot ou aucune expressions à l’esprit du Poufsouffle pour décrire le spectacle sous ses yeux. Les bras croisés sur sa poitrine observant le paysage au travers de la fenêtre du sixième étage. L’épaule droite contre la pierre froide du château de Poudlard, la poitrine se soulevant lentement lorsqu’il prend une profonde inspiration ressemblant à un soupir. Etait-ce tout simplement le souffle du vent ? Les feuillages des arbres sur les montages environnants au château se mouvant avec un mouvement régulier. La surface du lac bercée par le rythme du vent. Les nuages parsemant un ciel teinté d’une couleur orange. Les corbeaux volant dans un cercle régulier au dessus du lac. Le bruit du vent dans les arbres ressemblant a une complainte. Les yeux de McMiller se perdent alors dans le gigantesque espace sauvage s’offrant devant ses yeux, ce paysage le laissant partir dans ses pensées. A quoi peut il bien être occuper ? Londres et ses alentours. Sa famille. Il cherche des réponses depuis le début de cette dernière année scolaire à Poudlard. Pourquoi autant de secret autour de sa famille ? Pourquoi ? C’est la seule question qui arrive à l’esprit du jeune homme plongeant dans ses souvenirs d’enfance. Une réflexion lui faisant du bien mais de courte durée. Un sifflement pour l’interpeller se fait entendre dans le couloir. Son nom résonne dans le couloir alors qu’il répond par un simple bruit se rapprochant du grognement. Il attend une réponse de cette personne. Il attend qu’elle daigne engager la conversation ou tout simplement venir se positionner à ses cotés. Heath aurait reconnu cette voix si atypique si il n’avait pas été aussi absorber dans ses pensées. Une vague impression qu’on lui parle avant de ressentir une douleur sur le sommet du crâne. C’est alors qu’il revient à la réalité se retournant pour faire face a la personne responsable de cette drôle de méthode.

Les yeux se baladant sur le couloir vide après le responsable de cette plaisanterie de mauvais goût. Il se jure intérieurement de mettre son poing dans la figure du première année ayant eu cette idée. Une craie ? Qui pourrait avoir l’idée de balancer de la craie sur une personne dans un couloir a l’exception d’un première année et de… Son cœur fait un bon dans sa poitrine en voyant apparaître Peeves l’esprit frappeur de Poudlard devant ses yeux. Il se recule même de quelques pas observant l’allure de ce drôle de personnage. Une petite chaussette pleine de craie dans les mains et un large sourire, un sourire effrayant, sur son visage. Heath n’a pas le temps de lui dire de foutre le camp que ses yeux noirs se posent sur lui dans une étrange expression. Sa voix criarde résonant dans le couloir vide.

- Heathy ! Heathy ! J’tai fais peur McMiller ?

Heath lève les yeux au ciel quelques instants en lâchant un profond soupir. Une réponse simple pour Peeves. L’esprit frappeur reculant et se mettant au plafond lâchant des geignements dignes de Mimi Geignarde. Heath se prend la tête dans la main quittant Peeves des yeux. Quelques instants de trop laissant le temps à l’esprit frappeur de devenir invisible lâchant de sa voix criarde après lui avoir mis lancer une nouvelle craie sur le sommet du crâne

- HEATHY EST MALHEUREUX ET C’EST UN PETIT PEUREUX ! HEATHY EST MA….
- DEGUERPI PEEVES ! JE VAIS CHERCHER LE BARON SANGLANT ! IL TE CHERCHE POUR CE QUE TA FAIT AU DEUXIEME ETAGE !!!

Heath hurle ses paroles avant de voir une nouvelle craie s’envoler vers lui. Il a peine le temps de l’esquiver que l’esprit frappeur apparaît a quelques mètres de lui montrant alors ses fesses dans un signe grossier de moldu avant de disparaître. Sa voix criarde et nasillarde indiquant qu’il se dirige vers les escaliers. Un juron du Poufsouffle se baissant pour ramasser les craies sur le sol. Peeves. Il se souviendra toujours de sa Cinquième année à Poudlard en partie a cause de l’esprit frappeur. La rentrée n’avait eu lieu que depuis deux semaines qu’il avait du affronter la colère de Peeves projetant sur lui des pommes de terre près de la salle commune de Poufsouffle. Une chance pour Heath qu’il ai eu avec lui sa batte de Quidditch pour renvoyer quelques unes des patates lui fonçant droit sur le visage. Peeves avait bien amusé la galerie de Poufsouffle présent dans tout les cas. C’est en se redressant qu’il senti une présence dans son dos lâchant sur un ton brute et sans dentelle

- J’tai dit de déga…. Oh c’est toi. Excuse moi Jessica.

Quand tu crois être tranquille

Un léger sourire sur le visage du jeune homme, ses yeux se posent sur Jessica détaillant alors un peu plus la serpentarde devant lui. Il ne sait pas réellement comment il doit considérer Jessica ? Une amie ? Une amie avec qui il partage des moments... proches ? Pourquoi se prendre la tête ? Il se contente simplement de lâcher un nouveau sourire amusé en observant sa réaction. Une réaction si typique d'une serpentarde et surtout de Jessica. Il ne s'attendait pas a moins de sa part. « J’te pardonne, mais seulement parce que c’est toi. Un autre serait déjà mort sous l’effet d’un sort ». Pourquoi ne peut il pas s’empêcher de se marrer ? Les mains sur le rebord en pierre observant alors le vide devant eux avec ce même sourire au coin des lèvres. Une voix amusée laissant alors simplement entendre aux oreilles de Jessica

- Je te manquerais trop, Jess'. C'est la seule raison.

Un petit air satisfait dans ses yeux et sur son visage lorsqu'il l'observe se pencher en arrière. « Alors qu’est-ce que tu viens faire ici ? Tu n’as rien de mieux à faire un Samedi après-midi ? » C'est a son tour de hausser les épaules avant de croiser les bras sur sa poitrine observant une nouvelle fois le lac s'étendant devant eux. Il ne va pas lui raconter sa vie. C'est pas son but et son rôle. Non. C'est autre chose autant être honnête. Jessica & Heath, c'est pas qu'une simple question d'amitié entre les deux. Les élèves les moins cons de Poudlard on compris mais se taisent tout simplement par peur des représailles... Une double représailles même. Il laisse échapper un petit bruit signifiant qu'il ne sait absolument pas avant de répondre posant ses yeux sur elle. Le ton ironique de sa voix. Les yeux amusés lorsqu'il lâche simplement d'un air si naturel qu'il pourrait être stupéfiant pour le commun des élèves ne côtoyant pas Heath régulièrement.

- Je suppose que j'avais envie de me battre avec Peeves.

Un clin d’œil pour se foutre de sa tête amicalement avant d'appuyer son dos contre le montant en pierre. Un nouveau sourire sur le visage rigolant intérieurement. Quelles étaient les chances que Jessica arrive quelques instants après Peeves ? Ils rivalisent l'un l'autre. Heath arrive a se défendre en matière d’emmerder le monde gentiment et surtout durant les heures de cours interminables. Jessica & Peeves c'est un autre niveau. Pourquoi retourner la question a la jeune femme ? La rumeur d'une bagarre dans les toilettes des garçons avait rapidement fait le tour du château sans monter aux oreilles des professeurs. Heath était lui même monter a cet étage dans l'espoir d'assister a une petite scène qui le ferait rigoler. Les bagarres... Elles sont bien souvent l’œuvre des premières années se bataillant comme des chiffonniers dans un cercle de plus vieux souriant les bras croisés. Peeves flottant au dessus de la scène en cours commentant chaque action comme un véritable commentateur sportif moldu. Il attisait parfois même l'intention en sifflant que tel ou tel personne aurait insulter un membre de la famille de l'autre. C'était quand ? Heath devait être en 4eme année lorsque Peeves a réussit a transformer une embrouille entre un Serpentard et un Gryffondor en véritable bataille rangée dans un couloir du cinquième étage. Les coups de poings et de pieds se mêlant aux sorts. Un véritable champ de guerre dont Heath est sorti victorieux sur deux Serpentard avec une certaine fierté... Et une bonne quantité d'heures de retenues ! Une bataille qui n'était pas la sienne. Il a simplement... foncer dans le tas ?

- J’espérais revivre la bataille du cinquième étage pour pas mentir

Il lâche un petit sourire ne sachant pas si Jessica comprendrais alors a quoi il fait allusion.